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Football : Le Maroc au cœur de l'organisation de la CAN, de 1988 à 2025
Publié dans Yabiladi le 27 - 10 - 2025

Hôte de la CAN 2025, le Maroc abritera la grand-messe footballistique africaine pour la deuxième fois, après avoir accueilli l'édition de 1988. Dans le temps, le royaume n'a pas été désigné à l'issue d'une candidature initiale aboutie, mais plutôt pour permettre de concrétiser un événement prévu en Zambie puis annulé. L'Algérie, alors favorite, s'est vue retirer l'organisation.
Le Maroc accueille la Coupe d'Afrique des nations, du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026 dans six villes. A l'approche de la date de la grand-messe footballistique continentale, les fans et les supporters s'empressent d'acquérir leurs billets et de réserver leurs voyages, tandis que les organisateurs ont lancé le compte à rebours pour un rendez-vous se voulant aussi festif qu'inédit à tous les égards.
Dans ce sens, le pays hôte compte bien sur son expérience dans l'organisation d'événements régionaux majeurs, tout en faisant de la CAN 2025 un prélude au Mondial 2030, coorganisé entre le Maroc, le Portugal et l'Espagne. Au niveau organisationnel et logistique, l'histoire du tournoi africain retient en effet que le royaume se distingue bien par son savoir-faire, qui a été la clé de la réussite d'une première édition, en 1988.
Dans le temps, la Coupe d'Afrique des nations n'a pas été attribuée au royaume à l'issue d'une candidature aboutie, comme le veut la coutume dans les événements footballistiques phares à travers le monde.
Le Maroc a accueilli la CAN après deux retraits
En 1988, le Maroc a accueilli la CAN pour la première fois, afin de rendre possible la tenue de cette édition dont l'organisation a été attribuée initialement à la Zambie. Après la CAN 1986 en Egypte, c'est en Afrique australe que l'événement a dû se tenir, deux ans plus tard. Entre temps, le pays hôte désigné par la Confédération africaine de football (CAF) a fini par se retirer, invoquant des raisons financières.
Dès 1987, la CAF a pris la décision de déplacer l'édition de l'année d'après en Afrique du Nord. L'instance continentale a lorgné notamment l'Algérie. Mais pour attribuer définitivement l'organisation de la CAN 1988 au voisin de l'est, la Confédération a posé une condition à la Fédération algérienne de football : régler ses différends des Jeux africains.
En effet, ces derniers ont été entachés par un désaccord avec la CAF sur un match entre les Fennecs et les Aigles de Cartage. La Tunisie a introduit un recours concernant deux joueurs algériens ayant participé au match aller, bien que non-éligibles. La Confédération a alors exigé de rejouer la rencontre en question, ce à quoi la FAF s'est refusée.
Pour protester contre la décision de la CAF, l'Algérie s'est même retirée des Jeux africains de 1987 au Kenya. La CAF, qui a également approché le Maroc pour la CAN 1988, a décidé de ne pas accorder l'organisation au voisin de l'est. Elle a fini par l'attribuer au royaume, qui a affirmé être disposé à accueillir l'édition.
Depuis, la FAF n'a eu de cesse d'affirmer son ambition de tenir une Coupe d'Afrique des nations, quitte à exacerber les hostilités à l'égard du Maroc, notamment dans le cadre des candidatures pour la CAN 2025.
Après 8 sélections africaines, le Maroc en accueille 24
Selon la CAF, l'édition de 1988 aura été «un moment significatif dans l'histoire de la CAN, mettant en avant la riche culture footballistique du Maroc et sa capacité à organiser un événement continental aussi prestigieux». L'instance note qu'à la fin des années 1980, le royaume s'est en effet distingué comme «un prétendant de poids pour accueillir la CAN».
«Fort d'une population fervente de football, d'infrastructures en pleine expansion et d'une position stratégique au cœur de l'Afrique du Nord, le pays s'imposait naturellement comme un choix idéal», ajoute l'instance continentale, qui a salué l'engagement du pays en faveur du «développement du football ainsi que sa capacité à orchestrer un événement capable de passionner les supporters de tout le continent».
Au Maroc, la CAN 1988 s'est ainsi tenue du 13 au 27 mars, en deux semaines et avec la participation de huit sélections africaines, réparties en deux groupes de quatre équipes chacun. Le calendrier des matchs a inclus des rencontres aux stades Mohammed V de Casablanca et Moulay Abdellah de Rabat.
Voyant grand et ambitionnant d'enrichir encore plus l'expérience des événements footballistiques, le Maroc accueillera cette fois-ci vingt-quatre sélections africaines. Dans le cadre de la CAN 2025, celles-ci seront réparties en six groupes de quatre équipes chacun. Elles disputeront leurs rencontres à travers six villes : Casablanca, Rabat, Tanger, Fès, Marrakech et Agadir.
Les matchs se tiendront dans neuf stades, pour lesquels le Maroc a employé de grands moyens humains, financiers et logistiques à même de les réadapter aux normes de la CAF ou encore de la FIFA, aussi bien en amont de la CAN 2025 qu'en préparation au Mondial 2030.
Outre les aspects organisationnels d'envergure, cette Coupe revêt une importance pour le football national. Gagnante en 1976 seulement, finaliste en 2004 et évincée tôt des compétions de la CAN 2023, la sélection du Maroc, demi-finaliste du Mondial 2022 au Qatar, joue à domicile. Avec le soutien de ses supporters, elle entend faire un retour remarqué, malgré la concurrence de taille.


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