Le parc industriel de Bouskoura a réussi à drainer l'investissement d'une cinquantaine d'entreprises sur une superficie initiale de 100.000 m2. Robert Gaigan président du directoire de la Société gestionnaire du parc (Sogepib) fait le point sur l'état d'avancement de la mise en œuvre de ce projet. ALM : Depuis la signature de la convention de création du parc industriel de Bouskoura en 1999, quel est le taux d'occupation de cet espace d'investissement destiné aux PMI ? Robert Gaigan : Actuellement, 53 sociétés ont décidé de s'installer dans le parc industriel de Bouskoura avec un investissement total estimé à 317,15 millions de DH qui permettra la création de plus de 2756 emplois. La moitié de la superficie du parc a été ainsi commercialisée soit 100 mille m2. Le reste, sera cédé en totalité avant la fin 2004. L'attractivité du projet de Bouskoura est manifeste dans la mesure où 47 % des investisseurs sont des étrangers dont 10 % des entreprises françaises. Plusieurs entreprises européennes et asiatiques ont pris part également à ce projet de développement industriel. Au niveau de la répartition sectorielle des investissements, les activités du bois, plastique et chimie finie représente 35 % suivi respectivement de l'électricité et l'électronique (27 %) et le textile et le cuir (22 %). Le montant global des investissements prévus par les industriels du parc est estimé à un milliard de DH avec la création d'environ 5.000 nouveaux emplois. Mais jusqu'à la phase actuelle du projet, combien vous ont coûté les travaux de viabilisation du parc de Bouskoura ? L'ensemble des travaux pour rendre le parc viable ont coûté un budget global de 40 millions de DH. Cet investissement a été réalisé par la Société de gestion et d'exploitation du parc industriel de bouskoura (Sogepib). Cette dernière comporte dans son tour de table, outre la commune rurale de Bouskoura, la Caisse de dépôts et des consignations française, la CDG ainsi que des institutions financières des secteurs de la banque et de l'assurance. L'aboutissement de ce projet est à mon sens une réponse adéquate au problème du foncier qui a toujours été décrié comme étant un facteur de blocage au développement de l'entreprenariat dans le domaine de la petite moyenne industrie (PMI). D'ailleurs, le contrat conclu avec les investisseurs prévoit la location pour une longue durée des terrains équipés. Cette offre a permis d'encourager les investissements y compris des entreprises locales. Quelle est la stratégie de développement du parc notamment pour la commercialisation des 100 mille m 2 restants ? Au fur et à mesure de l'avancement de l'installation des sociétés au parc, nous allons encourager les entreprises à se constituer en association des industriels pour prendre part au processus de gestion de cet espace industriel. Ce regroupement sera également l'interlocuteur de Sogepib pour assurer le développement du parc et le promouvoir comme vecteur de développement de la région de Casablanca d'autant plus qu'il est situé à mi-chemin entre l'aéroport Mohammed V et le port de Casablanca. Parallèlement, la commission d'attribution des lots du parc se réunit régulièrement chaque mois pour l'acceptation ou le rejet des demandes des entreprises désireuses de s'installer dans le parc.