Alors que des voix appellent à la reprise de la contrebande vivrière Destinée au Conseil de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, une nouvelle pétition vient d'être lancée, vendredi 12 février, pour appeler les conseillers régionaux à intervenir pour sauver l'économie à Fnideq. Elle vient suite au sit-in de contestation observé, la même journée et pour la deuxième semaine consécutive, contre la dégradation du niveau de vie de la population locale. A l'instar de la première pétition (adressée au gouvernement) avant le déclenchement de ce mouvement de protestation, la seconde vient d'être lancée grâce à des dizaines de personnalités, dont des professeurs universitaires, des acteurs associatifs et des militants syndicaux et des droits de l'Homme et conformément aux dispositions de la loi organique n°111-14 relative à l'organisation des régions. Elles appellent à travers ce document à trouver des alternatives et des solutions pérennes à cette crise, et ce contrairement aux voix appelant à la réouverture au poste frontalier de Bab Sebta et par conséquent la reprise de l'activité de contrebande vivrière à Fnideq. Avec à sa tête Abdelmouhaimen Hamza, professeur en droit privé à la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales à Rabat-Agdal, le lancement de cette pétition a eu lieu avec la désignation des coordinateurs représentant les différentes préfectures et provinces du Nord, notamment Tanger-Asilah, Fnideq, Larache-Ksar El Kébir, Martil, Tétouan, Chefchaouen, Ouazzane, Fahs Anjra, Al Hoceima. «Cette pétition nécessite 500 signatures étant donné que la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima dépasse le nombre de 3 millions d'habitants», selon le Groupe de réflexion pour Fnideq (à l'origine de cette nouvelle pétition), faisant remarquer que l'article 120 de cette loi organique stipule que chacune ces zones doit recueillir 5% du total de signatures avec plus de la moitié enregistrée au niveau de Fnideq. Notons qu'au cours de la semaine précédente et en réponse à l'appel des manifestants pour sauver l'économie locale, le wali de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Mohamed Mhidia, a présidé trois réunions avec des présidents des conseils élus, des représentants de la société civile, des acteurs économiques et la CGEM-Nord pour discuter des différentes propositions et suggestions pour sortir Fnideq de l'impasse, mais aussi de trouver les moyens d'accélérer le rythme d'avancement des projets en cours de réalisation et ceux prévus afin d'améliorer les conditions économiques et sociales de la ville. Parmi les plus importants d'entre eux, figure la future zone d'activités économiques, dont les travaux (de terrassement, de voirie, et de branchement d'eau et d'électricité, d'éclairage public,...) viennent d'être lancés. D'une enveloppe budgétaire globale de 200 millions de dirhams, ce projet vise à insuffler une nouvelle dynamique économique dans l'ensemble de la préfecture de M'diq-Fnideq et de la province de Tétouan, à travers la création d'une plateforme à même d'accueillir des activités économiques à forte valeur ajoutée.