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Faux papiers et vrais passeurs
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 16 - 03 - 2006

Ressortissant marocain en Italie, Abderrahim s'est retrouvé, après son dernier retour à la mère patrie, embarqué dans un réseau à l'immigration clandestine en Italie. L'aventure tourne court.
Chambre correctionnelle près le tribunal de première instance de Nador. Deux jeunes hommes, Abdeslam et Abderrahim, qui ne manifestent aucun signe de fébrilité, sont à la barre. En fait, le premier est un repris de justice visiblement habitué aux procès et à la prison. Il avait purgé une peine d'emprisonnement de dix-huit mois avant de récidiver. Son séjour derrière les barreaux n'a pas servi à le remettre sur le droit chemin
Ces deux-là sont-ils tombés dans les filets de la police à cause d'un indic qui les a conduits jusqu'à eux? C'est ainsi que les policiers ont “cravaté“ le premier suspect, Abderrahim, dans un café de la ville en train de siroter un verre de thé. La fouille au corps a permis de trouver sur lui deux fausses cartes, une de séjour et l'autre de travail, ainsi qu'un faux document administratif vierge. Sous le regard des badauds, il a expliqué aux enquêteurs que ces documents appartiennent à une jeune femme, à son fils âgé de cinq ans et à un autre jeune homme et que tous les trois séjournent dans un hôtel où la police en compagnie de Abderrahim fera immédiatement une descente.
Les recherchés, qui dormaient encore, ont été embarqués. Ils n'ont pas compris ce que faisait Abderrahim avec les flics. Issu de la région d'Ouled Ali, à El Brouj, province de Settat et âgé de trente deux ans et père d'une fillette, ce dernier a déclaré aux enquêteurs avoir émigré clandestinement, il y a quatorze ans, vers l'Italie. Au fil du temps, il est arrivé à obtenir légalement ses cartes de séjour et de travail. Quand il est retourné dernièrement dans sa ville natale, El Brouj, il a rencontré par hasard, dans un café, Abdeslam le rabatteur. Ce dernier lui apprendra qu'il fabrique à la perfection des cartes de séjour et de travail, ainsi que tout autre document nécessaire pour émigrer clandestinement vers l'Italie.
Les deux hommes sympathisent. C'est ainsi que Abdeslam a proposé à sa nouvelle connaissance de se joindre à son réseau en jouant le rôle de passeur pour les candidats au départ munis de faux papiers. Et ce contre une somme d'argent de 2.000 Dh par personne. Une offre irrésistible.
Pour sa première opération, il lui a demandé d'accompagner une femme, son fils et un jeune garçon. Ceux-ci attendaient dans un hôtel de la région de Nador. Il lui a demandé de les rejoindre et de contacter un autre membre du réseau qui allait accomplir toutes les procédures nécessaires pour passer par le port de Béni N'sar. Une fois arrivé à destination, Abderrahim a téléphoné à la personne indiquée, Abdelkrim, qui lui a fixé un rendez-vous à la gare routière de la ville. C'est là que la police l'a surpris en train de prendre un café.
Et la femme, candidate à l'émigration clandestine et son fils, âgé de cinq ans ? Elle s'appelle Saâdia, âgée de trente-six ans. Epouse d'un ressortissant marocain installé en Italie, son mari lui a promis de lui préparer les documents nécessaires pour qu'elle le rejoigne. Mais l'époux ne tiendra pas sa promesse, l'obligeant à recourir au rabatteur et au faussaire pour avoir de faux papiers contre une somme de 60.000 Dh. Sans perdre de temps, Abdeslam lui a en effet confectionné les papiers et l'a logée, en compagnie de son unique enfant dans un hôtel en attendant le moment opportun pour le voyage en Italie en compagnie de Abderrahim le passeur. Le jeune homme du nom de Aziz, qui attendait lui aussi à l'hôtel, devait faire partie de l'aventure. Ce dernier, mécanicien de son état (Khouribga) a versé 50.000 dirhams pour obtenir de faux papiers. Mais les candidats au départ sont devenus des gens malheureux. Ils n'iront pas en Italie alors qu'ils avaient de grands espoirs.
Quant à Abderrahim et Abdeslam, qui ont écopé respectivement d'un an et deux ans de prison ferme, ont tout loisir de méditer sur leur triste sort pour avoir cherché à exploiter la détresse des petites gens.


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