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Comment sauver nos sites anciens ?
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 13 - 02 - 2004

Le ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme a lancé une réflexion pour la création d'une seule et même entité publique responsable de la protection et la restauration des sites anciens du Maroc. L'expérience de l'Agence pour la dédensification et la réhabilitation de la médina de Fès pourrait être élargie à l'échelle nationale.
"Le Maroc doit demeurer le pays de l'authenticité véritable, le vrai chemin qui mène à la réalisation des ambitions de notre siècle de progrès et de prospérité". C'est en ces termes que Feu Hassan II a achevé une déclaration historique prononcée en juillet 1980 au sujet de la sauvegarde de la médina de Fès.
Neuf ans plus tard, l'Agence pour la dédensification et la réhabilitation de la médina de Fès (ADER-Fès) a été créée. Un premier grand programme de restauration des monuments est lancé, dont la restauration de la médersa Mesbahiya prise en charge par Feu Hassan II en personne.
Dans les autres villes du Royaume, les choses sont complètement différentes. Légalement, il y a plusieurs intervenants en matière de sauvegarde et de restauration des sites anciens. Ils sont au nombre de trois. Le ministère de la Culture, est le tuteur, le premier intervenant. Malgré la faiblesse des moyens, le ministère de la Culture à travers la direction du Patrimoine, agit dans des sites du patrimoine culturel du pays, notamment les remparts, les portes ainsi que les palais et les Ksars. Le ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme, quant à lui, est compétent chaque fois qu'une habitation ou un monument, historique ou pas, menace de s'effondrer. C'est donc dans l'urgence et pour éviter les ruines des édifices que le ministère de l'Habitat peut directement et sérieusement prendre en charge un site ancien. Enfin, les derniers intervenants en la matière sont les communes. Elles sont chargées, par exemple, de restaurer les chaussées des ruelles des médinas ou d'assurer un éclairage des quartiers. A côté de ces protagonistes, d'autres intervenants entrent en ligne de compte. C'est le cas des mécènes privés ou de la commission marocaine d'histoire militaire. Face à cette multitude d'intervenants, un constat s'impose de lui-même: l'efficacité n'est souvent pas au rendez-vous. Bon nombre de sites historiques souffrent de délabrement à cause justement de l'imprécision des responsabilités de tel ou tel intervenant. C'est d'ailleurs, l'une des raisons de la création de l'ADER-Fès. Celle-ci réunit l'ensemble des attributions des communes et des ministères concernés. Malgré les diverses irrégularités qui ont entaché l'exécution des missions de l'ADER, chaque fois qu'une demeure est en péril dans la médina de Fès, une équipe de l'agence intervient dans les deux heures qui suivent.
Le ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme a pris l'initiative d'entamer une réflexion avec l'ensemble des intervenants afin de préparer un projet de création d'une agence nationale de la sauvegarde du patrimoine et des sites anciens. Selon le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, Taoufiq Hejira, cette réflexion pourrait aboutir à l'élargissement des compétences de l'ADER-Fès à l'ensemble du territoire national.
Le regroupement des prérogatives de tous les intervenants entre les mains d'un seul opérateur a également des avantages en matière de collecte de fonds. Un interlocuteur unique est capable d'attirer des aides étrangères plus facilement et les affecter de manière directe à des projets ciblés. A partir de là, ce même opérateur national aurait la possibilité de dresser un tableau de bord, une stratégie pour l'ensemble des sites anciens du Maroc.
Le choix de l'ADER-Fès est sur ce point assez judicieux. Toujours mis à part la mauvaise gestion de certains dossiers, l'agence de Fès compte des cadres et des techniciens expérimentés dans ce domaine. Bien évidemment, sa structure devrait être renforcée et ses attributions élargies.
En tout cas, indépendamment de ou des intervenants, le patrimoine historique marocain mérite également l'attention du ministère du Tourisme, car c'est un argument touristique de taille. Actuellement, le ministère de la Culture dénombre neuf circuits de tourisme culture. Il s'agit du circuit des Hespérides (de Tanger à Chefchaouen en passant par Asila et Larache), de celui de la route impériale (Rabat, Meknès, Kénitra, Fès) et de celui du commerce à la muette (El jadida, Safi, Essaouira). Sans oublier le circuit du prince poète (Marrakech, Tamslouht, Tinmel, Oukeimiden), le circuit des bijoux d'argentle (Agadir, Tiznit, Tafraout,Taroudant), le circuit des cités ocres (Marrakech, Rissani, Tinghir, Qalaat Maggouna, Taourirt, Ouarzazat, Zagora), le circuit de la Marche Verte, le circuit des caravanes de l'or (Fès, Errachidia) et le circuit des itinéraires mystérieuses (Oujda, Berkane, Taza, El Hoceima, Nador).
Rappelons, également, que le Maroc compte, en plus de la médina de Fès, six autres sites classés "patrimoine mondial". Il s'agit de l'espace culturel de la place Jamaâ El Fna (inscrite en 2001), la médina de Tétouan (1997), le site archéologique de volubilis (1997), la ville historique de Meknès (1996), Ksar Aït-Ben-Haddou (1987) et la médina de Marrakech (1985).


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