Aït Ourir, circonscription administrative situé dans la province d'Al Haouz, au sein de la région de Marrakech-Safi, traversait une crise de gestion depuis plusieurs années. Le tribunal administratif de Marrakech a annoncé, mardi 11 février, la dissolution du conseil région d'Aït Ourir (sud-est), dirigé par le Parti de la justice et du développement (PJD, islamiste) en raison de conflits internes. La structure a été traversée par de « violents conflits qui compromettent gravement sa légitimité », précise-t-on dans la décision consultée mardi par Barlamane.com, rendue lors de la 8e audience. Cette procédure est liée aux déboires fonctionnels du président du conseil. Entre 2017 et 2019, l'assemblée délibérante d'Aït Ourir a échoué à ratifier les fonds alloués à son budget de fonctionnement. Les réserves de trésorerie n'ont pas été utilisés et des chantiers urgents n'ont pas été entérinés. Une équipe sera chargée d'administrer les affaires courantes jusqu'à l'élection d'un nouveau conseil municipal. En vertu du code général des collectivités territoriales, un conseil municipal peut être dissous par décision motivée rendu par une juridiction administrative. Depuis plusieurs mois, des rapports pointent la gestion contestable des membres du PJD dans les conseils de quelques villes. «Passe-droits», «dépenses excessives» et «logiques familiales» : les pratiques des dirigeants islamistes sont loin d'être vertueuses.