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Un clown nommé El Bahri
Publié dans Barlamane le 22 - 10 - 2020

Soufiane El Bahri! La plupart des Facebookers marocains connaissent ce jeune au visage angélique et à la chevelure hipster.
Cet ancien inconnu, est un jeune trentenaire issu des quartiers populaires de la ville de Salé.
Devenu célèbre grâce à une page qu'il a créée sur Facebook des « Fans de Sa Majesté le Roi Mohammed VI » qui a atteint quelques 7 millions de fans. Un chiffre respectable certes, mais rien de quoi se prévaloir pour Soufiane El Bahri, au vu de la notoriété immense du Souverain et de l'intérêt et de l'amour que le peuple porte à son Roi, dont a bénéficié sans l'ombre d'un doute la page de fans de SM sur Facebook.
Soufiane El Bahri, fondateur et administrateur de cette page facebook, n'a jamais été censé se mettre en avant.
Un administrateur d'une page de fans d'une personnalité publique, comme partout dans le monde, anime cette page et fait vivre la communauté autour de la personnalité admirée. Rien de plus.
Dans le cas El Bahri. Il n'en est rien. ll s'est prévalu d'un statut qu'il s'est lui-même auto-octroyé de « 1er fan de Sa Majesté ». Une usurpation qui n'a jamais été digérée par les internautes et les marocains. Le peuple marocain aime son roi, et aucun marocain ne peut se prévaloir d'être le premier admirateur officiel de M6.
El Bahri s'est acharné à se construire un nom, adossé à celui du roi en publiant régulièrement sur cette page Facebook des photos non-officielles du souverain.
A chaque publication de nouvelle photo du Roi, Soufiane El Bahri y apposait de façon ostentatoire son nom, une façon pour lui d'en revendiquer l'exclusivité.
Dans les altercations verbales qui l'ont régulièrement opposées à ses « critiques », qui lui reprochaient de signer des photos qu'il n'a jamais prises, El Bahri pour se défendre, a toujours crié au loup dans un discours passif agressif à mi-chemin entre la victimisation et le religieux, dénonçant des comportements haineux de jalousie de ses détracteurs « haters », et priant Allah de le protéger de ceux qui lui veulent du mal ».
Chemin faisant, le nom de Soufiane El Bahri s'est vu associé à celui des photos du monarque, créant une sorte de confusion sur le pourquoi du comment atterissaient ces photos sur son compte facebook, ainsi que plusieurs polémiques sur le comportement du personnage sur les réseaux sociaux.
Jusqu'au jour où la page de fans a subitement disparu de Facebook, accompagnée de rumeurs insistantes sur la toile faisant état d'une possible convocation et audition de Soufiane El Bahri, par les autorités compétentes.
Depuis ce jour, et après avoir démenti les rumeurs, Soufiane El Bahri n'a de cesse de publier des photos pour le moins douteuses.
Posant tantôt dans ce qu'il qualifie lui-même de sa « résidence privée à Mahaj Riyad » à Rabat, tantôt aux côtés du cousin du Roi Hicham El Alaoui devant un portail métallique qu'il affirme être la résidence dudit membre de la famille royale.
Les nouveaux posts d'El Bahri n'ont pas manqué de susciter la risée pour ne pas dire le mépris des internautes qui l'ont appelé à revenir à la modestie et surtout à la raison.
Dernier fait en date, un post facebook énigmatique aux propos incompréhensibles et indéchiffrables accompagnés d'une photo de Moulay Hicham et du souverain alors prince héritier, sur une autre page Facebook « 1 million de mercis à Sa Majesté, dont il est une fois de plus, administrateur.
Serait-il en train de s'immiscer publiquement dans des affaires privées de la famille royale?
Serait-il en train de donner son avis sur des sujets qui ne le concernent ni de prés ni de loin et pour lesquelles personne ne lui a demandé son avis ?
Soufiane El Bahri est une créature facebookienne qui attirait autrefois la sympathie de sa communauté. Aujourdhui, il jongle entre un mimétisme maladroit et des messages indéchiffrables à connotation politique. Il attire désormais le mépris de ses followers et l'incompréhension de ceux qui le connaissent. Que devons-nous attendre de sa part demain?
Tout le monde sait que Soufiane El Bahri est illettré. Il n'a pas fait d'études. Et comme le ridicule ne tue pas...


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