Certains Algériens, y compris des officiels, affirment sans vergogne, ni scrupule, que c'est le Royaume du Maroc, qui «pique» à notre voisin de l'Est, son patrimoine «historique», dont le zellij, le Kaftan, certaines recettes culinaires, la musique (gharnati et andalouse), le Ray. Ils soutiennent également honteusement que les Marocains crèveraient de jalousie à l'égard des Algériens et nous accusent de leur «piquer» tout. Heureusement pour nous, Marocains, que notre pays soit historiquement plus ancien que l'Algérie, qui n'existe que depuis 1962 et dont l'appellation «Algérie» n'a été décrétée qu'en 1832 par l'armée française, aux fins d'uniformiser le lexique des différents commandements militaires sur ce territoire, dans leurs rapports à l'état-major français, territoire occupé deux ans plus tôt, suite à une transaction avec le Dey ottoman d'Alger. Heureusement aussi que le Royaume du Maroc existait en tant que nation et en tant qu'Etat, depuis au moins 14 siècles, et cela ressort glorieusement, à travers une succession de dynasties, dont l'influence, attestée par l'histoire, s'étendait jusqu'à Alger, voire au-delà, puis jusqu'au Sénégal au sud, et jusqu'en Andalousie. Des Sultans marocains avaient échangé des ambassadeurs avec de grands empereurs européens, notamment français et anglais, à des époques ou le territoire voisin, appelée au début du 19eme siècle «l'Algérie», était sous l'emprise ottomane, pendant 4 siècles. C'est des Ottomans que les Algériens qu'ils ont hérité certaines recettes culinaires ou le Mejboud (kaftan d'un autre style), plus connu à Constantine. Le Zellij est un art ancestral marocain, que l'on retrouve exceptionnellement à Tlemcen, au palais d'un ancien Sultan marocain, lorsque cette région faisait partie intégrante du Royaume Chérifien du Maroc, ou à la grande mosquée de Paris, où des artisans marocains se sont relayés pendant plusieurs mois, à l'initiative du Sultan marocain, pour produire ce chef d'œuvre, que les Algériens viennent honteusement revendiquer comme étant leur patrimoine. Vous sillonnerez toute l'Algérie, et vous ne retrouverez jamais un chef d'œuvre architectural identique à celui de Tlemcen, qui reste une pièce à charge sur la présence marocaine dans cette région, jadis marocaine. Le Mechouar de Tlemcen avait été restauré avec la participation d'artisans marocains (zellij, plâtre, boiserie). Pourquoi, la junte militaire algérienne n'avait-elle pas fait appel à des artisans algériens, puisque l'Algérie revendique le zellij utilisé pour la décoration de cet édifice comme étant Algérien ! Théoriquement, on devrait le retrouver partout, en Algérie, puisqu'il fait partie de son patrimoine architectural. Par contre, dans le même style, voire la même architecture, il existe des dizaines de palais au Maroc, qui porte le sceau et la certification de la marocanité de cet art et de cette architecture. Ce style, très répandu dans le Royaume, ne peut être que l'œuvre de Sultans marocains, qui régnaient à plusieurs époques sur cette région et au-delà. Le Mechouar de Tlemcen et la Tour Al Mansoura sont l'œuvre de Sultans Almohades, Al Mansourah étant une copie conforme des Tours Al Koutoubia (Marrakech) et Hassan Rabat, construites à la même époque. Attribuer aux Zianides ces édifices, c'est falsifier l'histoire et tenter de camoufler et de dissimuler la présence marocaine sur ce territoire. Sinon, que la junte nous apporte la moindre preuve d'une autre œuvre identique du règne des Zianides ! La falsification et le mensonge du régime algérien restent une pratique courante. Au début de l'année 1989, un mémento de la capitale était distribué à la presse étrangère indiquant que la grande mosquée d'Alger, sise place des martyrs, avait été édifiée par un Sultan marocain. Quelques années plus tard, dans une nouvelle édition, cette référence avait été supprimée, bien que le conservateur de la mosquée eut confirmé à la MAP la version initiale, et en avait fourni des preuves. Le régime militaire algérien tente, depuis l'indépendance de ce pays, de reconstruire l'histoire de l'Algérie, à partir du néant, en «piquant» aux pays voisins leur patrimoine, voire même des héros de la résistance. Cette folie de grandeur les amène jusqu'à revendiquer le mont Toubkal, qui est une création naturelle divine. Ce n'est pas une honte de n'exister que depuis 1962. Il y'a des Etats, nés en 1970, qui n'y voient aucun complexe, contrairement à l'Algérie. N'est pas Chérifien qui veut ! Le terme Makhzen, péjoratif aux yeux des Algériens, porte en lui le sceau de la pérennité et l'ancienneté des dynasties et empires marocains dont l'influence s'étendait au-delà d'Alger. Selon des chiffres récents, le Royaume Chérifien du Maroc comptait 51.000 mosquées en 2019, contre un peu plus de 18.000 pour l'Algérie, bien que les deux pays soient au même niveau, quant à leur nombre d d'habitants. L'Algérie, durant la pseudo «révolution » du dictateur Boumediene, faisait de la religion et de l'Islam sa dernière préoccupation et ce n'est que depuis 1999, que Bouteflika a tenté de raviver les confréries et Zaouïas, dont la fréquentation était timide. C'est dire l'ancrage de l'Islam parmi les Marocains, guidés en cela par le Commandeur des croyants, SM le Roi. Bouteflika, qui mourrait de jalousie à l'égard du Maroc, décida de construire une grande mosquée à Alger, qu'il n'a pas pu inaugurer personnellement, sur le littoral d'Alger, comme la mosquée marocaine qui accueille, durant les veillées de Ramadan plusieurs centaines de milliers de fidèles (tarawih), la grande mosquée d'Alger étant fermée aux fidèles pour les tarawih. Il en fit élever la hauteur de quelques mètres, par rapport à la mosquée de Casablanca, pour surclasser la Mosquée Hassan II. N'était-ce pas de la jalousie ! *journaliste et écrivain