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Au cœur du business de l'agro-alimentaire
Publié dans Challenge le 28 - 05 - 2013

Un appel d'offres sera bientôt lancé pour choisir le cabinet qui se chargera de l'élaboration des termes du contrat-programme entre l'Etat et le privé. Censées être une locomotive, des filières pâtissent encore de beaucoup de problèmes. Les professionnels ont beaucoup d'attentes. Que se passe t-il vraiment au sein des filières ? Zoom sur certaines d'entre elles.
D
errière beaucoup de produits transformés que nous mangeons (conserves de poissons, d'olives, cornichons, jus de fruit, biscuits, poulet, dinde, pâtes alimentaires...), il y a toute une industrie qui se développe, parfois bien, parfois, pas assez. C'est selon les activités et les sous-filières. En se penchant dans ce monde des industries de l'agroalimentaire (IAA), on se rend alors compte qu'il s'y passe des choses, parfois anodines, parfois stratégiques. En tous les cas, « ça bouge ». Dans certains cas, on assiste à des restructurations des secteurs. C'est le cas flagrant par exemple de celui de la biscuiterie ou encore des farines et pâtes alimentaires. Mais dans bien d'autres filières, les leaders sont bien installés dans leur fauteuil. Une poignée s'accapare l'essentiel de son marché. En fait, les mêmes redistribuent les cartes. Les nouveaux entrants, eux, se font rares, à quelques exceptions près. En tous les cas, les industriels semblent plus que jamais déterminés à faire avancer leur secteur. Ils ont réussi, avancent-ils fièrement, à convaincre les pouvoirs publics pour conclure un contrat-programme, à l'image d'autres secteurs. Le ministère du Commerce et de l'Industrie, en collaboration avec celui de l'Agriculture et la Fédération Nationale de l'agroalimentaire (Fenagri), vont lancer incessamment sous peu une étude stratégique pour le développement du secteur. «Nous avons finalisé les termes de référence. Un appel d'offres pour la réalisation de l'étude sera lancé prochainement pour choisir le cabinet qui s'en chargera», affirme un proche du dossier. Cette étude permettra aux deux ministères de tutelle de déterminer les grands axes de ce document et d'évaluer la faisabilité des propositions avancées par la Fenagri. D'ailleurs, tout ceci sonne comme une petite victoire des professionnels qui, lors des dernières Assises de l'industrie, ont affiché clairement leur mécontentement portant sur l'absence d'un contrat-programme malgré l'importance du secteur. Même si les chiffres 2012 ne sont pas encore disponibles, ceux de 2011 sont parlants. Ce secteur a généré, en 2011, une valeur ajoutée d'environ 29 milliards de dirhams, soit 29% du PIB industriel. Il regroupe 2093 entreprises, soit 26% de l'ensemble des unités industrielles et emploie près de 125.120 personnes, soit 22% de l'effectif industriel global. La valeur de la production de ces industries s'est située à près de 102 milliards de dirhams, soit 26% de la production industrielle totale. Les investissements réalisés dans le secteur se sont situés à 4,2 milliards de dirhams, soit 16% des investissements industriels. Du côté des exportations où les chiffres sont à jour, le secteur agroalimentaire a enregistré une bonne performance trimestrielle puisqu'il a enregistré une évolution de 16% à fin mars 2013. En effet, au cours du premier trimestre, les opérateurs de l'agroalimentaire ont exporté en valeur près de 4,9 milliards de dirhams contre 4,2 milliards de dirhams à la même période en 2012. Ce chiffre est d'autant plus important lorsque l'on sait que les exportations n'ont évolué que de 0,3% entre le premier trimestre 2012 et celui de 2011. Ces exportations ont atteint en 2012 la valeur de 18 milliards de dirhams contre 15,8 milliards en 2011. Cependant, ces performances à l'export sont à relativiser. D'un côté, parce que «le déficit sectoriel de la balance commerciale est de près de 9 milliards de dirhams en 2011», avance Nabil Chaouki, chef de la division des industries agroalimentaires au ministère du Commerce et de l'Industrie. En effet, malgré la progression des chiffres, les efforts consentis restent insuffisants. D'ailleurs, l'un des enjeux du secteur est l'amélioration de sa compétitivité autant sur le marché national qu'à l'export. «Nous avons plusieurs Accords de Libre-Echange (ALE) dont nous ne profitons pas à bon escient», affirme Nabil Chaouki. Le ministre de l'Industrie avait même déclaré lors des dernières Assises que le secteur de l'agroalimentaire risquait de ne pas atteindre les objectifs qui lui sont assignés dans le cadre du plan Emergence. Un coup dur pour les opérateurs qui se défendent, en avançant que le secteur souffre de plusieurs problèmes dont le premier est la non opérationnalisation des mesures annoncées dans le cadre du pacte Emergence, la double tutelle, la non neutralité de la TVA, l'insuffisance des intrants, la concurrence de l'informel…
Faible valorisation de la production
D'un autre côté, l'export ne représente qu'environ 12% de la production nationale globale dont deux sous-secteurs, qui sont l'industrie de poissons et les conserves de fruits et légumes, s'accaparent 77% des exportations globales. De surcroît, ces exportations qui sont soit des produits frais ou conservés, représentent un faible niveau dans la valeur ajoutée industrielle. Cela montre le potentiel existant et non encore exploité en matière de valorisation des produits agricoles. «L'amélioration de la valeur ajoutée des produits transformés devient une nécessité», explique Nabil Chaouki, chef de division au ministère de l'Industrie. Le ratio Valeur ajoutée/ Production du secteur agroalimentaire (hors secteur du tabac) n'a pas dépassé 22% en 2011. «L'industrie agroalimentaire devra donc consolider sa position centrale dans la chaîne de création de valeurs à travers la production de produits à forte valeur ajoutée», conclut Nabil Chaouki. En somme, «malgré les efforts et les initiatives, force est de constater que les potentialités de notre pays ne sont pas pleinement exploitées et pourraient être mieux valorisées», résume-t-on auprès du ministère de l'Industrie. D'où la nécessité de mettre en place une stratégie claire qui vise à assurer une cohérence des politiques publiques entre les secteurs de l'agriculture et celui de l'industrie agroalimentaire avec toutes ses composantes.


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