Aujjar : « Confier les consultations électorales à l'Intérieur est une décision judicieuse »    Karim Zidane met en avant en Chine l'attractivité du Maroc pour les investissements    Partenariat économique : La CGEM part à la conquête du Mexique    Ammor : « Marrakech reflète les réalisations gouvernementales dans le secteur du Tourisme »    Championnats du monde d'athlétisme : Le Maroc décroche 34 médailles en 20 éditions    Alerte météo : Averses orageuses et rafales de vent ce dimanche    Bonus INTGVIEW2. Les objectifs de Berrada pour l'abandon scolaire    Opération Bir Lahlou : un assaut militaire marocain surprise déstabilise le "Polisario" et met en lumière ses liens avec les réseaux de contrebande    La stratégie aérospatiale des Canaries dévoilée au Maroc, une large coopération avec Rabat évoquée    Avant la visite du ministre Rajnath Singh pour inaugurer l'usine de Tata, New Delhi dévoile un document qui retrace l'ensemble des relations entre le Maroc et l'Inde    Shanghai Zhenhua Heavy Industries scelle avec l'OCP, JESA et Marsa Maroc un dialogue industriel, portuaire et logistique élargi    Un membre du Gouvernement kabyle écrit sur le scandale de la fuite du général algérien Nacer El Djen    Le festival mondial de la jeunesse en Russie conclut des accords de coopération avec le Maroc    Sahara : De Mistura à Laayoune avant de se rendre chez le Polisario    Nizar Baraka annonce la date de l'ouverture de la route Amgala-Bir Oum Grine en Mauritanie    Akhannouch dresse le bilan de "la Voie des Réalisations" et réaffirme la poursuite du travail jusqu'au dernier jour du mandat gouvernemental    Diaspo #407 : Mohamed Boufarss de Marruecos a los Emiratos un viaje de resiliencia y éxito    Infantino visite le Grand Stade de Tanger    Le Maroc, troisième nationalité la plus représentée en Liga 2025/26    Interview avec Unielle Oupolo : La «diplomatie gastronomique» se met à table    Botola D1 / J2 : Victoire limpide du MAS à Agadir    Bourse de Casablanca : une semaine dans le vert    Le Monde : Une mobilisation sécuritaire sans précédent en Algérie après la fuite de l'ex-chef du renseignement    Hammouchi en visite de travail en Turquie    Inclusion sociale : Tanger accueille le 2ème forum régional sur les droits des personnes âgées    Diaspo #407 : Mohamed Boufarss, de Kelaat M'gouna à une carrière internationale inspirante    Un projet maroco-britannique met en lumière le patrimoine artisanal de Fès    CAN 2025 : Pas d'entrée au Maroc sans e-visa ! Tout savoir    Benguérir: L'UM6P lance la première Junior NBA League de Basketball au Maroc    Akhannouch déterminé à mener à bien la réforme de la Santé    Rabat inaugure une chaire Unesco pour l'égalité des genres dans l'éducation et l'emploi scientifiques    Alerte maximale en Algérie et dispositif sécuritaire massif déployé après la disparition de l'ancien chef du renseignement intérieur    La crise de discipline au sein de l'armée algérienne révèle la fragilité du régime militaire et son manque de cohésion interne    Cinéma : voici les jurys du 30e Festival de cinéma méditerranéen de Tétouan    Festival : le 23e L'Boulevard bat son plein    Maroc–USA : Une relation stratégique appelée à un nouveau souffle    Deloitte fait de Casablanca un bastion de cybersécurité    Glovo Maroc, la mainmise allemande se précise    Agadir: FRANKIVEL ART, l'upcycling en pleine lumière à La Passerelle des Arts    Hicham Jerando diffuse une archive de 2016 pour attiser la polémique autour d'un hôpital de Tiznit    Le groupe britannique Idox ouvre son premier centre régional de données au Maroc et accroît la souveraineté numérique des grands projets nationaux d'infrastructure    La police de Casablanca enquête sur un incident entre un influenceur et un chauffeur de taxi    Le Brésil sera doté de la première centrale thermique à éthanol à grande échelle au monde    Mondial U20 : Mohamed Ouahbi confiant malgré un groupe de fer    Le CIJ confirme la plainte malienne contre l'Algérie après la destruction d'un drone et Alger dénonce une démarche «paradoxale»    TV5MONDE consacre une soirée spéciale «destination francophonie au Maroc»    Institut Français d'El Jadida : Alionor Vallet, Une vision ouverte et innovante !    La Fête du cinéma 2025 : Près de 60 000 spectateurs au rendez-vous dans tout le Maroc    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le péril régional
Publié dans Finances news le 13 - 06 - 2014

D'une idée, issue il y a vingt-cinq ans, mûrie et déployée avec ardeur - celle de l'UMA -, on en vient à déplorer, outre la mise en veilleuse, les dangers potentiels qu'elle enfante : la rivalité et la haine.
Le Maghreb est un idéal, mais c'est aussi un mirage au grand malheur de ses peuples. Deux de ses Etats sont en conflit, Maroc et Algérie. Ils n'ont pas enterré la hache de guerre, ni mis en sourdine leur rivalité. La géographie les condamne à cohabiter et même à coexister, l'histoire, la langue, la colonisation les unissent, mais la realpolitik les sépare d'autant plus qu'ils sont poussés à s'affronter et, maintenant, à s'armer lourdement. Pour quel but ? Se faire la guerre ?
Il est impossible d'imaginer de nos jours un deuxième conflit armé entre le Maroc et l'Algérie, sans mesurer les conséquences politiques, économiques et humaines, bien entendu, qui en découleraient. Si, comme le dit Carl von Clauzewitz, théoricien allemand de la polémologie, «la guerre est la continuation de la politique par d'autres moyens», ici la parabole est inversée, on se prépare à la guerre pour faire la politique. Et on fait la politique par les moyens de ce qu'on appelle «la graduation militaire» ! Il existe une tension réelle entre le Maroc et l'Algérie qui a mis en péril la stabilité rêvée du projet de l'UMA. Elle est devenue non seulement le marqueur, mais le seul trait caractéristique d'une évolution en dents de scie depuis la création de l'UMA, renvoyant les uns et les autres à une rivalité historique des deux pays.
En 1969 déjà, le Roi Hassan II saisissait le secrétaire général des Nations unies de l'époque, le birman U-Thant, de la menace que faisait peser sur la région le surarmement algérien par l'Union soviétique de l'époque. C'était donc six ans après la sinistre «guerre des sables» de 1963 qui opposa le Maroc à l'Algérie, nouvellement indépendante. Cinq ans avant le déclenchement de l'affaire du Sahara et la Marche verte qui exaspéra les dirigeants algériens, notamment Houari Boumediene et son ministre des Affaires étrangères de l'époque, Abdelaziz Bouteflika. Le silence et une muette politique se sont substitués à ce qu'on pouvait espérer de l'idée fédératrice d'un Maghreb arabe uni, à savoir l'aplanissement ou, mieux encore, l'apurement du contentieux maroco-algérien. Il n'en fut rien.
Les frontières sont demeurées fermées, les échanges suspendus, l'hostilité nourrie sur fond d'une rivalité d'autant plus aberrante qu'elle ne repose sur aucun critère valable, est désormais la triste règle d'or d'une vision bilatérale, vouée à dominer et à miner des années encore les relations entre les deux pays. C'est le Maghreb qui en paye le prix exorbitant, ce sont les peuples qui sont maintenus dans l'irascible ignorance et une méprise montée de toutes pièces.
Un spectre hante le Maghreb, celui d'une indifférence sournoise et périlleuse. L'Algérie, dépensant une folle bagatelle en dollars pour s'armer au détriment de ses populations, ne trouve pas mieux que de tirer des plans sur la comète pour affirmer un leadership dans la région. Elle s'allie au pouvoir militaire du maréchal égyptien Sissi, au motif qu'il combat les islamistes, elle déstabilise la Libye en attisant les rivalités tribales, sous peine de favoriser une partition géopolitique et ethnique qui relève d'un ancien dessein colonial. Elle tente de reprendre désespérément la main au Mali, au détriment du Maroc dont la présence - historique et civilisationnelle - remonte à des temps immémoriaux. La dernière visite de Laurent Fabius à Alger, après celle de Le Drian, respectivement ministre des Affaires étrangères et ministre de la Défense, met en évidence la volonté de la France de favoriser ce qu'on appelle un éventuel «axe Paris-Alger» au Mali...Une vision qui corrobore une hausse de tension et donc le péril au Sahel.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.