La communauté marocaine aux Pays-Bas peut souffler. Le leader néerlandais d'extrême droite a perdu aux élections législatives, qui ont eu lieu le 15 mars, face à Mark Rutte, le premier ministre sortant issu du parti populaire libéral et démocrate. Il voulait interdire le Coran aux Pays-Bas, livre qu'il comparait à la biographie du dictateur Hitler, avait promis de fermer les mosquées et de réduire le nombre de Marocains résidant aux Pays-Bas. Mais ses plans racistes et islamophobes vont (heureusement) rester au stade de promesses. Alors que Geert Wilders était confiant, et ce en raison des sondages, il s'est vu surprendre par un taux de participation exceptionnellement élevé, avoisinant les 80% selon Le Point. « Après le Brexit et après les élections aux Etats-Unis, les Pays-Bas ont dit stop au populisme de mauvaise foi », a notamment affirmé son concurrent Mark Rutte, le premier ministre sortant, suite à la révélation des résultats provisoires, selon Le Monde. Le Parti pour la liberté (PVV), dont est issu le populiste Geert Wilders, a tout de même décroché vingt sièges, souligne Le Point. Soit quatre sièges de plus par rapport aux précédentes élections. Le parti du leader d'extrême-droite ne fera donc pas son entrée au gouvernement de sitôt. « Faute de partenaires, le grand blond avec des idées noires va donc retrouver les bancs de l'opposition », analyse Le Point. Fin février, Wilders a tenu des propos polémiques sur la communauté marocaine installée aux Pays-Bas. « La racaille marocaine en Hollande... Bien sûr, ce ne sont pas tous des racailles, mais il y en a beaucoup, qui rendent nos rues dangereuses, surtout des jeunes... et il faut que ça change. » Aux Pays-Bas, le nombre de citoyens de confession musulmane sont estimé à plus de 900.000, ce qui représente un peu plus de 5% de la population totale du pays. Les Marocains résidant aux Pays-Bas sont, quant à eux, au nombre de 460.000 seront les dernières statistiques.