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Maroc/Espagne : les vraies questions à surmonter
Publié dans Hespress le 29 - 05 - 2021

Le Maroc et l'Espagne ont entretenu des décennies durant des relations solides avec des hauts et des bas, car imprégnées d'histoire, de respect et de bon voisinage selon l'humeur des temps et sont amis, partenaires voisins depuis des siècles. La réalité géographique est immuable et impose une proximité dans le temps et l'espace déterminante, où chacun de nous assume une sorte d'extension de l'espace habitable par rapport à l'autre.
Aussi la grave crise que traversent les deux pays actuellement n'est ni la première ni la dernière. Toutefois elle a cette particularité, de surgir soudainement et de manière totalement incompréhensible. Pour la surpasser, il faudrait s'interroger sur ses vraies raisons. L'affaire fait avant tout référence à la démocratie espagnole. Car dans le fait, c'est la manière du pouvoir exécutif d'exonérer Brahim Ghali de ses obligations judiciaires en Espagne ou ailleurs, et de s'interférer au pouvoir judiciaire. L'Exécutif espagnol a imposé de fait, au judiciaire le faux à la réalité, alors que ce dernier avait fait montre de son indépendance dans les affaires qui touchent les autorités de l'Etat espagnol, comme celle du roi Juan Carlos ou de sa fille.
En accueillant Brahim Ghali, en catimini et sous une fausse identité, l'Espagne a déclenché une cascade d'événements qui ont compromis sérieusement ses relations avec le Maroc. De plus, la bande à Sanchez au lieu de dévoiler la vérité à son peuple qui au demeurant lui en est redevable, se mure dans le silence en s'entêtant à plaider sa bonne cause « raisons humanitaires ».
Pourquoi diable, risquer la coexistence entre les deux pays au lieu d'admettre des failles dans le cas de Ghali ? C'est incompréhensible, et cela relève même d'une véritable énigme ou d'intentions mal intentionnées vis-à-vis de la souveraineté du Maroc. Avec l'affaire de Sebta occupée, l'Espagne a eu vite fait de demander le soutien politique, financier et la solidarité de l'Union Européenne invoquant l'invasion migratoire, alors que d'un autre côté elle n'a même pas osé conseil à l'UE pour le cas de l'accueil ou non de Ghali, sachant en cela où elle s'engageait.
Le journal Razon dans son traitement de la question a eu cette réplique « Le Maroc compte sur son territoire plus de 50 000 Africains subsahariens qui n'ont pas pour objectif d'achever leur périple sur le sol marocain. C'est une preuve du sérieux et de l'engagement marocain. Demander à l'Union européenne de faire pression sur le Maroc n'est pas une solution, c'est contre-productif et dangereux pour la collaboration Maroc-Europe sur une question aussi stratégique pour l'Union européenne que pour l'Espagne ».
La politique européenne à cet égard repose sur quatre principes fondamentaux, la prévention à la source, la coopération opérationnelle avec les pays d'origine et de transit, la lutte contre les réseaux criminels de trafic de migrants et une meilleure gestion des frontières, une corvée que l'on laisse volontiers l'UE à des pays tiers comme le Maroc ou la Turquie.
Sur le plan sécuritaire, l'Espagne et le Maroc sont forcément préoccupés par la lutte contre le terrorisme, l'extrémisme religieux et le trafic international de drogue. Le Maroc se montre comme un partenaire très fiable. Ce sont les dirigeants espagnols eux-mêmes qui l'affirment depuis le début de ce siècle. José Bono, ancien ministre de la Défense, a déclaré que « rompre les relations de sécurité avec le Maroc serait suicidaire ». Sur le plan économique, l'Espagne est devenue le premier partenaire économique du Maroc. Il existe plus de vingt mille entreprises ibériques ayant des intérêts au Maroc. Enfin, l'Espagne, bien qu'ancienne puissance colonisatrice, sait pertinemment que le Sahara est une terre marocaine. Elle ne l'a jamais officiellement admis et le Maroc n'en a jamais fait un casus-belli du moins avant cette crise.
« Oublier et vouloir changer ces faits serait une grave erreur, car d'une part cela présagerait des troubles et des conflits sans fin dans une région du sud de la Méditerranée où le Maroc et l'Espagne sont deux nations très attachées à leur unité et à leur intégrité territoriale. Au contraire, cette région a besoin de plus d'intégration, ainsi que d'un marché financier plus profond pour assurer son décollage et satisfaire les aspirations de sa population majoritairement jeune », nous dit encore La Razon, avant de conclure : « Des centaines de milliers de Marocains vivent en Espagne, les influences culturelles sont évidentes des deux côtés. Pourquoi alors, faut-il risquer toute cette coexistence au lieu d'admettre des défauts dans le cas d'El Ghali ? Quelle sortie de crise l'Espagne propose-t-elle ? On ne peut pas parler d'alliance stratégique, dans les conditions créées par l'affaire Ghali.
Ce sont là, les vraies questions auxquelles le président Sanchez doit répondre car qu'il le veuille ou pas, l'Espagne et le Maroc resteront de tous temps le lien entre deux continents, l'Europe et l'Afrique.


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