En outre des conditions déplorables que traversent les femmes sinistrées d'Al Haouz, certaines sont harcelées, violées et menacées. Une vidéo circulant sur la toile a récemment suscité l'indignation des internautes et des responsables, deux filles agressées pour avoir lu le coran à haute voix dans une tente. A cet effet, le ministre des Habous et des Affaires islamiques, Ahmed Taoufik, a affirmé avec fermeté que le Conseil des oulémas de Chichaoua prendrait des mesures concrètes pour garantir la sécurité des jeunes filles désireuses de réciter le Coran. En réponse aux préoccupations exprimées concernant « l'outrage au Saint Coran et la violence infligée aux jeunes filles lisant le Coran à Chichaoua », Ahmed Taoufik a révélé que les autorités compétentes avaient vigoureusement condamné ces actes et que des actions judiciaires avaient été engagées à l'encontre des responsables. De plus, en réponse à la demande formulée par Aïcha El Kout, membre du groupe parlementaire de la Justice et du Développement (PJD), Ahmed Taoufik a exposé que « les services de son ministère, en collaboration avec la délégation provinciale des Affaires islamiques à Chichaoua, avaient coordonné une visite sur le terrain dans la région. Cette démarche visait à apporter un soutien direct aux jeunes filles agressées et à leur fournir des exemplaires du Coran ». Le ministre a également souligné l'engagement du Conseil scientifique local à travailler sous sa supervision directe afin d'établir un espace sécurisé où les jeunes filles pourraient lire et mémoriser le Coran sans crainte de violence ou d'intimidation. Ces engagements surviennent alors qu'Aïcha El Kout a appelé les ministères de l'Intérieur et des et des Affaires islamiques à enquêter sur l'agression brutale d'une femme âgée et de sa fille dans une tente destinée aux victimes du séisme près de Chichaoua. Elle a également plaidé en faveur de mesures concrètes visant à garantir que toutes les filles des villages touchés par le séisme de septembre 2023 puissent accéder à des espaces sûrs pour étudier et mémoriser le Coran. Dans ses interrogations écrites, la fervente défenseuse des droits des femmes a décrit en détail l'attaque, dénonçant l'acte de violence perpétré alors que les jeunes filles se livraient à une pratique spirituelle pacifique. Elle a insisté sur la nécessité d'une répression sévère à l'encontre des agresseurs, mettant en avant l'importance de protéger les lieux de culte et de respecter la dévotion religieuse, en particulier pendant le mois sacré de Ramadan. Les autorités, sous la direction du ministre de l'Intérieur Abdelouafi Laftit, ont rapidement pris des mesures pour traduire les agresseurs en justice. Ces actions ont été menées dans le cadre d'une réponse coordonnée pour assurer la sécurité et la protection des communautés touchées. Laftit avait confirmé en réponse à une question écrite posée par la même députée que « la gendarmerie royale de Majat, province de Chichaoua, avait reçu une plainte des parents de certaines filles ayant été agressées par deux personnes alors qu'elles lisaient le Coran dans une des tentes préparées pour les sinistrés du séisme du 8 septembre 2023, sous prétexte qu'elles les dérangeaient dans leur maison voisine de la tente ». Il a expliqué dans sa réponse écrite, que « suite à cette plainte, les agresseurs ont été placés sous surveillance préventive et présentés devant le tribunal de première instance d'Imintanoute, qui a prononcé lors de sa séance du 21 mars 2024 une condamnation des intéressés à cinq mois de prison ferme et à une amende de 2.000 dirhams chacun ».