La question des droits de propriété intellectuelle et des droits connexes a été au centre d'une rencontre, organisée samedi à Marrakech, à l'occasion de la 4ème édition du Forum national des Amazighs du Maroc. Initiée par le journal « Le Monde Amazigh », en partenariat avec l'Assemblée Mondiale Amazighe et la Fondation Friedrich Naumann, cette rencontre, à laquelle ont pris part une pléiade d'acteurs institutionnels et culturels, a été l'occasion de faire la lumière sur les principaux enjeux liés à la protection des œuvres artistiques et culturelles, en particulier dans un contexte marqué par la transformation digitale. Les intervenants ont ainsi mis en avant la place de choix qu'occupe l'artiste dans la société, compte tenu de son rôle en matière de transmission des valeurs culturelles. Ils ont également souligné l'importance de l'éducation comme levier essentiel pour ancrer une culture du respect des droits de création et de propriété intellectuelle, relevant que « la reconnaissance juridique, bien que nécessaire, demeure insuffisante si elle n'est pas accompagnée de mécanismes concrets de mise en œuvre garantissant l'effectivité de ces droits ». Dans ce sillage, les participants ont plaidé pour un renforcement des mécanismes institutionnels de protection, notamment à travers des initiatives volontaristes pour permettre une intégration plus effective des créateurs dans le tissu socioculturel. La 4ème édition du Forum national des Amazighs du Maroc, qui se poursuit jusqu'au 25 mai, comprend des échanges sur divers thématiques notamment « le cadre juridique national et international pour la protection de la propriété intellectuelle et des droits connexes », « les défis de l'art amazigh entre reconnaissance juridique et réalité pratique », ainsi que « le rôle des transformations numériques dans la multiplication des menaces ou des opportunités pour protéger les productions artistiques ». Les organisateurs prévoient aussi une visite au site archéologique Jbel Ighoud, devenu le nouveau « berceau de l'humanité » depuis la découverte de restes d'Homo sapiens datant de 300.000 ans.