Les projets de loi relatifs au système électoral, actuellement en cours d'élaboration sous la supervision du ministère de l'Intérieur, n'ont subi aucun changement concernant plusieurs points soulevés par les partis politiques. En ce sens des sources proches du dossier ont indiqué à Hespress, que d'après les données ayant fuité sur ces projets indiquent que le ministère de l'Intérieur n'a pas donné suite aux principales revendications de plusieurs formations politiques, formulées dans leurs propositions respectives, en particulier celles portant sur l'augmentation du nombre de circonscriptions électorales, en conformité avec les résultats du recensement général de la population et de l'habitat. En conséquence, le mode de scrutin appliqué lors des dernières élections législatives sera maintenu sans modification pour les prochaines échéances. La répartition des quotas restera également inchangée. S'agissant de l'exclusion des candidats soupçonnés de corruption ou poursuivis dans des affaires liées à la gestion des fonds publics, une exigence défendue par plusieurs partis ainsi que par des organisations de défense des droits humains et de la société civile, le ministère de l'Intérieur n'a prévu aucune disposition claire dans ce sens. Les mêmes sources précisent que le département de l'Intérieur a préféré transférer la responsabilité aux partis politiques eux-mêmes, désormais tenus de sélectionner des candidats au-dessus de tout soupçon. Dans cette logique, le ministère considère que les partis doivent se doter de mécanismes internes et d'un code d'éthique rigoureux, garantissant la présentation de candidats intègres, plutôt que de faire peser sur l'administration la responsabilité d'interdire à certains citoyens de se présenter et d'exercer un droit constitutionnel fondamental. Des sources proches du ministère ont par ailleurs souligné que le département respecte le principe de la présomption d'innocence, et qu'il ne saurait interdire à un citoyen de se porter candidat tant qu'aucune condamnation définitive n'a été prononcée à son encontre. Pour rappel, le ministère de l'Intérieur avait reçu, au cours de l'été, les mémorandums des partis politiques relatifs à la réforme du code électoral. Ces documents comprenaient une série de propositions et de recommandations que chaque formation politique jugeait nécessaire d'intégrer dans les textes législatifs à venir, en préparation des élections prévues pour l'année 2026.