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Personne n'est au-dessus de la loi
Publié dans La Gazette du Maroc le 04 - 11 - 2002


Scandales financiers au Maroc
Depuis un an, les scandales financiers ne cessent de faire la une de l'actualité nationale. Apparemment, l'ère de l'impunité est en train de prendre du recul face à une volonté politique de réhabiliter la suprématie de la loi et le rôle du pouvoir judiciaire.
Tout a commencé avec le déclenchement de l'affaire du Crédit agricole du Maroc l'été dernier. La justice était intraitable avec les personnes impliquées, au sein de ces institutions, dans des affaires de détournement d'argent, d'escroqueries et de malversations. Il faut rappeler qu'il s'agissait de magouilles financières qui se comptent par milliards. C'est pourquoi, le verdict de la cour spéciale de justice avait été sans équivoque : des sentences totalisant 53 ans de prison cumulés à l'encontre de 10 accusés, accentuées par le montant à restituer : 74 milliards de centimes !? Un certain El Ouafi Hamami, cadre à la CNCA, avait écopé de la plus lourde sentence : 12 ans de détention et de 25 milliards à restituer ! Même l'ancien directeur de la Caisse n'a pas été épargné, puisque Rachid Haddaoui avait écopé de 4 ans de réclusion.
Cela dit, personne n'imaginait que le serial de la “chasse aux voleurs” allait continuer de plus belle. Erreur ! La justice était bel et bien décidée à continuer sur sa lancée. Mieux, cette fois, le coup de filet de la police judiciaire avait permis de mettre la main sur des “requins” du monde de la finance.
En effet, le 4 octobre allait marquer une date historique dans les annales de la justice marocaine. C'était le jour où le plus grand scandale financier de l'histoire du Maroc allait faire surface, à la plus grande satisfaction des Marocains : l'affaire de la Banque populaire et celle du CIH avaient éclaté au grand jour.
Cette fois, des «intouchables» du secteur de la finance étaient pris au piège. Du coup, on allait assister à deux affaires palpitantes, qui avaient pointé du doigt deux grandes institutions financières du royaume: la première concerne la Banque populaire dont le puissant ancien directeur général, Abdellatif Laraki est poursuivi par la justice en compagnie de ses ex-collègues Mohamed Benkirane et Mustapha Rar, en plus de Hicham Aït Menna, homme d'affaires très connu. La deuxième concerne la gestion du Crédit immobilier et hôtelier (CIH), dont l'ancien directeur général est accusé de malversations, de corruptions et dilapidation des biens publics. Piqués au vif, de grands responsables de la BP et du CIH se sont trouvés dos au mur. Pis, l'un des suspects, Zine Zahidi, l'ancien directeur du CIH, a préféré se réfugier en Espagne d'où il avait commencé dernièrement à lancer les plus spectaculaires des accusations qu'on puisse imaginer. Alors que jusque-là, ce bon Samaritain avait préféré garder le silence le plus complet. Allez savoir pourquoi ?
Mais, en tout état de cause, l'important dans ces deux affaires, ce sont les dizaines de milliards de centimes qui ont été détournés par des personnes malintentionnées et sans scrupules aux dépens du contribuable. En tout cas, pour celui-ci, c'est un soulagement réel de voir de grosses pointures tomber sous les coups de la justice. Plus, le sentiment de satisfaction est à son comble parmi les couches sociales défavorisées, qui peinent à assurer leur pain quotidien. Quant aux forces vives de la société civile, tout le monde se félicite de voir de hauts responsables répondre de leurs actes devant la loi. Mais, du côté de la presse, la réaction est différente, puisque des organes de «presse» avaient préféré jouer les avocats du diable, en prenant la défense des personnes impliquées dans ces scandales financiers. Faisant fi des règles élémentaires de la déontologie du journalisme, le professionnalisme, certains organes se sont laissés emporter par le feu de l'action, succombant à la tentation d'un sensationnalisme mercantile. Vigilance du côté des défenseurs de la liberté «inconditionnelle et inconditionnée» de la presse, qui risquent à tout moment de verser dans «la désinformation préméditée». Certes, l'opinion publique est en droit d'être informée au jour le jour de l'état d'avancement des dossiers devant la justice. Mais, ceci à condition que chaque «journaliste» assume ses responsabilités, tout en évitant de céder à la surmédiatisation, la polémique suspecte et les surenchères politiques malsaines.
Désormais, l'ère de l'impunité semble s'effriter sous les coups de butoir de l'institution judiciaire, poussant les suspects à répondre de leurs actes devant la justice. Les prochains jours nous le diront. Affaire à suivre.


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