L'inconstance de certains joueurs, notre football est en plein dedans. Il revient aux dirigeants de sévir. Il leur revient de faire comprendre aux brebis galeuses, qu'ils n'ont pas que des droits, mais aussi des devoirs. Et que cela soit clairement et spécifiquement notifié, dans un règlement intérieur qui dissuaderait tout un chacun envisageant de casser le groupe ou d'y introduire quelque vermine ou virus. Aux dernières nouvelles, la Confédération africaine de football vient d'infliger respectivement trois et deux matchs de suspension aux joueurs des FAR, Kacimi et Kaddioui, qui ont écopé d'un carton rouge suite à des actions qui renseignent suffisamment sur leur sens du professionnalisme, surtout pour le premier nommé, qui n' en est pas à sa première bourde du genre. Sur ce coup-ci, il a dû se prendre pour Bruce Lee. Et ce n'est pas seulement le pauvre adversaire qui s'est trouvé sur le chemin du pied déchaîné de l'ex-latéral international, qui s'était trop vite vu supplanter par les Mahdoufi et autres Kadouri, mais aussi et surtout son club, les FAR et ses coéquipiers, qui ont vu leur tâche se compliquer, jusqu'à devenir impossible avec une autre expulsion, celle de Kaddioui. Comme si un malheur ne devait pas suffire. Noureddine Kacimi, qui traîne plus d'une casserole, a été recruté dans des conditions rocambolesques, par un club censé donner l'exemple. La bonne foi des recruteurs qui ont tendu une perche au dit joueur, personne n'en doute, mais ils en ont été très mal récompensés. On ne badine pas avec la discipline aux FAR, c'est ce qui se disait depuis toujours. Il paraît que c'est de ce côté-là que le bât blesse, aujourd'hui. Et ce n'est pas le malheureux feuilleton avec Kaddioui qui attesterait du contraire. Et puis, on n'a pas idée de faire participer un joueur qui n'a pas disputé le moindre match, à une rencontre aussi capitale, que celle contre le Najem du Sahel tunisien. Il n'a pas fait exprès de provoquer la faute qui a conduit à son expulsion. En manque flagrant de compétition, il ne pouvait pas faire autrement, que de jouer avec les bras et de piétiner l'adversaire, plutôt que de chercher à lui subtiliser le ballon comme il se doit. Devrait-on, en outre rappeler le récent incident, qui a eu pour héros malheureux Kacimi et Rabeh et pour lequel seul Laaziz a payé, alors que les deux autres sont sortis indemnes ? Ou encore cette demi-douzaine de joueurs absents à l'entraînement avec Jawad Milani, alors que l'équipe préparait ce même match contre l'Etoile du Sahel ? Il n'en reste pas moins, qu'avec les recrutements que l'on vient d'effectuer et surtout en décidant de confier les règnes à Mustapha Madih, les FAR sont capables de redresser la barre et de retrouver tout son aura. Les tir-au flanc n'ont donc qu'à bien se tenir. Le nouvel entraîneur l'a d'ailleurs clairement fait savoir, écœuré qu'il fût, par le comportement des deux joueurs précités et d'autres encore qui ont su éviter l'ire arbitrale, mais sûrement pas celle de Madih. L'inconstance de certains joueurs, notre football est en plein dedans. Et à ce niveau, l'ASFAR est loin de détenir la palme. Il revient aux dirigeants de sévir. Il leur revient aussi de faire comprendre aux brebis galeuses, qu'ils n'ont pas que des droits, mais aussi des devoirs. Et que cela soit clairement et spécifiquement notifié dans un règlement intérieur, qui dissuaderait tout un chacun qui envisagerait de casser le groupe ou d'y introduire quelque vermine ou virus. C'est bien beau que le prix des joueurs flambe, mais encore faut-il qu'ils le méritent.