Une nouvelle option sera bientôt disponible sur l'ensemble des guichets automatiques du Crédit du Maroc. A partir du 10 juin, les clients Méditel pourront, à travers leurs cartes monétiques, recharger leurs GSM. Les guichets automatiques bancaires (GAB) sont désormais appelés à remplir des rôles plus larges. En effet, outre les fonctions traditionnelles (retrait et consultation du solde), de nouvelles prestations feront leur apparition sur les écrans. Il était d'ailleurs grand temps puisque comparé à ce qui se fait sous d'autres cieux, nos GAB sont réduits à l'âge de pierre. Résultat d'une évolution tatillonne dans un domaine où la révolution technologique bat tous les records. En Amérique du Nord ou en Europe, à titre d'exemple, le GAB est une interface interactive liant le client à sa banque lui permettant de ce fait, de réaliser la quasi-totalité de ses opérations sans avoir à faire la queue au guichet. Ainsi, outre la fonction de retrait ou de consultation du solde, les guichets automatiques permettent le paiement des factures (téléphone, Internet, électricité, gaz), l'encaissement de chèques, l'actualisation du livret bancaire, la demande de cartes Visa, la consultation des comptes dérivés (crédit, compte-épargne …) etc… Alors que les GAB nationaux remplissent la fonction de distributeurs automatiques tout court. Pour les professionnels du secteur, l'évolution s'impose, même dans un pays où le taux d'alphabétisation est inférieur à 50 %. D'ailleurs, à partir du 10 juin prochain, les habitués du réseau CDM vont voir s'afficher sur l'écran, un nouveau service : recharge par GAB. Né d'un partenariat entre le CDM, filiale du groupe Crédit Lyonnais, et du second opérateur GSM, Méditel, qui compte dans son tour de table le célèbre opérateur en télécoms Télefonica, cette nouvelle fonction permet aux détenteurs de cartes CDM et de celles affiliées au réseau Interbank (mise à part, la carte Visa électron de la BCM), de recharger leur portable Méditel. Une opération d'une simplicité extrême : Introduire la carte, s'identifier, choisir l'option recharge par GAB puis le montant de recharge, et le tour est joué. Cette nouveauté, c'est le CDM qui l'a proposée. Le second opérateur, séduit, n'a pas laissé traîné les choses. Les opérations ont débuté en janvier 2002 et la mise à disposition du produit à la clientèle sera faite au cours du mois de juin, soit à peine 6 mois. Mais ce n'est que le début. En effet, cette oeuvre n'est que le premier volet d'une coopération à quatre temps. Les deux partenaires, forts de leurs acquis à l'international, prévoient, dans un deuxième temps, d'élargir l'utilisation du GAB au paiement des factures Méditel. Ce partenariat devrait aboutir, en fin de compte, à un système permettant au client de réaliser ses paiements par l'intermédiaire du réseau Méditel. Le coût ? Motus et bouche cousue. Les deux entités ont préféré garder le secret prétextant : “ tant que le projet n'est pas entièrement exécuté, nous ne pouvons évaluer le coût”. Une intervention aucunement convaincante. Les termes du partenariat n'ont pas, non plus, été présentés. Preuve supplémentaire que la transparence est à son plus haut niveau dans les milieux d'affaires nationaux ( même pour les filiales des groupes internationaux, c'est dire à quel point c'est contagieux). Une observation reste toutefois à soulever : les deux partenaires comptent tous deux, d'importantes entités étrangères dans leur tour de table. Ce fait explique d'une part, leur capacité d'innover sur le marché marocain et d'autre part, leur réactivité par rapport à la concurrence. Par ailleurs, de source sûre, nous avons appris que l'opérateur est en cours de discussion avec une banque de la place, au sujet d'une opération similaire à celle du CDM et de Méditel. Nous avons toutefois essayé de confirmer l'information auprès des intéressés, mais en vain.