À cheval entre deux territoires touristiques majeurs, la région de Meknès-Tafilalet recèle indéniablement un fort potentiel dans l'industrie du tourisme, de la découverte et des loisirs, tout comme celle de Fès-Boulemane. C'est dans cette région au profond référentiel historique que la caravane des programmes touristiques régionaux a fait escale en fin de semaine dernière, pour mettre sur les rails les déclinaisons opérationnelles prévues pour ces région dans le cadre de la stratégie 2020. C'est donc le jeudi 30 mai que le Contrat-programme régional (CPR) de Meknès Tafilalet a été signé, une journée avant celui de Fès-Boulemane. «Ce CPR de Meknès-Tafilalet concrétise la déclinaison de la stratégie 2020 en feuille de route régionale et territoriale de développement touristique à l'horizon 2020 et cristallise les engagements des différents partenaires pour le développement touristique de la Région Meknès-Tafilalet et son positionnement dans les territoires touristiques Atlas & Vallées et Maroc Centre», indique-t-on auprès du ministère du Tourisme. Dans le détail, les deux CPR reposent en bonne partie sur la mobilisation des effets de synergie entre ces deux sites proches, puisque les deux régions partagent une grande partie de leurs caractéristiques touristiques, tout en partageant de grandes zones dans les mêmes territoires touristiques, comme définis dans la Vision 2020 lancée lorsque Yassir Zenagui était à la tête du département du Tourisme. 93% des investissements seront privés Le déploiement de la Vision 2020 dans l'ensemble du Tafilalet devra, selon la tutelle, mobiliser 7,9 milliards de dirhams, répartis sur 92 projets identifiés, dont 23 dits «structurants». Cette partie nodale du CPR se déclinera en trois catégories principales : patrimoine et héritage, animation-sport-loisirs et éco-développement durable. En parallèle, sur un axe transversal, les stratégies de promotion, de capital humain, de compétitivité, de durabilité et de gouvernance ont été identifiées, même si certains objectifs restent très difficilement réalisables et constituent donc un réel défi. Aussi, un élément extrêmement important est à relever dans la conjoncture actuelle et celle des années à venir, marquées par l'aggravation des déficits : 93% de l'investissement et donc du financement, proviendront du secteur privé. Les dépenses publiques devraient se cantonner aux 7% restants, soit 500 millions de dirhams. Pas de jaloux! Ce n'est certainement pas un hasard, exactement le même montant d'investissement sera mobilisé pour la région de Fès-Boulemane. Là aussi, la répartition entre fonds publics et privés est sensiblement la même pour des objectifs également comparables (96% pour le privé). La caravane poursuit d'un pas sûr son périple, mais les étapes les plus cruciales sont encore à venir. Après Dakhla, viendra le tour de Marrakech et d'Agadir.