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Mastercard s'attaque à la «masse» consommatrice
Publié dans Les ECO le 04 - 06 - 2013


Sommaire
Les échos du continent
UEMOA. Les douanes s'organisent
Cahier de l'intégrati on
Comment colmater ce «trou noir» des fonds africains ?
Le marché de la semaine
En Angola, 30 sociétés publiques en vente
Télécharger le PDF
Les ECO : La croissance des économies africaines est incontestable. Comment MasterCard compte-elle l'accompagner ?
Faissal Khdiri : L'Afrique est un continent stratégique pour MasterCard. Ceci est d'abord dû à sa croissance démographique, avec une population estimée au milliard d'habitants amenée à doubler d'ici 2050, mais aussi à l'accroissement global du pouvoir d'achat et de la consommation. Dans l'une de nos plus récentes études stratégiques, «MasterCard's insights report consumer spending outlook and value creation in the new global economy», il est indiqué que les pays émergents, en l'occurrence africains, apporteront une valeur moyenne annuelle de plus de 1.000 milliards de dollars en dépenses de consommation à l'économie globale entre 2012 et 2016. Cet apport ne serait que de 700 milliards de dollars pour les économies avancées. Cette consommation est principalement portée par une «classe moyenne» croissante dans la plupart des grandes économies du continent. Cependant, parallèlement à cette dynamique, il faut savoir que près de 80% de la population du continent, soit environ 800 millions d'individus, est encore financièrement desservie et manque d'accès aux systèmes bancaires.
MasterCard multiplie les projets avec les gouvernements africains. L'émergence -subite- de cet intérêt est-elle en relation avec l'exception africaine dans la crise globale de la consommation?
Pas spécialement. Jusqu'à encore très récemment, MasterCard focalisait une bonne partie de ses activités sur des institutions financières. Nous nous sommes rendus compte, au cours des cinq ou six dernières années, que nous ne touchions que 15% de notre potentiel d'activités. D'autre part, pour atteindre une économie dans laquelle on utilise de façon importante les moyens de paiements électroniques, il nous fallait nous concentrer sur les «retailers». Nous avons créé toute une division – «Acceptance Division» – pour servir plus efficacement ce segment de clients , à l'image du CMI au Maroc. Enfin, nous travaillons aussi beaucoup avec un troisième type d'acteurs, les gouvernements, via une autre division dédiée, «Public Policy». L'objectif est de faire en sorte que les moyens de paiement électroniques soient davantage utilisés dans leurs économies respectives. C'est justement ce que nous venons de concrétiser au Nigéria, avec la National identity management commission (NIMC- Commission nationale de gestion de l'identité). Il s'agit du déploiement, sur la base d'un projet pilote, de 13 millions de «cartes intelligentes d'identité nationale (national identity smart cards)», de la marque MasterCard. Ces nouvelles cartes disposent en effet de capacités de paiement électronique, et réunit les deux cartes en une. À terme, une émission de 100 millions de cartes est prévue. C'est un de nos plus importants projets pour l'heure, sur le continent.
Cela est très efficace pour une inclusion financière massive...
Notre objectif est en effet de promouvoir ce type d'initiatives. Nous venons de commencer au Nigéria, mais nous avons déjà réalisé une initiative de ce genre en Egypte, en partenariat avec le ministère des Finances et la Banque centrale, depuis novembre 2010. Le projet porte principalement sur l'octroi de 10 millions de cartes prépayées à la fonction publique égyptienne, et ces dernières doivent permettre aux porteurs d'accéder facilement à leurs salaires et pensions de retraites. Nous en sommes aujourd'hui à plus de 2 millions de cartes mises en circulation. Dans ce pays, où une part de 65% de la population est sous-bancarisée, c'est tout un système de moyens de paiement électroniques qui a été mis en place (mobile payment, e-commerce, etc). Pendant les perturbations du Printemps arabe, seuls les fonctionnaires détenteurs de ces cartes ont pu recevoir leur salaire en temps et en heure.
Vous misez sur une démocratisation de l'accès à l'argent électronique....
Absolument. Il a fallu une décennie pour atteindre environ 10 millions de cartes au Maroc, tous types de cartes de paiement confondus, alors qu'un simple pilote prévoit le lancement de 13 millions de cartes avec le Nigeria, grâce, notamment, au dernier contrat signé avec les autorités de ce pays, dont l'objectif à terme est d'inclure 100 millions de personnes au système financier. Nous développons des solutions spécifiques pour chaque marché. Nous comptons lancer davantage de projets pour nous rapprocher des consommateurs exclus, et toucher les utilisateurs potentiels les plus difficiles à atteindre. C'est le cas du projet de carte de débit lancé en partenariat avec la SASSA (South african social security agency - Agence sud-africaine de sécurité sociale). Ce système, très sécurisé et facile à déployer, a permis, sur une période de 11 mois, l'émission de près de 11 millions de cartes présentement en circulation, sur un objectif fixé à 17 millions. La carte MasterCard SASSA permet la gestion des versements mensuels de près de 15 millions d'aides sociales au profit de 10 millions de bénéficiaires qui accèdent également, par ce biais, à des offres et services bancaires. Ce partenariat a permis au gouvernement sud-africain d'économiser 375 millions de dollars uniquement, sur ses charges et coûts opérationnels, en l'espace de cinq ans. Au Maroc, nous avons un programme de cartes prépayées MasterCard WAJDA émises en masse par Attijariwafa Bank, et un autre avec la BMCE Bank pour s'occuper de la gestion des salaires des agences intérimaires, agents de sécurité et petites sociétés de services.
Quelle place occupe le mobile-money dans votre stratégie continentale ?
C'est un segment très stratégique pour nous. Sachez que 30% des paiements opérés via mobile dans le monde se font dans un seul pays : le Kenya. Cette performance est expliquée par des systèmes réglementaires favorables aux usages. De plus, évidemment, la forte pénétration du mobile auprès de la population, a poussé les kenyans à utiliser ce dernier comme moyen de transaction financière (achats, paiements de factures, etc.). Le fait que l'inclusion financière s'opère via des réseaux télécoms mobiles déjà bien implantés dans le continent constitue une bonne passerelle pour nos offres. Quant aux initiatives développées dans ce sens, elles portent d'abord sur des partenariats établis avec d'importants opérateurs télécoms présents sur le continent, notamment les membres du GSMA, l'Association mondiale des opérateurs de la téléphonie mobile, pour développer des solutions en commun. Nous avons développé notre propre plateforme de paiement mobile, «MasterCard mobile payment solutions», permettant l'interopérabilité entre les opérateurs télécoms et les institutions financières. Nous avons partenariat avec le Groupement interbancaire et monétique de l'espace UEMOA pour la réalisation d'un système des moyens de paiement électroniques..... Lire la suite


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