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La croissance devrait s'accélérer en Afrique
Publié dans Les ECO le 17 - 06 - 2014


Julien Marcilly
Responsable des Risques Pays, Coface
Toutefois, les économies africaines restent tributaires de leurs exportations en produits de base.
Les ECO : Le ralentissement de la croissance dans les pays émergents constitue-t-il un risque réel pour le continent ?
Julien Marcilly : Nous observons en effet un réel ralentissement structurel de la croissance dans les pays émergents, en particulier en Chine, au Brésil et en Inde. Ceci dit, la situation est encore loin d'être catastrophique. Le taux de croissance de la Chine devrait rester proche de 7% cette année et pour 2014. Cela reste une croissance très forte. Ceci étant, il est vrai que cela pourrait avoir un impact sur les économies africaines, notamment dans les pays exportateurs de matières premières dont la Chine est devenue l'un des principaux clients. C'est le cas pour des pays comme l'Angola, l'Afrique du Sud et la RDC. Ces pays sont les plus susceptibles de souffrir du ralentissement de la croissance en Chine. Au-delà, à moyen terme, les autres pays exportateurs de matières premières et qui concentrent leurs exportations vers l'Europe pourraient également subir cette situation via les effets produits sur les cours de certaines matières premières comme le pétrole et le gaz.
Cela soulève la nécessité de la transformation structurelle. À quels niveaux cette transformation devrait-elle s'opérer ?
Traditionnellement, la plupart des économies africaines restent tributaires de leurs exportations en produits de base. La tendance est que, en dépit de cette forte et dangereuses dépendance, on constate aujourd'hui des signes d'émergence dans ces pays à travers une consommation intérieure de plus en plus dynamique et des secteurs des services ce plus en plus performants, comme c'est le cas au Kenya, au Ghana et au Nigeria. Tout cela montre en effet une tendance de croissance de plus en plus entretenue, davantage diversifiée, et un peu moins dépendante des conditions extérieures. C'est justement vers cela qu'il faudrait aller et cette tendance est de plus en plus perceptible sur le continent.
On parle aussi, très souvent, des risques politiques. Comment en appréciez-vous les évolutions récentes ?
Lorsque l'on compare la situation actuelle à celle de la dernière décennie, la situation est devenue nettement meilleure. On se rend compte en effet qu'il y a beaucoup moins de fréquence de foyers de tensions qu'il y en avait il y a encore quelques années. L'instabilité reste tout de même un des principaux freins à l'attractivité du continent, en dépit de ces améliorations. Dans notre classement des économies africaines, une bonne partie d'entre elles ont des évaluations relativement élevées. Malgré les tendances économiques qui sont très bonnes sur l'ensemble du continent, nous restons tout de même prudents quant aux risques pays et à leurs évolutions, aussi bien en raison de ces risques politiques que du climat des affaires qui souffre encore de lacunes en termes, notamment, d'infrastructures, de qualité des services publics, mais aussi de corruption.
Est-ce que les perceptions des investisseurs étrangers sur le contient ont changé ?
Je pense qu'il faut vraiment avoir en tête cette double perspective: la multiplication des opportunités, combinée à la prévalence de risques élevés.
La croissance africaine est encore peu inclusive. Il est certain qu'il y a encore des défis à ce propos...
Certes, mais nous percevons quelques signes positifs, comme je viens de vous l'expliquer. Si je prends l'exemple du Kenya, on constate en effet de plus en plus de secteurs performants notamment en matière de télécoms ou de services financiers. Cela montre qu'il y a en effet, dans certains pays, un processus de diversification en cours. Mais, encore une fois, il faut que cela se matérialise par d'autres progrès notamment infrastructurels, et en termes de développement socio-économique et de réduction de la pauvreté. Ceux-ci constituent des défis importants pour les années à venir.
La dynamique africaine est-elle seulement cyclique ? Ne se dirige-t-on pas droit vers l'essoufflement ?
Il serait, à cet égard, très intéressant de comparer la dynamique de croissance en Afrique et celle dans les pays émergents. Au niveau des économies émergentes, nous constatons en effet un certain ralentissement, ce qui n'est pas le cas pour l'Afrique dont la croissance devrait s'accélérer cette année. Cela est dû à de bonnes et à de mauvaises raisons. La principale d'entre elles est que le continent est en retard dans son processus de développement économique, ce qui fait qu'il ne souffre pas des problèmes dont souffrent aujourd'hui les pays émergents. Les perspectives de croissance restent bonnes pour le continent à court et moyen termes.


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