Lady Di, la princesse de Galles, ex-femme divorcée du Prince Charles d'Angleterre, morte à Paris un certain 31 août 1997, avait brisé des tabous, en fréquentant d'abord un grand chirurgien musulman pakistanais pendant 2 ans, puis en voulant épouser Dodi Al-Fayed, fils aîné du milliardaire égyptien propriétaire, entre autres, de l'hôtel Ritz à Paris et du club londonien de Fulham. Malheureusement sa mort soudaine a empêché à jamais de savoir si la société anglaise, pourtant la plus tolérante et la plus assimilatrice des peuples immigrés, allait tolérer ce bris de tabou. D'ailleurs, beaucoup de théories de complot au sujet de sa mort ont fait leur chemin jusqu'à nos jours ! Il a fallu attendre pratiquement 19 ans pour voir un nouveau tabou se briser, celui de voir un musulman devenir le 1er édile de la ville de Londres. J'ai nommé Sadiq Khan, le fils d'un chauffeur de bus pakistanais, et d'une mère couturière. Ayant grandi au tooting «le petit Pakistan» au sud de la capitale anglaise, au milieu d'une fratrie de 6 enfants, Khan a vite intégré, dès l'âge de 15 ans, le Parti travailliste, pour y gravir les échelons, passant de conseiller municipal, à député, puis à ministre dans le gouvernement de Gordon Brown. Sur conseil de l'un de ses professeurs, qui trouvait qu'il discutait de tout, Sadiq Khan change d'orientation pour passer de dentiste à avocat, où il s'est spécialisé dans la défense des plus démunis, selon ses propres dires. Malgré un sondage réalisé l'été dernier, qui disait que 31% des Londoniens verraient d'un mauvais œil un musulman à la tête de la ville, Londres a fini par élire ce musulman pro-Europe face au candidat du Brexit, faisant passer les idées avant l'identité, et surtout donnant une leçon à tout l'Occident, où l'extrémisme gagne du terrain ! Bon courage Sadiq, et bravo aux Londoniens ! Iconoclaste un jour, iconoclaste toujours... Oussama Benabdallah, Enfant de la télé Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.