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B'Ldi jazz trio : Du jazz à la marocaine !
Publié dans Les ECO le 30 - 12 - 2016

Ils sont les invités de la deuxième édition du Jazz sous l'arganier d'Essaouira et ils font honneur au Jazz marocain. Ils sont trois et ont décidé de faire de ce genre musical une manière de vivre, une autre façon de respirer. Nor Eddine Bahha au clavier, à la composition et aux arrangements, Hamza Souissi à la basse et Xavier Sarazin à la batterie, remplacé ce soir-là par le percussionniste Abdelfettah El Housseini, qu'on ne présente plus, présentent «B'Ldi jazz trio» en reprenant les standards marocains à leur manière. Musique!
Ils déambulent dans les rues d'Essaouira comme pour s'imprégner de la magie du lieu. Une magie qu'ils ont fait résonner mercredi soir, durant leur concert à Dar Souiri lors d'un hommage au jazz marocain. «Il y a beaucoup de choses qui se passent sur la scène musicale au Maroc. Pourquoi le jazz n'y aurait-il pas sa place ?». Hamza Souissi pose la bonne question. Bassiste et professeur de musique, il accompagne les groupes dans des tournées depuis des années et a créé un groupe de musique avec ses frères qui tourne bien, les Frères Souissi. «L'idée est de travailler à partir de compositions personnelles mais aussi de reprendre des thèmes qui sont dans la mémoire des Marocains comme «Ayli Hayani» ou «Bent Bladi», continue le musicien qui préfère aujourd'hui apporter sa touche à la musique plutôt que d'interpréter des morceaux tels quels. «Le projet est né pendant la tournée avec Nabyla Maan et sa reprise de «Laghzala Fatma», continue Xavier Sarazin, batteur du groupe. «Nous avions participé aux arrangements de la chanson et nous sentions qu'il y avait un manque de ce côté-là», confie le musicien originaire de Haute-Savoie qui vit au Maroc depuis 2004, où il décide de s'installer et d'ouvrir une école Dante Agostini. En plus de l'école, Sarazin donne des cours aux orchestres de la Garde royale, du conservatoire ou encore de la gendarmerie. Il ne se contente pas de donner des cours: il joue sur tous les fronts. Son séjour est aussi marqué par sa participation en tant qu'accompagnateur à l'émission Studio 2M.
À leurs côtés, un musicien et pianiste connu pour sa rigueur et son côté bosseur. Nor Eddine Bahha a été bercé par la musique dès sa plus tendre enfance. «Enfant, il y avait de la musique partout. Il y avait un piano à la maison, je ne le lâchais pas», se souvient le musicien qui a touché à plusieurs styles avant de tomber amoureux du Jazz. Cet autodidacte a même écrit un livre, «Jazzology: The Encyclopedia of Jazz Theory for All Musicians», paru en 2015. «Si on prend des thèmes orientaux, il y a toujours le quart de ton; enlever le phrasé micro tonal sur le piano est une aventure. Oser jouer des morceaux sans quart de ton est une contrainte», explique le pianiste. Le trio a fait sensation à l'Institut français de Tanger où le public a bien reçu les standards internationaux «marocanisés» ou encore les standards marocains «jazzifiés». Une performance dont le groupe se souvient et se félicite puisque le projet paraît fiable. Les choix des morceaux s'opèrent selon les envies et les souvenirs des musiciens, amis avant tout. Ils puisent leur inspiration dans le patrimoine de l'Egypte, du Liban, de l'international de manière générale mais surtout du Maroc avec un piano, une basse et une batterie seulement. «Le choix du trio, ou l'idée de ne pas ajouter un percussionniste nous laisse une grande liberté de réarranger, de sortir des harmonies, de sortir de la rythmique», explique Xavier Sarazin, avant que Hamza Souissi n'ajoute: «Le vecteur jazz, c'est cette liberté.
Le jazz est dans tous les pays. Du Brésil en Europe en passant par l'Irak... pourquoi pas au Maroc ?». En effet, on pourrait se demander s'il y a un réel public féru de Jazz au Maroc. Les musiciens répondent que oui; un petit oui mais il existe, car ce public passionné constitue toujours une minorité, de par le monde. Ce courant musical pâtit de nombreux préjugés. On l'associe souvent à une musique d'intellectuels, de mélomanes ou même de «vieux». Mais il ne s'agit que de préjugés, surtout lorsqu'on sait que le jazz dans les années 40 et 50, à la Nouvelle-Orléans, était une musique sur laquelle on dansait... «Pour toucher davantage le public marocain, il suffit de lui jouer des standards qu'il connaît. Il s'agit d'éduquer le public en lui proposant de nouvelles choses». Telle est l'ambition du projet «B'Ldi Jazz Trio», qui souhaiterait un jour donner naissance à des standards de Jazz marocains, qui pourraient être joués dans le monde entier ! Why not ?


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