Dans une initiative très controversé, la Chine envisage d'utiliser la même technologie que celle utilisée pour faire exploser la bombe nucléaire lancée sur la ville japonaise d'Hiroshima pendant la Seconde Guerre mondiale pour atteindre ses vastes réserves de gaz de schiste. Si elle réussit, la Chine, la deuxième plus grande économie du monde, fera cette fois-ci un vrai grand bond en avant, non seulement dans le secteur du gaz, mais aussi pour ses ambitions d'autosuffisance. Mais certains experts s'inquiètent du risque de forage pour le carburant dans une région connue pour ses tremblements de terre dévastateurs, a rapporté le New Zealand Herald. Le problème est que 80% des réserves de gaz de roche en Chine se trouvent à une profondeur de 3 500 mètres sous le niveau de la mer, bien au-delà des capacités des dispositifs hydrauliques, qui constituent la méthode traditionnelle d'extraction du combustible. Mais la réalité devrait changer après qu'une équipe de scientifiques en armement nucléaire dirigée par Zhang Yongming, professeur au laboratoire d'ondes de choc de l'université de Xi'an Jiaotong dans la province du Shanxi, a franchi une nouvelle voie basée sur le "bâton d'énergie" qui a la capacité d'atteindre des profondeurs auparavant impossibles. Cette technologie, dont l'usage est semblable à celui d'une torpille, peut utiliser un courant électrique puissant pour créer des ondes de choc intenses et concentrées et obtenir un résultat similaire à celui des pelles hydrauliques, fonctionnant selon le principe de la fissuration ou la fissuration par eau pour extraire le pétrole ou le gaz du sous-sol. Cependant, Zhang a déclaré dans une déclaration au South China Morning Post que le dispositif devrait faire l'objet d'essais sur le terrain en dehors du laboratoire, indiquant que l'essai avait eu lieu dans la province du Xichuan, en mars ou en avril prochain. La Chine possède les plus grandes réserves prouvées de gaz de schiste au monde et ses réserves d'énergie pour 2015 sont estimées à 31 600 milliards de mètres cubes, soit le double de celles de l'Australie et des Etats-Unis. Actuellement, la Chine est le plus gros importateur de gaz naturel au monde, avec plus de 40% de ses besoins annuels.
