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Managem confirme sa bonne mine
Publié dans Les ECO le 01 - 04 - 2012

S'il y a une société marocaine qui tire profit de la conjoncture mondiale, c'est bien Managem. La filiale minière du groupe SNI a publié hier ses réalisations financières 2011 et le moins que l'on puisse en dire, c'est que la forte hausse des cours de l'or et de l'argent a nettement contribué au redressement des performances du groupe, en dépit de la mauvaise passe que connaît SMI. En effet, «En 2011, l'or a atteint un niveau record avant de clôturer l'exercice sur une hausse moyenne de 28%. Les cours de l'argent ont pour leur part progressé de 73%», a ainsi rappellé Abdelaziz Abarro, président directeur général de Managem, hier lors de la présentation des résultats de l'entreprise. Ceci a en effet largement permis de compenser l'impact de la crise que connaît le groupe, dans la région d'Imiter et qui a coûté en 2011, quelques 254 MDH. Pour rappel, en janvier dernier, le groupe annonçait que l'activité de la filiale SMI a été impactée par l'arrêt illégal d'approvisionnement en eaux industrielles, en raison d'une vague de protestation des habitants de la région d'Imiter, contre la société. À ce jour, le problème n'est toujours pas réglé. «Depuis août dernier, nous avons tenu plus d'une trentaine de réunions avec les responsables de la région et les représentant des villageois. Or, nous avons été confrontés au refus de toutes nos propositions pour des raisons qui ne sont pas forcément réalistes», déplore le patron de Managem. Selon lui, les principales doléances de la population concernent les volets de l'emploi, de l'approvisionnement en eaux des populations et de l'environnement. Pour ce qui est de l'emploi, les villageois d'Imiter demandent à ce que l'entreprise recrute à hauteur de 75% de ses besoins dans le village. Or, Managem ne peut dépasser un taux de 60% en raison des engagements qu'elle a pris avec plusieurs autres villages de la région. Pour ce qui est de l'eau, une étude réalisée en 2004 par un cabinet spécialisé, avait démontré que la nappe phréatique utilisée par Managem est totalement indépendante de celle, qui dessert le village en eau. Enfin, pour ce qui est de l'environnement, là encore le patron de Managem contredit la version des villageois, estimant que ceux qui protestent se trouvent à plus de 8 km de la mine. De plus, s'il y avait pollution (ce qui n'est pas le cas, précise le management), le village en question ne serait pas touché. Devant ce blocage, l'activité de SMI continue à être pénalisée, sa production ne pouvant dépasser les 75%. Cela dit, le chiffre d'affaires du groupe inclut l'impact positif de l'évolution des cours des métaux et s'estime à 466 MDH, soit le double de ce qu'aura coûté la baisse de régime à Imitter. Cela a permis à Managem de clôturer son exercice sur un chiffre d'affaires global de 3,07 MMDH. Dans ce contexte, le RNPG de Managem se situe à 403,5 MDH, contre 222,3 MDH en 2010, profitant notamment d'un bilan des opérations de couverture nettement positif. L'entreprise peut ainsi entrevoir sereinement ses projets d'investissement. À ce titre, le top management du groupe a déjà alloué en 2011 une enveloppe de 1,43 MMDH, dont 857 MDH exclusivement dédiés aux nouveaux projets, notamment en Afrique. Il est également question d'un projet d'extension de la capacité de production de SMI, ainsi que le lancement de nouveaux projets pour l'extraction du cuivre.
Programme chargé pour 2012
En termes de perspectives, le groupe Managem place le redressement de sa filiale SMI en tête de ses priorités. Conjugué à la poursuite de l'amélioration des marge opérationnelles, Managem devrait ainsi pouvoir améliorer davantage ses indicateurs financiers. En termes de projets, le plan d'action du groupe prévoit l'atteinte du rythme de croisière de production aurifère à la mine de Bakoudou au Gabon ainsi que le démarrage des projets de cuivre à Jbal Laasal et en république démocratique du Congo. La production d'acide sulfurique devrait par ailleurs intervenir en fin d'année 2012. L'usine qui devrait y être dédiée devrait disposer d'une capacité de production de 120 milles tonnes par an à partir du traitement de la pyrhotine.


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