Une exposition aussi brute que débordante d'humanité s'installe à l'Atelier 21 à partir du 4 février et jusqu'au 16 mars. Il s'agit de «Beginnings» de l'artiste Mo Baala. Artiste pluridisciplinaire, c'est au cœur des souks de Taroudant, sa ville de cœur, qu'il grandit. Il puise l'essentiel de son éducation artistique et créative dans les arts traditionnels et l'artisanat marocains, africain et d'ailleurs. Ses passions pour la lecture, le cinéma, la musique et la philosophie alimenteront également son univers créatif. Des rencontres essentielles et Internet ont aussi joué un rôle crucial dans son apprentissage artistique. «De son enfance et de sa jeunesse entières à Taroudant, Mo Baala garde les souvenirs les plus vivaces: des heures passées à contempler les paysages du haut des remparts de la cité, des heures, chaque jour, passées au cyber-café à compulser Internet, à étudier avec frénésie. Une faim gargantuesque pour les livres qu'il dévore, vend, rachète, revend... Des balades et des échanges qu'il eut avec sa grand-mère amazighe dont il se souvient qu'elle peignait des motifs d'arbre sur les murs – ces arbres que l'on retrouve aujourd'hui au cœur de certains autoportraits, quand ils ne sont pas tout bonnement transformés en échelle stellaire!», explique Olivier Rachet, enseignant en lettres modernes et cinéma-audiovisuel. Mo Baala ne s'est jamais spécialisé dans une forme artistique. Il passe du dessin à la peinture, exploite les collages, la sculpture et les graffitis. Il crée également des installations accueillant ses performances musicales. Il explore aussi le médium photographique, le street art et l'action painting. Le recyclage, le textile, la musique et le lyrisme ont une place primordiale dans ses créations. «Dans un élan surréaliste, Mo se met à peindre sur tous les supports qui lui tombent sous la main, ce peut être des patrons de couture ou des morceaux de carton. Une histoire toute personnelle de l'art est alors en ordre de marche». Une exposition à voir et à vivre.
