Réforme du Conseil national de la presse au Maroc : Ce que prévoit la loi 026.25    Gouvernance : la CNDP clarifie les fonctions de ses commissaires    RMC Sport publie puis supprime un article polémique sur la cérémonie d'ouverture de la CAN    CAN 2025 : Les rumeurs sur l'expulsion de Kamel Mahoui démenties    Commerce extérieur : les échanges Maroc–Azerbaïdjan en hausse de 3,3% sur onze mois    Consumérisme : les mécanismes financiers manquent à l'appel (Entretien)    Mobilité urbaine : Les chauffeurs de taxis au centre des réformes présentées par Abdelouafi Laftit    Face aux risques climatiques, l'Etat lance une nouvelle stratégie d'anticipation des inondations    Le Maroc classé parmi "les sept destinations de rêve" par une chaîne canadienne    Espagne : Démantèlement d'un réseau de pilleurs de sites archéologiques    L'Alliance des Etats du Sahel lance sa Force Unifiée    Nouvelles idées pour une nouvelle ère : un nouveau chapitre dans la coopération scientifique et technologique dans le delta du Yangtsé    Intempéries dans le sud de la France : 30.000 foyers privés d'électricité    Compétitivité et solidarité, priorités de la Commission européenne en 2025    USA : le président Trump annonce une nouvelle classe de navires de guerre portant son nom    Trump met fin au mandat de l'ambassadrice Elisabeth Aubin à Alger    Coupe d'Afrique des Nations Maroc-2025 : Agenda du mardi 23 décembre 2025    CAN 2025 : «Nous sommes contents d'être au Maroc» (Riyad Mahrez)    Cancer du col de l'utérus : baisse soutenue de l'incidence ces dernières années    AKDITAL annonce l'acquisition du Groupe Hospitalier Taoufik en Tunisie    CAN 2025: «Estamos contentos de estar en Marruecos» (Riyad Mahrez)    Alerte météo : chutes de neige, fortes pluies et fortes rafales de vent, mardi et mercredi    Températures prévues pour mercredi 24 décembre 2025    CAN 2025 : la police traque la revente illégale de billets, 8 personnes interpellées dans 6 villes    Jazz under the Argan Tree returns from December 27 to 29 in Essaouira    "Rise Up Africa" : un hymne panafricain pour porter l'Afrique à l'unisson lors de la CAN 2025    We Gonna Dance : Asmaa Lamnawar et Ne-Yo lancent un hymne dansant pour la CAN    RedOne célèbre le Maroc à travers un album international aux couleurs de la CAN    CAN 2025 au Maroc : résultats complets et calendrier des matchs    Pays-Bas : La chaîne TV Ziggo Sport à l'heure de la CAN Maroc-2025    CAN Maroc-2025 : l'OM dévoile des maillots en hommage aux diasporas africaines    Liga /J17 : Le Barça conserve la tête, talonné par le Real    Laftit/vague de froid : environ 833.000 personnes ciblées cette saison hivernale    Bourse de Casablanca : ouverture en baisse    Casablanca en mouvement : transport renforcé et mobilisation totale pour la CAN 2025    SoftBank mise gros : un engagement historique pour soutenir la montée en puissance d'OpenAI    Taux directeur : pourquoi la baisse se fait attendre    Interpol annonce une cyberattaque de grande ampleur déjouée au Sénégal    Revue de presse de ce mardi 23 décembre 2025    Statuts des infirmiers et TS: L'exécutif adopte une série de décrets structurants    CAN 2025 / Préparation : reprise studieuse des Lions de l'Atlas avec la présence de Belammari    Santos : Neymar opéré du genou avec succès    CAN Maroc-2025 : "AFRICALLEZ", l'hymne de l'Unité    Netflix dévoile un premier aperçu de Mercenary, série dérivée d'Extraction, tournée en partie au Maroc    Le premier teaser de The Odyssey révélé, avec des scènes tournées au Maroc    Le troisième Avatar se hisse en tête du box-office nord-américain dès sa sortie    Cold wave : Nearly 833,000 people affected by national plan    M. Baraka : Le ministère s'emploie à renforcer l'anticipation et à accélérer la réalisation des projets de protection contre les inondations    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Fnaïre : «L'autoproduction n'était pas un choix»
Publié dans Les ECO le 03 - 06 - 2012

Les Echos quotidien : Vous avez décliné à plusieurs reprises l'invitation de Maroc Cultures pour participer au festival Mawazine. Pourquoi avez-vous accepté de prendre part à l'édition 2012 ?
Fnaïre : Parce que toutes les conditions étaient réunies pour que notre participation à Mawazine soit à la hauteur des aspirations de notre public. Lorsque le responsable de la programmation marocaine, Hassan Neffali, nous a contactés, nous n'avons pas hésité à prendre part à cette édition, parce qu'il était tout simplement professionnel. Notre contrat était prêt des mois avant le coup d'envoi du festival, ce qui prouve que les organisteurs de Mawazine ont changé de comportement vis-à-vis de l'artiste marocain. D'ailleurs, le festival ne cesse de grandir et de se professionnaliser. Nous sommes prêts à participer à n'importe quel événement, à la condition que l'on nous respecte.
Lors de votre concert à Mawazine, vous avez présenté votre dernier album «Basma ». Quelle est la particularité de cet opus ?
Avant de parler de «Basma», je tiens à préciser que nous avons livré un show à Mawazine, puisqu'il y avait des danseurs avec nous sur scène. C'est d'ailleurs la nouvelle image que nous voulons que le public retienne, celle d'une formation musicale qui évolue avec le temps et qui réussit à exporter sa musique 100% marocaine à l'étranger. Pour revenir à votre question, notre album «Basma» est dédicacé à notre ami Hicham, décédé il y a quelques années et dans lequel figurent plusieurs tubes sur l'espoir, l'amour... Comme vous le savez, nous sommes sensibles aux problèmes de notre entourage ; c'est pourquoi nous en parlons dans nos chansons.
Pourquoi avoir mis trois années à sortir cet album ?
Nous nous sommes toujours fixé comme objectif, de bien préparer nos albums. Bâcler le travail n'a jamais été notre devise. Après le succès de «Yed El Hna», il fallait bien choisir les chansons de notre album pour être à la hauteur des aspirations de notre public. Sinon, nous avons enregistré l'album «Basma » composé de 14 tubes à Dubaï dans l'un des plus grands studios au monde, ainsi qu'en France où nous avons finalisé le son. Cet album nous a coûté plus d'1,3 MDH. Produire un album qui répond aux normes internationales demande du temps et de l'argent.
Justement, quel est votre source de financement, vous qui avez choisi d'autoproduire vos albums ?
Notre seule source de financement demeure les festivals et les soirées privées. C'est grâce à ces événements que nous arrivons à produire nos albums. Il faut dire que notre manager a déjà élaboré un calendrier avec des objectifs bien déterminés, afin que nous puissions avancer à pas sûrs. L'autoproduction n'était pas un choix, mais plutôt une obligation. C'est vrai que le secteur musical s'est beaucoup développé au Maroc, grâce notamment à la présence de bon nombre de radios privées, mais cela reste insuffisant. L'absence d'une industrie musicale empêche le secteur de vivre une véritable mue. L'autoproduction reste, à notre sens, le seul moyen s'il l'on veut aller de l'avant.
Gagnez-vous bien votre vie ?
Nous travaillons dur pour pouvoir bien gérer notre carrière et arriver à produire des albums bien préparés. Pour le moment, nous arrivons à faire cela grâce aux festivals et aux soirées privées. On peut dire donc que nous gagnons bien notre vie !
Vous êtes l'une des rares formations musicales au Maroc à avoir un manager. Jusqu'à quel point sa présence est-elle nécessaire pour vous ?
Nous sommes persuadés que la communication est nécessaire pour promouvoir le travail de tout artiste et que ce dernier doit être encadré et bien entouré s'il veut atteindre le sommet. Avoir un manager, un attaché de presse, tout un staff derrière, etc., cela donne une crédibilité à l'artiste. Chacun d'eux remplit sa tâche pour un objectif bien précis, celui de promouvoir l'artiste.
Que pensez-vous du piratage, vous qui en souffrez depuis des années ?
C'est vrai que nous souffrons du piratage, mais nous pensons que ce fléau a aussi des avantages. Dans un pays comme le nôtre, où nous n'avons pas de chaînes spécialisées dans la musique, il reste l'un des moyens efficaces pour la diffusion des chansons. Vous savez, grâce au piratage, nos tubes sont connus par tout le monde. Toutefois, ce phénomène que l'on peine à éradiquer, nous cause de nombreux ennuis sur le plan financier.
Quel regard portez-vous sur le rap au Maroc ?
Le rap a réussi au fil des années à se faire une place dans la scène musicale nationale. Il y a de grands artistes de rap qui s'imposent aujourd'hui sur la scène artistique marocaine et internationale. Malheureusement, l'art en général et la musique en particulier ne sont pas du tout bien gérés. Nous parlons des droits d'auteur, qui sont tout simplement bafoués au Maroc. D'ailleurs, c'est la raison pour laquelle nous avons décidé de devenir membres du Bureau américain des droits d'auteur, afin de protéger nos droits. C'est la seule solution pour être certains que nos droits seront protégés.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.