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Une ville peut en cacher une autre...plus «green»
Publié dans Les ECO le 21 - 06 - 2012

Loin des apparences, elle serait tout de même l'une des métropoles les plus «vertes» du continent. Un véritable chantier à ciel ouvert de plusieurs mois déjà, Casablanca ne devrait en effet pas avoir beaucoup à envier aux autres grandes villes d'Afrique en ce qui concerne ses performances environnementales. C'est en effet ce que vient de révéler le dernier «Index des villes vertes en Afrique», une sorte de classement international des capitales les plus green du continent, établi par le cabinet britannique Economist Intelligence Unit (EIU) et commandé par le géant allemand Siemens. Au moment même où une forte délégation d'officiels marocains défend le «Livre Blanc» du royaume en matière de développement durable, à l'occasion du Rio+20 qui s'est ouvert hier, cette étude porte plus précisément sur une évaluation des performances environnementales d'une quinzaine des plus grands «monstres» urbains que compte le continent, de diverses régions d'Afrique, sur la base d'une dizaine de critères de diagnostic, tels le rapport «Energie et CO2», l'utilisation des sols, l'eau, la qualité de l'air, la gestion des déchets, etc. Dans le classement global, Casablanca termine ainsi «au-dessus de la moyenne» générale de l'Index. Elle partage cette appréciation avec cinq autres capitales du continent, à savoir Accra (Ghana), le Cap, Durban et Johannesbourg en Afrique du Sud, (le seul pays à avoir trois de ses grandes villes dans le classement, ce qui confirme le leadership sud-africain en matière de développement durable), ainsi que la ville de Tunis. Casablanca et les villes citées devancent ainsi une bonne dizaine d'autres. Parmi ces dernières figurent, par exemple les villes du Caire et d'Alexandrie en Egypte, classés «dans la moyenne de l'Index». Les derniers de la classe ? Il s'agit des villes de Maputo (Ouganda) et Dar-Es-Salam (Soudan). Celles-ci figurent en effet au plus bas du tableau, «bien en dessous de la moyenne», sur la base de l'Index d'EIU-Siemens.
Casse-tête déchets
Toutefois, considéré dans le détail des critères cités un peu plus haut, ce classement global demeure bien relatif. Pour le facteur «gestion des déchets», par exemple, le cœur économique du royaume figure tout juste dans la moyenne des performances relevées sur le continent. C'est d'ailleurs l'un des trois secteurs au niveau desquels la capitale s'est vue octroyer ses pires appréciations dans ce classement. «Selon les estimations, Casablanca génère 474 kg de déchets par habitant, contre 408 kg en moyenne pour l'Index», explique-t-on dans le document de l'étude en question. «Les politiques de recyclage de la ville sont relativement peu développées par rapport à celles des 14 autres villes africaines», poursuit le diagnostic d'EIU. De manière générale, il est vrai que la collecte des déchets dans la capitale s'est quelque peu améliorée ces cinq dernières années, mais la qualité du service continue à varier énormément d'un quartier à l'autre. L'étude justifie cela par le fait que «les responsabilités de la gestion des déchets sont «partagées entre trois prestataires privés, qui déversent les déchets sur un seul et même site». La ville est également «pénalisée» par son manque de points de collecte sur site des matériaux recyclables, ainsi que par le faible nombre de produits acceptés. Au final, la capitale est dépassée par Tunis, Le Cap, Durban et Lagos (Nigéria). La meilleure note, dans cette catégorie, est revenue à la ville d'Alexandrie.
Vert...mais en dégradé
Casablanca affiche également des performances relativement satisfaisantes en matière de «politique environnementale». Elle figure «dans la moyenne» et est devancée par cinq autres capitales africaines comme Accra et les quatre villes sud-africaines du classement. «La ville n'a récemment publié qu'un nombre assez faible de données concernant ses performances et ses progrès dans le domaine et elle pourrait faire plus pour impliquer les citoyens dans les affaires environnementales», déplorent les auteurs de l'étude. La capitale économique du royaume est également moins bien lotie en ce qui concerne le secteur du transport. «Le réseau de transport public de Casablanca mesure 1,4 km par km2, ce qui est inférieur à la moyenne de l'Index (2,7 km)», informe-t-on au niveau de l'étude. Les liaisons se concentrent dans le centre-ville et le nombre d'interconnexions avec les régions périphériques est faible. La ville marocaine est devancée par les quatre villes sud-africaines et deux maghrébines - Tunis et Le Caire -, qui se situent, elles, «au dessus de la moyenne». Les experts d'EIU ajoutent qu'en termes de politiques, Casablanca n'a fait que peu d'efforts pour réduire les embouteillages et n'a prévu aucune voie de circulation réservée aux bus, afin d'encourager le public à prendre les transports en commun. «La ville est toutefois en train de construire sa première ligne de tramway», nuance-t-on dans le document du rapport.
Energie/CO2, eau... les bonnes notes
Toutefois, le tableau n'est pas aussi sombre. La capitale économique se rattrape sur bien d'autres aspects. Le rapport entre la consommation énergétique et les émissions de CO2 est l'un d'eux. Casablanca est jugée «au dessus de la moyenne», logée à la même enseigne que les villes d'Accra et de Johannesburg. «Nous estimons que 99% des logements casablancais ont accès à l'électricité, ce qui constitue l'un des pourcentages les plus élevés de l'index et un résultat supérieur à la moyenne de celui-ci, qui s'établit à 84%», apprécient les experts de l'EIU, dans l'étude commandée par le groupe Siemens. Concernant les émissions de CO2 provenant de la consommation électrique, elles apparaissent inférieures à la moyenne, les estimations les plaçant à 405 kg par habitant contre 984 kg pour la moyenne de l'Index. Quant au secteur de l'eau, «bien que, d'après les estimations, tous les résidents de la ville aient accès à l'eau potable, leur consommation, à 89 litres par habitant et par jour, ne représente que la moitié de la moyenne de l'Index (187 litres)», indique-t-on. L'étude précise que l'efficacité du réseau de distribution d'eau de la ville, géré par Lydec, se situe à peu près dans la moyenne. «Les fuites sont estimées à 28% du volume émis, contre 30% en moyenne pour l'index». Sur cet aspect, Casablanca finit «au dessus de la moyenne», avec Addis-Abeba, le Cap et Durban.
Slim Kchouk,
CEO Siemens Maroc.
Les Echos quotidien : L'efficacité énergétique dans les secteurs de l'habitat et de l'industrie, est devenue un impératif auprès des autorités marocaines. Comment est-ce qu'un opérateur privé de référence comme Siemens, pourrait-il contribuer à ces nouvelles exigences ?
Slim Kchouk : Le fait de fournir aux villes et aux bâtiments les meilleures solutions possibles est une tâche qui revêt une importance stratégique pour Siemens. Pour accompagner la croissance rapide des villes dans le monde et pour soutenir les efforts du gouvernement marocain, en plus de ses secteurs d'activités qui sont «Energy», «Industry» et «Healthcare», Siemens vient de créer un nouveau secteur en octobre 2011 : Infrastructure & Cities. Ce secteur réunit l'expertise et les activités globales de Siemens pour offrir aux bâtiments (industriels soient-ils ou d'habitat) et aux villes des solutions d'économies d'énergies durables. L'émergence de ce nouveau secteur marque la volonté du groupe de prendre une part active dans la croissance dynamique des investissements dans les villes et les infrastructures. Au Maroc, où le taux d'urbanisation est supérieur à celui de la moyenne mondiale, les citadins avoisineront 72% de la population en 2060. Le corollaire de ce phénomène : l'expansion des villes et la création de nouvelles agglomérations. Ainsi, Siemens vient en aide aux décideurs et soutient le développement des infrastructures durables au Maroc.
En quoi le rôle de ce nouveau secteur consiste-t-il?
Les experts Infrastructure & Cities de Siemens ont pour mission de trouver des réponses aux défis posés aux urbanistes et aux responsables des grandes agglomérations. Nous visons donc à développer des solutions intégrées de gestion et de régulation des facteurs énergétiques, par exemple, pour minimiser la consommation d'électricité et faire place à des bâtiments intelligents, élaborer les concepts innovants pour fluidifier le trafic des villes et leur proposer des solutions de mobilité. Siemens propose une offre complète pour optimiser la gestion des bâtiments publics surtout en termes de gestion technique et énergétique. Elle couvre les produits, systèmes et solutions de sécurité, incendie, sûreté électronique, efficacité énergétique, confort et distribution d'énergie basse tension. Il en est de même pour le système de transmission et distribution d'énergie ainsi que pour l'éclairage. Ainsi à traves ses technologies, les systèmes de Siemens peuvent réduire la consommation d'énergie dans les bâtiments publics jusqu'à 30%.
Le Maroc a de grandes ambitions en termes de développement et de promotion des énergies nouvelles. Concrètement, comment Siemens Maroc compte-t-il se positionner sur ce nouveau type de marché des énergies, au niveau local ?
En effet, le secteur de l'énergie est une priorité pour Siemens Maroc et nous déployons nos efforts plus spécifiquement dans le domaine des énergies renouvelables. Jusqu'à 2020, plus de 50% des investissements mondiaux dans le marché des centrales électriques va être consacré aux énergies renouvelables. L'énergie solaire est celle qui se développe le plus rapidement et va atteindre un volume équivalent à celui de l'énergie éolienne en 2020. La partie énergies renouvelables utilisée pour la génération de l'électricité, au niveau mondial, va augmenter de 3% en 2008 à 17% en 2030. Le Maroc révèle un potentiel important dans le secteur de l'énergie, avec l'éolien et le solaire comme deux segments émergents du marché. Le pays démontre également l'existence d'un gouvernement engagé capable d'intégrer des plans très ambitieux dans et pour le pays. Ainsi, nous comptons contribuer à l'important progrès et développement que connaît aujourd'hui le Maroc et le continent africain en répondant de manière rapide et effective aux besoins du développement des Energies Renouvelables et en livrant des solutions durables qui permettent de réduire le taux de CO2 de manière considérable.
Vous avez des visées sur des aspects en particulier ?
Nous ciblons actuellement les principaux programmes d'investissement au Maroc, avec 2000 MW pour l'éolien et 2000 MW pour le solaire, dont les installations sont planifiée jusqu'en 2020. Avec plus de 8000 éoliennes installées et une capacité totale de plus de 11000 MW, près 25 millions de tonnes d'émissions de CO2 peuvent être économisées chaque année. Au Maroc, Siemens est en train de se positionner comme un partenaire stratégique du pays qui est considéré comme l'exemple sur le continent africain en matière d'énergies nouvelles.
Siemens Maroc est-il déjà engagé dans des projets ?
Siemens Maroc est déjà engagé dans des projets de taille dans le cadre de la loi 13-09 qui régit les projets éoliens. Actuellement, plusieurs projets sont en cours de réalisation à l'exemple du projet Haouma ayant une capacité de 50 MW et le projet Foum El Ouad ayant une capacité de 50 MW. Parallèlement à cela, Siemens est engagé dans les projets prévus dans le plan éolien marocain ciblant les 2000 MW. Siemens porte un intérêt particulier pour ses engagements et projette la mise en place d'une intégration industrielle visant la fabrication d'éoliennes au Maroc. Notons aussi qu'à côté de l'activité énergétique, Siemens s'est impliqué dans d'autres importants projets touchant à ses diverses activités telles les solutions de soins et de santé, l'industrie, les installations électriques...
La sauvegarde des ressources naturelles est également devenue une nécessité. Quelles sont les grandes lignes de votre stratégie locale dans ce sens ?
Nous détenons le plus grand portfolio au monde en termes de solutions durables. Le cas de la protection climatique est une situation trois fois gagnante, qui permet des avantages économiques pour nos clients, une meilleure qualité de vie pour la société et une croissance plus forte pour Siemens.
Investir dans l'environnement est-il chose aisée au Maroc, pour un opérateur de votre référence (incitations fiscales, climat d'affaires, textes juridiques, garanties...)?
Le portefeuille environnemental de Siemens couvre toute la chaîne énergétique de même que les technologies environnementales. Les quatre secteurs d'activité de Siemens y contribuent. Pendant l'exercice 2011, nos technologies ont aidé nos clients à économiser 317 millions de tonnes de CO 2. Concrètement, la plupart des technologies dans notre portefeuille environnemental remboursent de leurs économies d'énergie l'investissement initial nécessaire. À titre d'exemple, l'installation de systèmes légers sur rail de Siemens dans toutes les villes de plus d'un million d'habitants, tel le métro d'Alger inauguré en 2011, permettrait de réduire les émissions de CO2 annuelles de 7,6 millions de tonnes. En Afrique du Nord, les centres urbains, moteurs de croissance, comme Casablanca, Alger et Tunis représentent à eux seuls 75% de l'énergie consommée, 60% de la consommation d'eau et 80% des gaz à effet de serre dans la région. Le principal défi consiste donc à organiser la vie urbaine de manière à soutenir la croissance sans pour autant nuire à l'environnement.


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