La SBVC appelle les gestionnaires de fonds à concevoir leurs produits sur la base des deux nouveaux indices. Le Madex passera à 20 titres au lieu des 62 initiaux. Un footsie small caps est possible C'est ce qu'on appelle une tempête dans un verre d'eau. Le communiqué publié par Moody's et annonçant le retrait de la notation d'Attijariwafa bank a failli causer un cataclysme sur la place casablancaise, alors que, finalement, les raisons en sont toutes simples. D'abord, contacté à ce sujet, Moody's France nous explique que le retrait d'une notation peut se faire selon trois possibilités. La première concerne la transmission par l'entreprise concernée d'informations erronées ayant faussé la note. Le retrait peut également se faire si l'entité en question est en faillite ou fait l'objet d'une liquidation ou encore d'une réorganisation. La troisième raison est répertoriée par l'agence sous l'appellation «Raisons commerciales». C'est dans le cadre de ce dernier cas qu'intervient le retrait de la notation d'Attijariwafa bank. En effet, on apprend auprès du management du groupe bancaire que le contrat liant AWB à Moody's a pris fin en 2006. Selon les termes de cet accord, l'agence de notation évaluait périodiquement la banque contre une rémunération, comme cela se fait dans la pratique. Non-événement Pourtant, depuis la rupture dudit contrat, Moody's a continué de noter la banque gratuitement, jusqu'à fin décembre dernier. C'est ce qui explique le communiqué diffusé par l'agence de notation annonçant le retrait. C'est donc un non-événement, celui qui a retenu l'attention de toute la place financière casablancaise et qui a pris plus d'ampleur qu'il ne fallait, d'autant plus que les rumeurs faisaient état, au même moment, de la dégradation de la note de Moody's pour deux autres établissements bancaires de la place que sont BMCE Bank et Crédit du Maroc. Dans les faits, cette dégradation remonte à janvier 2010 et ne coïncide aucunement avec le retrait de la note d'Attijariwafa bank. À l'époque, l'agence de notation avait baissé la note d'ensemble de la place bancaire nationale dans le cadre du «recalibrage» mondial des notes bancaires.