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Sécurité alimentaire : L'OCP en croisade contre la faim en Afrique
Publié dans Les ECO le 09 - 03 - 2011

Réunir d'influents prescripteurs et plusieurs centaines de gros acheteurs potentiels lors d'un même événement d'ampleur, sans donner au tout des allures de foire commerciale... c'est l'ingénieuse idée de l'OCP (Office chérifien des phosphates). Le leader mondial des phosphates et produits dérivés lance aujourd'hui à Marrakech le FMB Africa 2011. «La manifestation est une plate-forme d'échange d'informations et un laboratoire d'idées pour le développement de l'agriculture en Afrique, réunissant plusieurs acteurs du domaine», explique-t-on auprès de l'OCP.
Une approche d'autant plus justifiées par un contexte de flambée des cours et une menace certaine sur la sécurité alimentaire des pays de la région. Les experts internationaux seront là, trois jours durant pour le souligner chiffres à l'appui.
Un défi alimentaire
Le rôle du prescripteur est quant à lui campé par le FMB Group. Cet organe, partenaire de l'organisation de l'événement, est une sorte de guichet unique pour les acteurs du commerce mondial des engrais et fait office de référence scientifique en la matière. Pour apporter la dernière touche à ce cocktail savamment composé, une thématique très bien choisie. Les débats du FMB tournent autour du défi alimentaire auquel est confrontée l'Afrique, ce qui constitue un prétexte idéal pour déployer un argumentaire en faveur de la consommation d'engrais, dont l'OCP produit 2,510 millions de tonnes par an. L'utilisation de ces produits peut en effet accroître la productivité de l'agriculture africaine, telle est du moins l'idée que s'appliquera à instiller l'OCP. Car, en coulisses, tous les ingrédients sont réunis pour doter l'événement d'une importante force de frappe commerciale. Plusieurs centaines de décideurs et officiels du continent noir sont conviés au FMB Africa. Autrement dit, les acheteurs de produits phosphatés les plus influents d'Afrique seront de la partie.
L'Afrique pas très friande d'engrais
Néanmoins, l'OCP aura vraisemblablement à forcer le trait pour passer son message, tant les engrais ne semblent toujours pas être au goût des pays africains. Ceux-ci n'utilisent que de 5 à 10% de la quantité d'engrais employée dans d'autres régions en développement, comme, par exemple, l'Asie. Tandis que l'Afrique représente 18% des terres cultivées mondiales, les agriculteurs africains utilisent moins de 1% des engrais consommés dans le monde. Mais la conjoncture actuelle laisse présager des lendemains meilleurs. L'agriculture africaine paye le recours insuffisant aux engrais par une baisse tendancielle de sa productivité. Certes, d'autres facteurs alimentent cette baisse comme le manque d'infrastructures, l'absence quasi totale de formation et de connaissances agraires ou encore les politiques agricoles inefficaces. Mais l'utilisation insuffisante des engrais est avancée par les experts comme raison principale.
Objectif, multiplier par six la consommation africaine d'engrais
Les nations africaines sont contraintes de pallier cette lacune pour satisfaire les besoins d'une population croissante et vu l'importance grandissante qu'occupe l'agriculture dans leur économie. Pour 65% de la population du continent, cette activité constitue la première source d'emplois et de revenus. Ce secteur devient donc le levier indispensable de la croissance économique du continent pour réduire la pauvreté et accroître la sécurité alimentaire. Ce constat a amené les ministres africains de l'Agriculture, lors du Sommet de l'Afrique sur les engrais de juin 2006, au Nigeria, à signer la Déclaration d'Abuja sur l'utilisation des engrais pour l'initiation et l'accompagnement de la révolution verte africaine.
Un engagement des Etats africains à collaborer «pour stimuler la production et la disponibilité des engrais sur le continent africain et augmenter la demande d'engrais au niveau des exploitations». L'objectif spécifique était alors de multiplier, au moins par six, la consommation moyenne d'engrais en Afrique, avant 2015. Pour ce faire, les Etats signataires s'étaient engagés à porter le taux de fertilisation à cinquante kilogrammes, par hectare et par campagne agricole, en cinq ans. Un objectif qu'aucun pays n'a pu tenir. Mais une autre «révolution verte» semble s'être réactivée depuis. Ils sont 19 pays d'Afrique ayant mis en place des plans pour accélérer leur croissance agricole annuelle de 6%. En tout, les experts estiment que le continent a besoin de 32 à 39 milliards de dollars US par an pour réaliser le plein potentiel économique de son secteur agricole. Dans le lot, quelques milliards devraient bien servir à acheter de l'engrais sortant des usines de l'OCP.
R.H
Les prochaines mines de profit pour l'OCP en Afrique
L'avenir des marchés de l'OCP en Afrique se lit dans les lignes budgétaires débloquées par les gouvernements des pays du continent pour y développer l'agriculture. Par exemple, le Ghana, deuxième exportateur mondial de cacao, prévoit de doubler la superficie des terres qui utilisent des engrais, dans le but d'atteindre une production d'un million de tonnes de fèves d'ici 2012-2013. Dans ce même pays, ainsi qu'au Mali et au Niger, des politiques de création de coopératives induisent une utilisation plus marquée des intrants, notamment les engrais, de façon efficace. Le Nigeria pour sa part ambitionne d'étendre ses superficies cultivées en développant entre autres les semences à hauts rendements et d'autres intrants. Dans ce même pays, afin d'améliorer l'accès des petits producteurs aux engrais subventionnés, un programme de distribution de coupons d'engrais a été lancé, sur la base d'un partenariat public-privé. Au Kenya, en 2008, l'Alliance pour une Révolution Verte en Afrique (AGRA), en partenariat avec Equity Bank Limited, le fonds international de développement agricole (FIDA) et le ministère kenyan de l'Agriculture, ont signé un accord pour permettre aux paysans d'accéder à des financements abordables. Sont concernés, 2,5 millions de paysans et 15.000 membres de la chaîne de valeur agricole comme les magasins ruraux d'intrants agricoles, les grossistes et importateurs d'engrais et de semences, les commerçants de céréales et les fabricants de produits alimentaires.


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