Clôture de la conférence sur la liberté des médias à Marrakech Les recommandations seront étudiées par les Etats membres de l'Euromed «Aujourd'hui, les problématiques sont bien claires», souligne Saïd Essoulami, directeur du Centre pour la liberté des médias (CMF MENA), à l'issue de la conférence régionale sur la liberté des médias à Marrakech. La rencontre s'est tenue les 8 et 9 février en présence d'André Azoulay, président de la Fondation Anna Lindh et des deux représentants des ministères de la Communication et des Affaires étrangères. Autour de la table pour discuter de la question de la liberté de la presse et des médias dans la région méditerranéenne, plusieurs représentants d'ambassades étrangères à Rabat, et plus de 80 journalistes. En attendant des mesures concrètes Le directeur du CMF MENA se félicite de la réussite de cette rencontre. Deux types de plaidoyers sont déterminés et seront «communiqués et étudiés par les Etats concernés avant de prendre des mesures concrètes». Abordant quatre points essentiels, le premier type de plaidoyer sera soumis aux Etats membres du partenariat Euromed et aux institutions intergouvernementales. À l'ordre du jour, la liberté des journalistes de la région, leur sécurité, la liberté de la presse et le droit d'accès à l'information. Selon Essoulami, «il est important de donner accès à l'information, aussi bien pour les journalistes de la région euro-méditerranéenne que pour ceux qui n'en sont pas membres. L'objectif est de permettre aux professionnels de bénéficier d'une visibilité et de l'accessibilité des données, mais également de permettre un suivi des actions menées par l'Euromed. Un document sera donc envoyé en ce sens à tous les Etats membres, ainsi qu'aux comités professionnels». Le second plaidoyer, lui, concerne directement les professionnels des médias et les journalistes. Comme l'a souligné André Azoulay, lors de son intervention mardi, à la clôture de cette conférence, la réunion de Marrakech aura «clarifié le débat sur la liberté de la presse et l'instrumentalisation de cette liberté par ceux qui prêchent la haine et la fracture de nos sociétés». La question de l'éthique professionnelle a également été traitée lors de cette conférence, ouvrant ainsi l'éventualité d'un projet de création d'une commission éthique constituée de professionnels des médias. L'exemple du Maroc a été discuté, explique Essoulami, «à travers le projet du conseil de la presse proposé par le gouvernement. Ce conseil doit être établi par des journalistes». Dans un contexte de crise économique et de développement technologique constant, il est important que les médias trouvent rapidement des solutions d'adaptation. C'est dans ce sens que le CMF MENA a également abordé la question de la formation. Saïd Essoulami confie que des projets d'échanges pour la formation professionnelle ont été étudiés lors de cette rencontre.