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Opération réussie pour Baraka | Le Soir-echos
Publié dans Le Soir Echos le 17 - 12 - 2012

L'émission de 1,5 milliard de dollars sur le marché international a été une véritable réussite et apportera 13 jours supplémentaires aux réserves de change du Maroc. Tour d'horizon des raisons principales de cette levée, du choix du marché dollar, du timing…
Si les pays du Golfe n'ont pas été nombreux à investir, il y avait en effet beaucoup de demandes, note Driss Azami El Idrissi, ministre délégué chargé du Budget. Toutefois, ces fonds étaient intéressés par des maturités moins longues (5 à 7 ans).
« Cette levée à l'international est une grande réussite pour notre pays sur tous les plans », tient à préciser Nizar Baraka, ministre de l'économie et des finances lors du point de presse organisé le vendredi 14 décembre dernier à Rabat à l'occasion de la cérémonie de signature des contrats juridiques relatifs à l'émission sur le marché financier international. En effet, le royaume a placé le mercredi 5 décembre, avec succès, une émission obligataire de 1,5 milliard de dollars en deux tranches, sur le marché financier international. La première tranche porte sur un montant de 1 milliard de dollars d'une maturité de 10 ans et un taux d'intérêt de 4,25 %, alors que la deuxième tranche, d'un montant de 500 millions de dollars, est assortie d'une maturité de 30 ans avec un taux d'intérêt de 5,50 %. Le Maroc a été accompagné dans cette opération par quatre banques chefs de file, à savoir Barclays Bank PLC, BNP Paribas, Citigroup Global Markets Limited et Natixis.
Une levée à l'international qui maintiendra la croissance
Pourquoi avoir eu recours à une levée à l'international et ne pas se tourner vers le marché intérieur ? À en croire Nizar Baraka, en ces périodes difficiles marquées par une forte pression sur les avoirs extérieurs et un manque de liquidité pesant sur le déficit budgétaire, le Maroc était obligé de recourir à une levée et le choix a été porté pour une levée à l'international pour maintenir la croissance. En effet, il convient de rappeler que sur les 11 premiers mois de l'année en cours, l'essentiel du financement s'est fait sur le marché intérieur à hauteur de 95 %. Le fait de diversifier les sources de financement en mobilisant de nouveaux moyens notamment une levée à l'international maintiendra la croissance sans avoir de répercutions sur le marché intérieur, puisqu'un recours au marché intérieur aurait un effet à la hausse important sur les taux d'intérêt, à en croire l'argentier du royaume. Une pression sur ces taux impactera l'investissement privé et donc par conséquent la croissance économique du pays. Par ailleurs, une levée à l'international aura un effet positif sur les échanges extérieurs grâce au renforcement des réserves de change et surtout une détente sur les taux d'intérêt et pas d'éviction sur le secteur privé.
Grande marge de manœuvre pour la dette extérieure Pour information, la dette extérieure ne représente que
12 % du PIB, ce qui est limité. Le gouvernement avait encore une marge de manœuvre assez grande. De plus, la durée de vie de cette dette extérieure est limitée puisqu'il ne s'agit que de 5,5 années avec une durée de 7,5 années pour la dette à moyen terme. Ce qui fait que le besoin de remboursement est assez faible. De plus, l'encours de la dette extérieure au Maroc qui est de 23,6 % est en-dessous des conditions de la Banque mondiale qui exige un taux de 40 à 50 %. À titre d'exemple, au Liban, il est de 80 % et en Egypte il se situe autour de 60 %. Par ailleurs, la dette extérieure du Maroc est essentiellement consensuelle avec une part de 50 %. Le reste est partagé entre les créanciers bilatéraux comme l'USAID, l'AFD… (39 %) et le marché international (10 %). Donc, l'option du recours au marché international n'est pas vraiment limitée.
Le marché du dollar, plus intéressant que celui de l'euro
Par rapport au choix de lever en dollar, alors que le principal de la dette extérieure du Maroc est en euro (72 %), le choix de cette diversification serait de se rapprocher du panier du Dirham qui est de 80 % en euro et 20 % en dollar. De plus, alors que l'Europe traverse une crise économique, les conditions de financement étaient meilleures du côté du marché dollar. Cette diversification permet également au Maroc d'effectuer un benchmark pour savoir ce que vaut le Maroc sur le marché du dollar. Enfin, est c'est l'une des raisons principales, cette levée en dollar permettra au Maroc de régler ses factures en dollar notamment celle énergétiques qui constituent 50 % de nos importations.
Les résultats d'une levée réussie
Pour les résultats de cette levée qui s'est révélée réussie, le ministre de l'Economie et des finances Nizar Baraka a révélé que le Maroc a pu avoir le taux le plus bas des pays africains cette année et l'un des taux les plus faibles du pourtour méditerranéen. De même, rare sont les pays qui ont pu avoir des émissions obligataires pour 30 ans cette année, ce qui confirme la confiance qu'ont les investisseurs en notre pays à long terme. D'ailleurs, la tranche des 10 ans a été souscrite 6 fois, ce qui fait que le Maroc aurait pu lever 6 milliards de dollars. Pour la 2e tranche de 30 ans, elle a été souscrite 4 fois ce qui donne la possibilité au Maroc de lever 2 milliards de dollars sur 30 ans.
Pour la première tranche, le profil des investisseurs a été dominé par les investisseurs américains (58 %), suivis des fonds européens (17 %), des fonds du Royaume-Uni (15 %), les pays du Golfe (8 %) et enfin des Asiatiques avec une part de 2 %. Dans le détail, 68 % sont des gestionnaires de fonds, 9 % sont des fonds de retraite, 9 % de fonds alternatifs et 11 % des investisseurs sont des banques. Si les pays du Golfe n'ont pas été nombreux à investir, il y avait en effet beaucoup de demandes, note Driss Azami El Idrissi, ministre délégué chargé du Budget. Toutefois, ces fonds étaient intéressés par des maturités moins longues (5 à 7 ans). Par rapport à la 2e tranche, il n'y a pas eu des changements importants par rapport au classement relatif à la 1ère tranche, puisque les Américains ont constitué 64 % des investisseurs et 73 % des investisseurs sont des gestionnaires de fonds.
Le timing bien choisi
Pour ce qui est du timing de cette sortie, il faut savoir que le taux du trésor américain a connu une baisse importante ces 10 dernières années. D'ailleurs, au moment du pricing, le taux de base était à son plus bas niveau. Après le 5 décembre, soit le lendemain de la levée, ce taux a remonté. En parallèle, pour démontrer que cette opération a été un succès pour le Maroc, il conviendrait de signaler que le Bahreïn a levé 1 milliard de dollars sur 10 ans à un taux de plus 6 %, alors que le taux retenu pour le Maroc est de 4,25 %. Pour les levées à long terme, la Turquie a pu avoir 1 milliard de dollars pour 29 ans à un taux de 6 %. De même, le Maroc a réussi à sortir sur le marché du dollar pour la première fois seul sans avoir des garanties des Etats-Unis ou du Japon, comme ce qui a été fait par des pays de la région. En effet, le road-show pouvait ramener plus de 1,5 milliards de dollars au Maroc, nous fait savoir Baraka, mais ce fut impossible car la Chambre des représentants a fixé ce montant (1,5 milliards de dollars) dans le cadre du projet de loi de finances 2013. Cette levée se traduira néanmoins par un supplément de 13 jours en réserves de changes. Une bonne nouvelle pour nos réserves de changes qui seront confortées en cette fin d'année. Une période où les bureaux d'études débutent leurs évaluation annuelle des pays.
L'Asie et les Sukuks en ligne de mire
Habitué à sortir sur le marché euro, le Maroc a réussi avec brio sa première levée sur le marché dollar. Un succès qui a ouvert la possibilité d'une diversification beaucoup plus importante et profonde que ce soit en termes de région ou de nature de la levée. En effet, le marché dollar sera toujours inscrit dans l'agenda du ministère de l'Economie et des Finances, prochainement il s'agira de s'ouvrir vers le marché asiatique et également le marché des Soukouk. En effet, un projet de loi a été proposé et lors du road-show du Maroc qui a débuté à Abou Dhabi. Plusieurs banques opérant dans ce secteur ont manifesté un grand intérêt pour le Maroc. « L'heure est à la diversification, tout est permis. On sera conseillé et nous allons opter pour les marchés qui offrent les meilleurs taux d'intérêt et les meilleurs conditions de financement », déclare Nizar Baraka.
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