Le circuit de Monaco de Formule 1 est un peu comme les stades de football anglais : les pilotes sillonnent les ruelles de la Principautés à quelques pas d'un public plus proche que jamais de la piste. Du coup, l'ambiance y est forcément chaleureuse, et les manœuvres très spectaculaires car le circuit propose une pléthore de virages et une vitesse réduite (260km/h au maximum) sur la majorité de la distance à parcourir. «Cette course est vraiment spéciale, il n'y a rien d'équivalent. Il n'y a pas meilleur sentiment que de bien piloter là-bas. C'est un défi que j'attends chaque année avec impatience, même si c'est quasiment impossible d'y vivre un week-end parfait. C'est une piste tellement étroite, tellement piégeuse. Il faut être très précis dans le pilotage et rester concentré à chaque instant».Ces paroles émanent de Kimi Räikkönen (Lotus), deuxième au classement mondial derrière Sebastian Vettel et ancien vainqueur à Monaco. Le poursuivant du leader, tout comme Fernando Alonso (Ferrari, 3e), tentera donc de surprendre le pilote Red Bull lors d'un Grand Prix monégasque qui promet du spectacle malgré les nombreux freinages prévus. Les qualifications plus cruciales que jamais L'une des nombreuses spécificités de ce GP est la difficulté des dépassements. Sebastian Vettel a d'ailleurs soulevé la question en déclarant que «Piloter ici c'est le défi absolu ! Dépasser est possible, mais en prenant beaucoup de risques». Par conséquent, les qualifications -qui commencent aujourd'hui- deviennent primordiales. Les pilotes qui entament la course depuis les premières positions ont de grandes chances de finir sans être dérangés. Les qualifications avaient perdu de leur punch durant les dernières courses, en raison notamment des pneus qui s'usaient plus fréquemment et obligeaient les pilotes à multiplier leurs arrêts aux stands. Pour cette course, le fournisseur de la F1 (Pirelli) prévoie des pneus plus tendres, puisque « Monaco est un circuit qui créé très peu d'usure et de dégradation. La stratégie sera encore plus importante que d'habitude, les équipes essayent d'utiliser des tactiques pour améliorer leurs positions de départ » précise Paul Hembery, directeur de Pirelli Motorsport. Cela étant dit, tous les pilotes tenteront de décrocher la pole position afin d'aborder la course avec le minimum de pression. Le dernier pilote à s'être imposé à Monaco est le coéquipier de Vettel, Mark Weber, qui avait justement démarré de la pole position. Le dernier seigneur monégasque a su résumer ce circuit en trois mots révélateurs : « dramatique, clinquant et beaucoup de sollicitations… ».