Le parti Authenticité et Modernité (PAM) a décidé d'entamer des poursuites judiciaires contre le Parti de la Justice et du Développement (PJD) "en raison de son discours et de ses positions hostiles et agressives, émaillées de diffamation et d'accusations graves à l'encontre des dirigeants du PAM". Le bureau national du PAM a indiqué mardi, dans un communiqué, que le parti a pris cette décision "après avoir évité, pendant longtemps, de s'engager dans une polémique stérile ou des guéguerres, assorties de violence verbale adoptée par le PJD et sa machine propagandiste depuis la naissance de notre projet politique", pour contribuer à la consécration de la primauté de la loi et des règles de moralité publique en vue de préserver la crédibilité et l'honnêteté de l'action politique et la dignité du citoyen". "La direction du PJD, dans une première dans les annales politiques marocaines, n'a eu de cesse d'utiliser sciemment un vocabulaire grave, effrayant et étrange à l'égard du bureau national du PAM, tels "terroriste aux penchants éradicateurs", "éradicateur", "bande de Biadillah et ses sbires" et "comparse", tout en qualifiant notre projet de "menace pour la démocratie", "massacre de la démocratie" et "parti unique". Dans le même sillage, ajoute le communiqué, l'action du parti a été taxée de "politique d'intimidation", de "guerre", de "liquidation par tous les moyens déloyaux", de "comportements portant atteinte au Maroc, à sa démocratie et à sa monarchie constitutionnelle", "pratique de tutelle sur le Roi" et "utilisation des appareils de l'Etat". Selon la même source, "tous les observateurs du paysage politique marocain, ont découvert le caractère fallacieux du discours, de la morale et du référentiel religieux où ce parti prétend puiser ses idéaux, tout comme le message du Mouvement unicité et réforme (MUR), a conforté l'absence de limites entre ce qui est prédication et ce qui est politique, tout en persistant à instrumentaliser les valeurs sacrées communes à tous les Musulmans à des fins politiciennes". "Le PAM, en harmonie avec son projet réfutant la politique du silence et du complot, et partant de sa volonté de renforcer la pratique normale de la politique et de mettre Âœuvre les impératifs de l'Etat de droit, fait recours à la justice pour contribuer à la consécration de la primauté de la loi et des règles de moralité publique en vue de préserver la crédibilité et l'honnêteté de l'action politique et la dignité du citoyen, au moment où certains acteurs ont préféré "la politique du mutisme" face aux offensives d'intimidations et de diffamation, dont ils ont fait l'objet, ajoute-t-on.