Hakimi et Dembélé Le nom du vainqueur du Ballon d'Or 2025 aurait déjà fuité. Pas besoin d'attendre le 22 septembre pour lever le voile : comme le voulait le PSG, Ousmane Dembélé sera couronné. Tant pis pour Achraf Hakimi, le vrai gagnant aux yeux des amateurs neutres. Mais qui a dit que le Ballon d'Or récompensait encore les meilleurs ? La cérémonie, qui prétend fêter sa 69e édition au théâtre du Châtelet, à Paris, se résume désormais à une grande parade où la mise en scène compte plus que les performances sur le terrain. Glamour ? Oui. Spectaculaire ? Non. Dès 19h30 (GMT+2, 18h30 au Maroc), les caméras braqueront leur objectif sur le tapis rouge. Des stars, des costumes hors de prix, des robes brillantes, des sourires forcés : le football se transforme en défilé de mode. Mais attention, rappel important : aucun but ne sera marqué ce soir-là. À 21h, heure française, la machine à trophées s'enclenchera. Ballon d'Or masculin et féminin, Trophée Yachine, Kopa, Gerd Müller, Socrates, Club de l'année... Une avalanche de distinctions, histoire de donner l'illusion que chacun a gagné quelque chose. La soirée sera retransmise sur La Chaîne L'Équipe en France et probablement sur Arryadia au Maroc. Les téléspectateurs marocains espéreront, en vain, voir Achraf Hakimi honoré à sa juste valeur. Mais ne nous y trompons pas : le Ballon d'Or est devenu un spectacle plus politique que sportif. Une vitrine planétaire, certes, mais surtout un miroir aux alouettes où le football se perd dans les paillettes et où les vraies performances sont reléguées à la deuxième page. Un jour, peut-être, le trophée retrouvera son âme. Mais en attendant, Dembélé brandira le Ballon, et Hakimi restera en marge car El Khalifi l'a décidé, le Qatar aussi...