Les Frères musulmans visés par une nouvelle offensive législative aux Etats-Unis Une stratégie ciblée et graduelle Contrairement aux tentatives antérieures jugées trop générales, le texte adopte une approche dite "ascendante" : il cible d'abord les branches les plus radicales et violentes de l'organisation, avant d'en élargir la désignation à l'ensemble du mouvement. Cette méthode s'inspire de la stratégie utilisée en 2017 par l'administration Trump pour désigner les Gardiens de la Révolution iraniens comme entité terroriste. Le projet demande au secrétaire d'Etat d'identifier les groupes déjà classés comme terroristes liés aux Frères musulmans, puis d'y adjoindre d'autres factions selon les critères légaux. Il propose également de désigner officiellement la structure internationale du mouvement comme soutenant ces groupes extrémistes. Soutiens politiques et géopolitiques Plusieurs figures du Parti républicain, dont les sénateurs Tom Cotton (Arkansas) et Rick Scott (Floride), appuient cette initiative. Des groupes influents comme l'AIPAC, Christians United for Israel (CUFI) ou encore FDD Action, engagés dans les questions de sécurité nationale, soutiennent également le projet. Un conseiller proche de Ted Cruz a assuré que le texte a été "soigneusement préparé" pour maximiser ses chances d'être adopté par le Congrès. Un contexte international favorable L'initiative américaine s'aligne sur la politique de plusieurs pays du Moyen-Orient, qui ont déjà classé les Frères musulmans comme organisation terroriste. C'est notamment le cas de l'Egypte – berceau du mouvement –, de l'Arabie saoudite et des Emirats arabes unis. Ces décisions sont survenues après la brève période pendant laquelle les Frères musulmans avaient accédé au pouvoir en Egypte, avant d'en être évincés par un coup d'Etat militaire. Leur désignation en tant qu'organisation etrroriste aux Etats-Unis aura de grandes conséquences sur leurs affidés dans plusieurs pays dont le Maroc où certains partis ou mouvements constituent un véritable danger. Que ce soit le parti idlamiste du PJD, le mouvement Adl Walihssan ou d'autres encore moins visibles, le lien avec les frères musulmans semble leur donner de la force. Une force apparente parce que dans les faits, les citoyens les ont sévèrement rejetés y compris lors des dernières législatives. Ils ont trouvé dans l'Iran pourtant chiite un soutien et n'hésitent pas à le soutenir ouvertement bien que ce pays se positionne contre l'intégrité territoriale du Maroc et aide moralement et matériellement ses ennemis. Une fois les frères musulmans désignés terroristes, ils seront combattus sur cette base et tous leurs moyens seront neutralisés, surtout leur finance qui doit être gigantesque. On se demandait où un petit parti va chercher toute cette audace du chef qui prend trop de libertés en insultant, diffamant, dégradant tous ceux qui ne pensent pas comme lui et qui ne font pas allégeance aux frères.