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Les Frères musulmans, organisation terroriste selon Trump. Le PJD dommage collatéral ?
Publié dans Yabiladi le 02 - 05 - 2019

Aux Etats-Unis, la volonté de l'administration d'inscrire les Frères musulmans sur leur liste noire, se précise. Le PJD sera-t-il un dommage collatéral de la politique de l'administration Trump à seulement deux années des législatives de 2021 ?
Après un intense lobbying du président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, Donald Trump envisage sérieusement d'inscrire les Frères musulmans (FM) sur la liste américaine des organisations terroristes. «Le président s'est entretenu avec son équipe chargée de la sécurité nationale ainsi que les dirigeants de la région partageant son inquiétude ; cette désignation est en cours d'examen suivant le processus interne», a indiqué, mardi soir, Sarah Sanders, la porte-parole de la Maison blanche.
L'AKP, au pouvoir en Turquie, hautement concerné par la décision de Trump, a appelé Washington à renoncer à son projet. De son côté, le chef de la diplomatie iranienne, Javad Zarif a affirmé, mercredi depuis Doha, le «rejet» de son gouvernement de «toute tentative des Etats-Unis en ce sens. Ils soutiennent le plus grand terroriste de la région, à savoir Israël».
Une fois entrée en vigueur, la mesure permettra aux Etats-Unis d'imposer des sanctions contre des personnes ou des entités ayant des connexions avec les Frères musulmans.
Engagement du PJD
Au Maroc, les islamistes de la Lampe sont aussi concernés par les éventuelles représailles de l'administration Trump. La proximité entre le PJD et les «Frères musulmans» est corroborée par des faits, même si les ténors du parti ont toujours tenu à la nier.
Ainsi, le 18 août 2013, ils n'avaient pas hésité, avec l'épouse de Benkirane en tête de la marche, à battre le pavé à Rabat pour dénoncer le bain de sang commis, quelques jours auparavant, par les forces égyptiennes contre les manifestants de la Place Rabaâ. De son côté, Abdellah Bouanou, alors président du groupe des députés, avait appelé à la tenue d'une session extraordinaire de la Chambre des représentants pour discuter du dossier égyptien. Une demande ignorée par les autres partis.
En mars 2014, lors du 25e sommet de la Ligue arabe organisé au Koweït, Benkirane avait failli provoquer une crise diplomatique avec l'Egypte, lorsqu'il avait quitté la salle au moment même où le président égyptien par intérim, Adly Mansour, prononçait son discours. En août de la même année, à l'occasion d'un meeting politique de la jeunesse de son parti, il arborait fièrement une main au pouce replié et quatre doigts levés, symbole de la Place Rabaâ au Caire, haut lieu de la contestation contre la destitution de Mohamed Morsi par l'armée.
«Trump me fait peur», disait Benkirane
Mais depuis, les islamistes de la Lampe ont opéré une «révision» de leur engagement avec les «Frères musulmans», adoptant une position pragmatique. Et c'est tout naturellement Abdelilah Benkirane qui a pris le soin de la mener. «C'est une étape terminée (…) je ne veux pas aborder ce sujet», avait-il répondu à un journaliste de la chaîne américaine Al Hurra portant sur son évaluation de la présidence de Morsi en Egypte.
Ce fut ensuite au tour d'Ahmed Raissouni de prendre le relai en novembre 2016. Dans des déclarations à la presse, il s'était dit très satisfait de la destitution de Morsi de la présidence. «J'en ai été content parce que la présidence n'était pas au bon timing, c'était une erreur», avait-il affirmé. Un revirement dû essentiellement aux nouvelles provenant des Etats-Unis. En novembre 2015, Ted Cruz, alors sénateur du Texas, avait présenté une proposition de loi visant à inclure les Frères musulmans à la liste des organisations terroristes.
Une fois à la Maison blanche, Donald Trump s'est vite emparé de l'initiative de son ancien adversaire des primaires du Parti républicain. Dès janvier 2017 devant le Sénat, Rex Tillerson promettait de proclamer comme organisations terroristes les Gardiens de la révolution en Iran et les Frères musulmans. Pour le bras armé du régime à Téhéran, c'est chose faite depuis le 9 avril dernier, reste désormais le cas des FM.
«Donald Trump me fait un peu peur», confiait en octobre 2016 Abdelilah Benkirane dans une interview accordée à la chaîne américaine Al Hurra. L'épouvantail de Benkirane mettera-t-il sa menace à exécution ? Le PJD, habitué à la bienveillance des Républicains aux Etats-Unis, pâtira-t-il des conséquences politiques d'une telle mesure, à seulement deux années des législatives de 2021 ?
Article modifié le 2019/05/02 à 11h58


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