Offrant une immersion captivante dans le cinéma marocain, le festival organisé sous le Haut Patronage de S.M. le Roi Mohammed VI, a rendu hommage cette année aux figures fondatrices du septième art tout en mettant en lumière les talents contemporains qui façonnent l'avenir du cinéma national. Conjuguant mémoire, héritage et création contemporaine, cette 25e édition offre au public un panorama riche du cinéma marocain. Hommage à Ahmed El Maânouni : un regard humaniste La cérémonie d'ouverture du festival a été marquée par un hommage rendu au réalisateur et producteur Ahmed El Maânouni. Son film Transes (1981), retraçant les performances du légendaire groupe Nass El Ghiwane, a été projeté en sa présence. Cette œuvre, restaurée en 2007 par la Cinémathèque de Bologne, demeure une référence du cinéma marocain, alliant musique, poésie et engagement social. Une affiche évocatrice : hommage à Ali Hassan L'affiche officielle du festival, reproduisant une scène du film Ibn as-Sabil (1981) de Mohamed Abderrahman Tazi, incarne la mémoire du cinéma marocain. Elle met en avant le visage d'Ali Hassan, acteur et journaliste passionné de cinéma, rappelant son rôle emblématique à la télévision et au cinéma, notamment à travers les émissions Ciné-Jeudi et Ciné-Club. Des films qui interrogent l'identité et la mémoire Parmi les œuvres projetées, Terre des Anges de Rachid Fekkak se distingue par sa profondeur narrative. Ce film explore la quête d'identité à travers l'histoire d'Alia, une enfant abandonnée, tout en évoquant la participation des soldats marocains aux côtés des Alliés lors de la Seconde Guerre mondiale, notamment lors de la bataille de Monte Cassino. Il offre ainsi une réflexion poignante sur la transmission des origines et la mémoire collective. Le court-métrage Evasion 1944 de Saaïd Hasbi rend également hommage aux soldats marocains ayant combattu aux côtés des forces alliées durant la Seconde Guerre mondiale. Inspiré d'une histoire vraie, le film propose une relecture sensible du courage et de la fraternité dans le chaos de la guerre, nourrie par le vécu du père du cinéaste, vétéran marocain.