Pour Yahya Mohammed Iliasa, ambassadeur de l'Union des Comores au Maroc, la Coupe d'Afrique des Nations 2025 dépasse largement le cadre sportif. « C'est un moment historique pour le continent africain », souligne-t-il, estimant que l'organisation de la CAN au Maroc illustre une nouvelle fois le leadership du Royaume et sa capacité à rassembler la jeunesse africaine dans un climat de fraternité, de paix et d'espoir. Selon le diplomate comorien, la CAN symbolise avant tout le rêve partagé de millions d'Africains : celui d'un continent uni, apaisé et tourné vers l'avenir. « Toutes les conditions sont aujourd'hui réunies au Maroc pour faire vibrer l'Afrique entière », affirme-t-il, évoquant un événement fédérateur qui dépasse les frontières et renforce le sentiment d'appartenance africaine. Un match Maroc–Comores chargé de symboles Le match d'ouverture opposant le Maroc à l'Union des Comores revêt, selon lui, une dimension particulière. « C'est un match entre deux frères », affirme l'ambassadeur, évoquant la profondeur des relations historiques et humaines entre les deux pays. Il rappelle l'attachement des Comoriens au Maroc, souvent perçu comme une terre d'accueil, de formation et d'opportunités. Cette relation privilégiée se traduit notamment par une coopération éducative ancienne. De nombreux responsables comoriens, y compris au plus haut niveau de l'Etat, ont été formés au Maroc. Depuis plusieurs années, le Royaume accorde également des bourses aux étudiants comoriens, contribuant à la formation des élites du pays. « Le Maroc a accompagné les Comores dès les premières années de notre indépendance », insiste-t-il, évoquant une reconnaissance durable du peuple comorien. Le football comme outil de diplomatie africaine Convaincu du rôle du sport dans le rapprochement des peuples, l'ambassadeur voit dans le football un puissant instrument de diplomatie et de coopération Sud-Sud. « Le football n'est pas seulement un sport, c'est aussi un levier économique, social et politique », explique-t-il. Il estime que cette dynamique peut contribuer au renforcement des échanges, à la cohésion sociale et à l'intégration continentale, notamment dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf). Au-delà du sport, Yahya Mohammed Iliasa a également abordé le volet politique, réaffirmant la position de son pays sur la question du Sahara marocain. Fier que l'Union des Comores ait été le premier Etat africain à ouvrir un consulat général dans les provinces du Sud, il salue la résolution 2797 du Conseil de sécurité des Nations unies. Pour l'ambassadeur, cette résolution impose aujourd'hui une clarification au niveau continental. « Il revient à l'Union africaine de tirer les leçons », estime-t-il, affirmant sans ambiguïté que le Polisario « n'a pas sa place au sein des instances africaines ». Il appelle les Etats du continent à s'aligner sur la légalité internationale et à œuvrer pour une Afrique débarrassée des facteurs de division. En conclusion, Yahya Mohammed Iliasa appelle les Africains à s'inspirer du Maroc. Il salue l'hospitalité du Royaume, l'attachement des Marocains à leur pays et la vision portée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI en faveur d'une Afrique unie, solidaire et tournée vers l'avenir. « Le Maroc accueille l'Afrique à cœur ouvert », résume-t-il, voyant dans la CAN 2025 bien plus qu'une compétition sportive : un catalyseur d'unité, de dialogue et de convergence africaine.