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Exclusif – Shlomo Ben Ami à L'Observateur du Maroc et d'Afrique : Les Marocains doivent éviter le populisme
Publié dans L'observateur du Maroc le 12 - 01 - 2018

Shlomo Ben Ami, ancien chef de la diplomatie israélienne et principal négociateur de paix aux sommets de Camp David en 2000 et de Taba en 2001.
« L'opportunisme politique ne devrait pas être autorisé à effacer des siècles de mémoires collectives entre juifs marocains et le Maroc », souligne l'ancien chef de la diplomatie israélienne et principal négociateur de paix aux sommets de Camp David en 2000 et de Taba en 2001, Shlomo Ben Ami, dans une interview exclusive parue dans L'Observateur du Maroc et d'Afrique actuellement en kiosques au Maroc jusqu'au 18 janvier 2018. En voici quelques extraits.
L'Observateur du Maroc et d'Afrique : Vous avez écrit dans votre édito,
paru dans « Project Syndicate » le 21 décembre dernier, que « la rhétorique agitatrice des défenseurs de la Palestine dans le monde arabe n'a jamais fait grand-chose non plus pour les Palestiniens ». Vous pensez que ce serait pareil concernant la proposition de déchéance de nationalité à propos de laquelle des bruits courent au Maroc ?
Shlomo Ben Ami : Je ne suis pas contre le principe de la diplomatie coercitive. Tout ce qui a été réalisé, avec de bons résultats par la diplomatie américaine, a été fait par coercition. En revanche, la menace de la déchéance de nationalité pour les Israéliens d'origine marocaine est tout à fait inutile. S'il y a des individus dans ces territoires et s'ils devaient choisir entre leur nationalité marocaine et la terre qu'ils considèrent comme biblique, ils vont opter pour la deuxième option. Il faut rappeler les relations privilégiées entre les juifs marocains et le Maroc qui sont à mon avis un patrimoine singulier et unique qu'il faut cultiver. Cette coexistence transmet un message de paix entre juifs et musulmans, c'est un modèle de coexistence et de projection universelle. L'opportunisme politique ne devrait pas être autorisé à effacer des siècles de mémoires collectives. Le problème de cette annonce, ce n'est pas seulement le dommage marginal pour les binationaux qui est politiquement quasi-inexistant, mais surtout le message véhiculé selon lequel le Maroc se détourne de son incomparable héritage. Il y a tant de façons de faire voir le point de vue du Maroc sur Jérusalem ! Le Roi du Maroc étant dépositaire du comité Al-Qods. J'avais rencontré le Roi Mohammed VI à Agadir quand j'étais ministre des Affaires Etrangères. Je lui avais laissé un plan détaillé pour la division de Jérusalem en deux capitales, je lui avais donné une photo aérienne du plan à sa demande. Je suis convaincu que ce plan est encore possible aujourd'hui malgré Trump.
Qu'avez-vous ressenti en tant qu'Israélien d'origine marocaine ?
Ce n'est pas le Maroc le problème, c'est partout, personne ne cherche plus rien de concret mais seulement à se positionner politiquement. S'il faut punir quelqu'un pour l'initiative de Jérusalem ce n'est pas Israël, mais les Américains. Les Marocains doivent évidemment éviter le populisme du style d'Erdogan qui a annoncé la rupture de ses relations avec Israël sans le faire. Si c'était un véritable héros, c'est avec les Américains qu'il devrait rompre ses relations. Les Israéliens ne pouvaient pas refuser cette proposition de l'administration américaine.
Concernant le conflit palestinien, vous privilégiez un groupe de pays comme celui qui a conclu l'accord sur le nucléaire iranien et la fin du monopole américain sur le processus de paix, est-ce possible sachant que Netanyahu avait refusé de participer, en janvier 2017, à la conférence sur la paix au Proche-Orient organisé par François Hollande ?

Si les Américains l'acceptent, les Israéliens l'accepteront. Il faut un cadre international pour avancer. Nous avons besoin du quartet (Union Européenne, Russie, Etats-Unis, ONU), de l'Arabie Saoudite, de la Jordanie, de l'Egypte et même du Maroc pour la question de Jérusalem puisque le Roi préside le comité Al-Qods. Ils peuvent tous jouer un rôle. Je suis convaincu qu'un processus dirigé exclusivement par les Américains, comme on l'a vu pendant 25 ans, ne peut pas créer de solution !
En réponses aux autres questions de notre correspondante à Paris, Noufissa Charaï, qui l'a interrogé, Shlomo Ben Ami fait le point sur le conflit israélo-palestinien. Colombe du conflit isrélo-palestinien, il lance un cri d'alerte. Pour lui, le rideau est en train de tomber sur la solutionà deux Etats. Il lance donc un appel à l'action, en urgence, avant qu'il ne soit trop tard. Sans faux espoirs ni langue de bois, il dénonce la politique d'extrême droite israélienne et américaine, tout en mettant Palestiniens et pays arabes devant leurs responsabilités.
Lisez l'intégralité de l'interview dans L'Observateur du Maroc et d'Afrique qui est en vente dans les kiosques au Maroc jusqu'au 18 janvier 2018.


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