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Reportage : Des apprentis contrôleurs anti-dopage en répétition pour les JO de Paris
Publié dans L'opinion le 23 - 04 - 2023

"Ne laissez pas l'athlète seul jusqu'à ce que vous ayez fini les prélèvements!", explique le formateur antidopage Richard Driscoll à une trentaine d'apprentis contrôleurs venus se former pour renforcer les effectifs lors des Jeux olympiques et paralympiques de Paris-2024.
Sur les tables trônent des flacons, des bouteilles de jus de pomme - couleur urine -, des petites boîtes en carton, des sachets en plastique, soit tout le nécessaire pour faire un contrôle. En bonne place aussi, parmi ce matériel, un Manuel de l'agent de contrôle du dopage.
Ces 33 apprentis ont répondu cet hiver à une petite annonce de l'International Testing Agency (ITA) chargée de mener à bien le programme antidopage des JO pour le compte du Comité international olympique (CIO). Condition sine qua non: exercer une profession médicale ou paramédicale ou être officier de police judiciaire, et parler anglais correctement.
Au total, ils seront environ 300 contrôleurs, ou "préleveurs" dans le jargon (DCO pour Doping Control Officer en anglais) à contrôler les sportifs pendant les JO, accompagnés de 600 "chaperons" pour les aider dans leurs tâches. L'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) fournira plusieurs dizaines de contrôleurs, et d'autres viendront aussi de pays voisins.
Samedi, au premier étage du siège du comité d'organisation des JO, dans la banlieue nord de Paris, à Saint-Denis, les apprentis contrôleurs s'exercent en duo.
Salomé Lambert, infirmière anesthésiste, 32 ans, venue de Lille, "aime le sport" et a à coeur "un sport propre". Et c'est une manière de participer "à quelque chose de grand comme les JO", explique-t-elle. Elle fait équipe avec une technicienne PMA venue de Paris, Audrey Sasportas, 43 ans, aussi attachée à un "sport propre" et "fan de sport" elle et ses enfants.
Alors l'une joue le rôle de la sportive, l'autre de la contrôleuse. Cette dernière décrit avec précision à l'athlète ce qu'elle doit faire, car c'est la sportive qui manipule tout le matériel. "Ouvrez le flacon, remplissez-le, refermez-le, mettez-le dans la boîte en carton, placez la boîte dans le sachet plastique, scellez le sachet plastique".
"C'est hyper normalisé", s'étonne Karim A., fonctionnaire de police de la région parisienne, qui pensait que ces contrôles se faisaient plutôt "sur un coin de table". "Mais c'est logique, il y a de gros enjeux", commente-t-il.
Il faut par exemple vérifier régulièrement le nom du sportif contrôlé, le numéro de l'échantillon, noter le volume d'urine recueilli, et remplir scrupuleusement le formulaire.
S'il n'y a pas assez d'urine, c'est-à-dire les 90 millilitres de rigueur, il faut quand même sceller le premier prélèvement. Puis le rouvrir afin de le mélanger avec le deuxième, pour obtenir les deux échantillons A et B. "Souvent, les sportifs sont nerveux, et cela peut faire un blocage", explique Yasmina Glad-Schreven, l'autre formatrice de l'ITA, à un groupe d'élèves. "Vous devez faire en sorte qu'ils se sentent à l'aise", leur dit-elle.
Comme l'explique Pierre Legagnoux, contrôleur de l'AFLD, on "entre dans l'intimité du sportif". Il faut en effet "voir la miction", et donc accompagner les athlètes dans les toilettes, explique Adeline Molina, secrétaire générale adjointe de l'AFLD, qui précise que 80% des contrôles sont urinaires.
Pierre Legagnoux expérimente depuis quelques mois - avec beaucoup de satisfaction, raconte-t-il - les recettes de la communication non violente lorsqu'il pratique les contrôles, ce qui lui permet de se départir un peu de l'aspect policier du métier.
Les apprentis "préleveurs" ont aussi mis ce week-end à profit pour se former aux procédures de prélèvements sanguins, ainsi qu'à la nouvelle méthode de prélèvements de gouttes de sang séchée mise en place depuis les JO de Tokyo, en 2021.
A l'issue des trois jours de formation, ils pourront déjà être envoyés rapidement sur une compétition, d'abord en observation, avant de pratiquer eux-mêmes des tests. L'armée de contrôleurs doit en effet être prête dans quinze mois. Et la tâche est grande: il faudra effectuer à l'été 2024 près de la moitié de ce que réalise habituellement la France en une année, soit près de 6.000 tests pour les seuls JO.


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