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Fret maritime : Malgré la baisse des prix, les produits de consommation poursuivent leur flambée ! [INTEGRAL]
Publié dans L'opinion le 18 - 01 - 2024

Cela fait plus d'un an que le coût du fret maritime a baissé, pourtant, sans aucune incidence marquante sur les prix des produits alimentaires. Une situation due à plusieurs facteurs endogènes et exogènes.
Depuis plusieurs semaines, la crise en mer Rouge impacte les coûts de fret maritime de plusieurs pays, mais avec une incidence plus ou moins minime sur le Maroc. Mais malgré cette stabilité dont jouit le Royaume depuis presque un an, les prix des biens de consommation restent toujours élevés.
Les hausses appliquées avec la cherté du transport maritime, pendant la crise Covid-19, n'ont pas été revues depuis. En témoignent les derniers chiffres du Haut-Commissariat au Plan (HCP) indiquant que sur l'ensemble de l'année 2023, l'inflation aurait atteint +6,1%, traduisant principalement le reflux des pressions inflationnistes importées et le maintien des tensions sur les prix des produits alimentaires (produits frais, viandes, huile d'olive, etc.). Une situation qui pèse lourd sur le moral des ménages, dont la quasi-totalité (97,7%) déclare que les prix des produits alimentaires ont augmenté au cours des 12 derniers mois. Quant aux perspectives de leur évolution au cours des 12 prochains mois, les prix des produits alimentaires devraient continuer à augmenter selon 81,3% des ménages contre 3,7% seulement qui s'attendent à leur baisse. Le solde d'opinion est resté ainsi négatif, se situant à moins 77,6 points, au lieu de moins 66,2 points enregistrés un trimestre auparavant et de moins 71,8 points un an auparavant.

Prix de l'énergie
«Une chose est sûre : pour ce qui est du transport maritime, les choses ont bel et bien bougé. Nous sommes en train de faire des économies en ce qui concerne la perte en devises et de soulager la balance des paiements. S'agissant des prix du pétrole, je rappelle que le soutage ne pose aucun problème aux armateurs, dont certains possèdent en propre des puits de pétrole», note le professeur Najib Cherfaoui, expert maritime. Ce qui peut expliquer le maintien de prix toujours élevés, c'est certainement la matière première et pas uniquement la flambée des prix de l'énergie. «La guerre en Ukraine continue de causer, partout dans le monde, un renchérissement des prix des matières premières», tempère pour sa part l'économiste et fiscaliste Mohamed Rahj. Selon lui, «la baisse du fret maritime à elle seule ne peut pas entraîner systématiquement une baisse des prix, en raison des nombreux autres facteurs exogènes». Ceci alors que le prix du conteneur 40 pieds en provenance des ports chinois à destination du Maroc, par exemple, se négocie désormais à environ 9.000 dollars, soit bien en deçà des 20.000 à 25.000 dollars exigés au plus fort de la crise. Avant la crise du Covid- 19, le transport d'un conteneur depuis la Chine ne coûtait que 3.000 à 4.000 dollars.

Incompréhension

En tout cas, ils ne sont pas nombreux à voir les choses de cette façon, notamment du côté des associations de défense des droits des consommateurs, où l'on continue d'alerter sur la baisse du pouvoir d'achat et d'inciter les autorités à agir, rappelant que, selon le HCP, le Maroc était revenu «au niveau de pauvreté et de vulnérabilité de 2014», à cause des aléas de la conjoncture, sans oublier le moral des ménages qui est à son plus bas niveau. L'incompréhension est d'autant plus palpable que le débat s'ébruite dans les couloirs du Parlement, où l'Exécutif est souvent interpellé sur la question selon les secteurs d'activités. Du côté du gouvernement, on assure «suivre la situation de près» et que des mesures idoines ne manqueront pas d'être prises selon l'évolution du marché international.
D'ailleurs, c'est dans ce cadre que la Loi des Finances 2024 prévoit certaines mesures en vue de soutenir le pouvoir d'achat des ménages, dont on citera, et non des moindres, les aides directes octroyées aux populations démunies, ainsi que les subventions aux produits de première nécessité. C'est dire que du côté étatique, les choses sont en règle, reste maintenant à voir auprès des opérateurs économiques qui peinent à réduire leurs marges de gain. L'heure est donc à l'audit.


Trois questions à El Mostafa Fakhir « Le maritime va passer par une nouvelle zone de turbulences en 2024 »
* Vu la crise qui sévit en mer Rouge, les tarifs du fret maritime connaîtront-ils des hausses ?

Malheureusement, les taux du fret maritime connaissent déjà des hausses, les armateurs sur les grandes lignes régulières, principalement celles reliant l'Asie à l'Europe et la Méditerranée, ont plus que triplé leurs tarifs, on est passé d'un prix de transport d'un conteneur de 2000 USD à presque 7000 USD en moyenne.

* Cette hausse des tarifs du fret maritime se répercutera-t-elle immédiatement sur les prix finaux au Maroc ?

En tout cas, tout le monde commence à l'anticiper, avec effet immédiat, il y a ceux qui en profitent pour des raisons spéculatives et d'autres qui ajustent leurs prix pour absorber des pertes qui seraient dues à un ralentissement de l'activité économique.
Le sourcing d'Asie devient de moins en moins compétitif pour certains produits avec ces hausses des taux de fret, surtout que beaucoup d'importateurs marocains achètent en coût et fret et dans le marché spot du fret maritime, ce qui les expose clairement à tous les changements.

* Quelles sont les tendances qui se dessinent pour l'année 2024 dans le transport maritime ?

Le maritime va passer par une nouvelle zone de turbulences en 2024, avec des conflits qui se multiplient en Europe de l'Est, au Proche-Orient et même en Extrême-Orient. L'océan Atlantique va retrouver une nouvelle centralité, car il constitue encore le havre de paix le plus certain à court et à moyen terme. Sa Majesté le Roi Mohammed VI a été précurseur sur ce sujet, le Maroc, de par ses projets et son ouverture sur quatre espaces géographiques majeurs (Afrique, Europe, Amérique du Sud et Amérique du Nord), va devenir un hub logistique incontournable pour les trafics maritimes dans l'Atlantique. Et à travers Tanger Med, il va devenir la nouvelle porte d'entrée de la Méditerranée avec le contournement des flux maritimes du canal de Suez. Le détroit de Gibraltar va devenir non plus la sortie de la Méditerranée, mais son point d'entrée principal.
Perspectives : Une année meilleure que prévu
L'année courante devrait être meilleure pour le fret maritime. La tendance baissière des cours des matières premières, notamment énergétiques et alimentaires, ainsi que l'amélioration des conditions d'approvisionnement à l'échelle mondiale, devraient contribuer à l'atténuation des pressions inflationnistes en 2024, selon le HCP, ce qui serait profitable aux opérateurs. L'année 2024 devrait ainsi connaître un raffermissement de l'activité économique, bénéficiant du dynamisme de la demande étrangère, du recul prévu du rythme de l'inflation et de l'appui de l'investissement public.
En outre, pour les populations marocaines, l'opérationnalisation des programmes sociaux définis par la stratégie Royale, notamment les mesures d'aide sociale directe, devrait contribuer à l'atténuation de l'impact de l'inflation sur le pouvoir d'achat des ménages ciblés, dans un contexte marqué par une décompensation prévue du gaz butane. De même, la poursuite du chantier de l'Etat social et la mise en œuvre du programme de reconstruction et de mise à niveau générale des régions sinistrées par le séisme devraient profiter à la dynamique économique.
HCP : Le moral des ménages à zéro !
Au quatrième trimestre de 2023, 87,0% des ménages déclarent une dégradation du niveau de vie au cours des 12 derniers mois, 9,2% un maintien au même niveau et 3,8% une amélioration. Le solde d'opinion sur l'évolution passée du niveau de vie est resté négatif, à moins 83,2 points, contre moins 81,5 points au trimestre précédent et moins 78,0 points au même trimestre de l'année passée.
Plus de la moitié des ménages (57,9%) s'attendent à une dégradation du niveau de vie au cours des 12 prochains mois, 33,2% à un maintien au même niveau et 8,9% à une amélioration. Le solde d'opinion relatif à cet indicateur s'établit ainsi à moins 49,0 points contre moins 41,7 points au trimestre précédent et moins 43,0 points au même trimestre de l'année passée. Au quatrième trimestre de 2023, la quasi-totalité des ménages (97,7%) déclarent que les prix des produits alimentaires ont augmenté au cours des 12 derniers mois. Le solde d'opinion est ainsi resté négatif, à moins 97,4 points, après avoir été de moins 97,9 points un trimestre auparavant et de moins 98,8 points un an auparavant.

Quant aux perspectives de leur évolution au cours des 12 prochains mois, les prix des produits alimentaires devraient continuer à augmenter selon 81,3% des ménages contre 3,7% seulement qui s'attendent à leur baisse. Le solde d'opinion est resté ainsi négatif, se situant à moins 77,6 points, au lieu de moins 66,2 points enregistrés un trimestre auparavant et de moins 71,8 points un an auparavant.


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