Depuis la prouesse de l'équipe nationale à la Coupe du Monde au Qatar, analystes et supporters lambda craignaient que la prestation remarquable des Lions de l'Atlas ne soit que passagère, boostée par la fameuse « Niya » de Regragui. Sauf que lors de son premier véritable stress test, devant une équipe tanzanienne déterminée à marquer l'Histoire devant les demi-fnalistes du Mondial, le Onze national a fait bonne figure, décrochant trois précieux points, grâce à trois buts mérités. C'est dire que le hasard n'y est pour rien et que l'actuelle performance du Maroc découle d'une certaine logique implacable, du travail acharné et des moyens colossaux mis à disposition de l'équipe. La prestation des Lions est également due à un soutien inconditionnel des milliers de supporters qui se sont déplacés en Côte d'Ivoire, mais s'étend également jusqu'aux millions de Marocains qui avaient les yeux rivés sur leurs écrans, priant pour voir le ballon entrer dans les filets. Une mobilisation qui montre à quel point le peuple marocain a envie de voir son pays triompher en Afrique, surtout après la grande déception de la CAN 2021. Maintenant que les premiers matchs de la phase de poules sont joués, nous avons une idée plus claire, et surtout plus réaliste, de ce qui nous attend dans les semaines à venir. Outre les facteurs climatiques qui pèsent lourdement sur la condition physique et, par ricochet, sur la performance des joueurs, nous avons vu des équipes favorites perdre trois précieux points, tandis que des « outsiders » créer la surprise, du fait de quelques petits détails tactiques. Et comme le signale le sélectionneur national depuis le début de la compétition, le tournoi se jouera sur le banc de touche et sur la gestion des temps forts de manière à canaliser les efforts et de ménager les "Riya" (poumons) de nos joueurs. Espérons donc que Walid Regragui et son équipe continuent cette œuvre utile pour notre image et pour notre moral de Marocains, assoiffés de gagner la CAN.
