Un « fils de... » s'offusque et interpelle le Maroc en prenant pour appui le patron de la FIFA. Oui, Gianni Infantino est appelé à trancher. C'est le chanteur français David Hallyday qui lui demande « d'exhorter le Maroc à mettre fin au massacre des chiens, ou de suspendre son statut de pays coorganisateur » de la Coupe du Monde 2030. Interdit de se moquer, le plaignant est furieusement sérieux. Le temps de rédiger sa lettre, il arrête d'éructer l'une de ses très approximatives mélodies, vociférant à la place des ouïe dires sauvagement enveloppés. Avec un solennel « J'aime les animaux », il prend à témoin PETA (Pour une Ethique dans le Traitement des Animaux) et part en djihad contre un massacreur de corniauds sans abri. Ses descriptions sont atterrantes : « Des hommes les abattent au fusil sous les yeux de témoins sous le choc, dont des enfants, d'autres chiens sont empoisonnés, brûlés vifs ou enfermés dans des cages où on les laisse mourir lentement sans eau ni nourriture. » Seule et unique parade, suspendre le Maroc de l'organisation du mondial. La prose se poursuit : « L'idée que des chiens comme ceux avec qui je partage ma vie, Phoenix et Cooper, doivent lutter pour survivre dans la rue, sans avoir rien fait de mal pour ensuite être tués cruellement par des humains me remplit de tristesse et de colère. » Celui qui maintient la faute d'orthographe commise par son père au moment de s'attribuer le nom de guerre Hallyday (un label finalement, nous dira-t-on) à la place de Halliday (hommage au chanteur et cousin américain) du Taulier, supplie la FIFA « de condamner ces massacres cruels d'animaux et d'imposer des sanctions appropriées à ce pays hôte tant que cette maltraitance animale perdurera. » Les images de Gaza sont certainement moins douloureuses pour l'orphelin David.