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Le secteur de l'enseignement privé à Casablanca
30% des écoliers de la métropole inscrits dans le privé 1882 voitures de transport scolaire sillonnent la ville pour transporter plus de 61.000 élèves
Publié dans L'opinion le 24 - 09 - 2010

La tendance actuelle de développement de l'enseignement scolaire privé s'exprime d'abord et en particulier, à travers les niveaux préscolaire et primaire. Ainsi actuellement 94% des effectifs des enfants inscrits dans le préscolaire sont dans les établissements scolaires du secteur privé contre seulement 6% dans le public. L'intervention du public dans le domaine du préscolaire se limite encore aujourd'hui pour l'essentiel à des actions en relation avec l'INDH. C'est du moins le constat fait actuellement à Casablanca. Dans le plan d'urgence de l'enseignement qui entame ici et maintenant sa troisième année successive, l'objectif c'est d'inverser cette tendance. Pour l'instant on en est encore loin surtout dans les régions périurbaines et monde rural. Pourtant, il y a une forte demande et l'échec scolaire précoce pour une bonne partie des enfants revient, on le sait, à l'absence de l'intervention du secteur public pour accueillir les enfants de familles sans ressources qui débarquent directement à la première classe primaire sans passer par le préscolaire, ce qui constitue un grand handicap.
Il existe actuellement plus de 600 établissements scolaires privés à Casablanca. Le plus grand nombre est concentré à Casa-Anfa avec plus de 140 établissements contre 100 à Ain Chok. Il s'agit souvent de groupes scolaires qui regroupent plusieurs établissements dans la même enceinte (préscolaire, primaire, collège et lycée). Le secteur est en continuelle évolution avec 15 à 18 nouveaux établissements par an dans la capitale économique. Pour cette rentrée 2010-2011, pas moins de 18 nouveaux établissements privés ont officiellement ouvert leurs portes dans les différentes délégations. Le développement effréné du secteur d'enseignement scolaire privé est grandement favorisé par le recul de la qualité dans le secteur public lequel s'est fait une réputation trop bien ancrée d'enseignement en grande crise. Le paradoxe c'est que le secteur public, loin d'être mort, continue à former les meilleurs bacheliers et la presque majorité des enseignants des lycées privés sont des cadres chevronnés du public. Pour cela, d'aucuns disent que le privé prospère, en partie du moins, en usant d'une forme de cannibalisme.
Transhumance
Côté chiffres, on apprend que pour le niveau primaire, 30% du total des effectifs des élèves dans le Grand Casablanca, sont dans le secteur privé contre 8% pour le collège et 12% pour le lycée. C'est ce qu'indiquent les statistiques de l'Académie de Casablanca. Une grande partie des parents soucieux de l'avenir de leurs enfants, même ceux ayant des moyens limités, préfèrent inscrire leurs enfants dans le privé, histoire de leur procurer un niveau meilleur et des bases solides, surtout en langues, au premier chef le français, payant parfois des mensualités allant de 1.200 DH à 1.700 DH et des frais d'inscription pouvant s'élever à 7000 DH. A charge de les déplacer par la suite au collège public dès l'obtention du certificat d'études primaires (6ème année fondamentale) pour arrêter la saignée.
Un élève à Casablanca peut faire plusieurs passages entre privé et public: il traverse le cycle primaire dans le privé, pour passer ensuite au public en entrant au collège. Après les deux premières classes du lycée dans le public, il arrive que des familles réinscrivent à nouveau leurs enfants pour la classe terminale dans le privé. Certains parents pensent bien faire en inscrivant leurs enfants dans le lycée privé une fois arrivés en classe terminale pour réussir au Bac avec l'espoir de décrocher une mention. Certains établissements en vogue se spécialisent dans les classes terminales, angoisse des parents pour leurs enfants qui doivent à tout prix avoir des mentions pour accéder aux grandes écoles. Cette continuelle transhumance entre privé et public fausse la carte scolaire, selon un cadre de l'enseignement.
Il est à savoir par ailleurs que pour le secteur scolaire privé, Casa-Anfa constitue le cas exceptionnel. C'est la délégation leader dans le secteur d'enseignement privé au Maroc avec un nombre d'inscrits dans les établissements primaires dépassant celui du public.
Casa-Anfa est historiquement le centre d'affaires, d'où l'accessibilité plus ou moins aisée pour les parents qui travaillent dans les environs.
«Il n'en demeure pas moins qu'il existe des parents qui, pour une question de prestige, insistent pour inscrire leur progéniture dans ces établissements de Casa-Anfa, mais malheureusement c'est le problème de transport scolaire qui est alarmant avec une heure et plus de tournée pour aller du quartier éloigné à l'école et vice-versa», déclare un enseignant. Toutefois, le phénomène n'est pas une exclusivité de Casa-Anfa, loin s'en faudrait.
Jusqu'à 4 heures de transports
pour des bambins
Pour bien se développer, le privé a donc dû user de transport scolaire. Au fil des années, le transport scolaire privé est devenu un véritable phénomène qui constitue un déni du droit de l'enfant: des enfants qui passent des heures dans des voitures de transport pour arriver chez eux, surtout ceux qui font quatre trajets par jour d'une heurechacun, ce qui fait au total quatre heures de circulation.
«Ce transport scolaire n'est régi pour le moment par aucune réglementation pour délimiter les parcours des véhicules, ce qui fait que des établissements inscrivent des enfants venant d'autres délégations sans tenir compte d'aucune norme pédagogique»; soutient un cadre de l'enseignement.
La très forte demande du transport scolaire est en continuelle augmentation. Sur le total des élèves inscrits dans le privé, tous niveaux confondu (préscolaire, primaire, collège et lycée), et qui atteignent les 160.615 à Casablanca, plus du tiers, soit 61.960 élèves, empruntent le transport scolaire (plus de 13 milles élèves à Casa-Anfa et plus de 15 milles à Ain Chok) avec un nombre total de véhicules de transport de l'ordre de 1882 voitures qui sillonnent la métropole. Dans le tas, on observe un grand nombre de véhicules dont l'état mécanique laisse à désirer. Nombre d'établissements emploient des chauffeurs retraités non seulement pour leur statut de conducteurs chevronnés mais surtout pour leur donner un salaire ne dépassant guère les 1500 Dh par mois sans être obligé de les déclarer à la CNSS.
Ayant travaillé dans le transport en commun pendant 16 ans depuis le début des années 90, Mohamed, la soixantaine, est chauffeur de transport scolaire depuis trois ans. Il a travaillé dans quatre établissements dont l'un ne l'a employé que pendant une semaine.
«Je devais faire une heure de trajet pour récupérer l'ensemble des enfants dans de nombreux quartiers éloignés, mais à chaque fois je faisais, malgré mes efforts, une heures et quart ou une heures et demi de trajet, il fallait courir mais comment le faire sans risquer l'accident avec la responsabilité des enfants, à la fin je suis viré» explique-t-il.


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