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Près de 800 000 étudiants en 2020 : Quelle capacité pour l'économie d'accompagner la dynamique des scolarisations
Publié dans L'opinion le 27 - 11 - 2013

Si on examine l'évolution du profil de scolarisation entre 2000 et 2011, une première observation est que les chiffres concernant l'accès au cycle primaire sont tous supérieurs à 100 % (variables entre 102 % et 115 %). Ceci suggère d'une part que l'accès est sans doute proche de l'universel (et ce sur l'ensemble de la période), et d'autre part que la qualité des données utilisées est un peu incertaine dans la mesure où des chiffres supérieurs à 100 % sont identifiés, sans qu'on sache si le problème identifié est lié aux données scolaires ou aux données démographiques. Cette incertitude s'étend alors à l'idée même présentée précédemment selon laquelle l'accès serait universel; seule l'analyse d'une enquête de ménages pourrait permettre de progresser de façon plus décisive sur ce point.
La position relative des trois courbes permet d'identifier les progrès globaux qui ont été réalisés en matière de couverture scolaire au cours des dix dernières années. Alors que l'accès à l'école (comme signalé plus haut) est caractérisé par des chiffres semblables aux trois dates considérées, des améliorations sensibles ont été réalisées au plan de l'achèvement du cycle primaire, la proportion de la classe d'âge qui atteint la sixième année primaire passant de 59,6 % en 2000, à 81,2 % en 2005 et 90,3 % en 2010. Puisque l'accès à l'école était déjà universel en 2000, les progrès enregistrés dans l'achèvement du primaire sont exclusivement liés à une amélioration de la rétention en cours de cycle. De façon semblable, la proportion de la population qui atteint la dernière classe du premier cycle secondaire évolue favorablement en passant de 35,1 % en 2000 à 42,9 % en 2005, et à 62,5 % en 2010 ; ceci manifeste une dynamique très forte. Elle se poursuit dans le second cycle secondaire puisqu'il est estimé que le taux d'accès en classe de terminale passe par exemple de 15,7 % en 2000 à 33,9 % en 2010. Les dynamiques observées dans les niveaux post-primaire résultent essentiellement de l'augmentation de l'achèvement du primaire, et dans une moindre mesure de la relative amélioration des rétentions dans les deux cycles de l'enseignement secondaire.
la Formation professionnelle : Progression
de 9,5% des effectifs entre 2003 et 2010
A côté du développement général de la couverture éducative, on observe un accroissement important des effectifs de la formation professionnelle. Ils sont passés de 154 000 en 2003 à 290 000 en 2010, en augmentant de 9,5 % par an. Toutefois, le sous-secteur de la formation professionnelle reste largement dominé par les formations résidentielles, bien que leur part ait légèrement diminué entre 2003 et 2010, passant de 85 % à 81 %.
Le profil de scolarisation pseudo-longitudinal permet d'identifier les éventuels changements qui ont pu apparaître dans les paramètres distinctifs des flux au sein du système éducatif sur une période donnée, mais aussi et surtout, d'anticiper les évolutions pour les années à venir. Ainsi, si les paramètres de flux à l'intérieur du système demeurent inchangés pendant les 10 prochaines années, on enregistrera dans cette période la poursuite mécanique du développement quantitatif du système observé dans la période récente. Le taux d'achèvement du premier cycle de l'enseignement secondaire passerait de 62,5 % actuellement à 88 % en 2019 et celui du second cycle de 33,9 % actuellement à 55,1 % en 2022. Le maintien des tendances conduirait donc à une aspiration croissante du système par sa partie haute et à une augmentation substantielle des effectifs scolarisés dans les deux cycles de l'enseignement secondaire.
Ces mouvements permettent aussi d'anticiper l'évolution éventuelle des effectifs de l'enseignement supérieur, toujours dans l'hypothèse où les paramètres de flux resteraient stables au cours des années à venir. Selon les estimations, on anticipe une progression significative du nombre d'étudiants, qui passerait de 506 000 en 2010-11 à 706 000 en 2015 et près de 800 000 en 2020. A cette dernière date, l'enseignement supérieur au Maroc serait caractérisé par un chiffre de 2 235 étudiants pour 100 000 habitants. On pourrait juger ces évolutions probables comme positives, si on considère que le Maroc a une couverture de l'enseignement supérieur, inférieure à ce qui est observé dans des pays de niveau de développement comparable, notamment ceux du Maghreb (Algérie, Tunisie). Toutefois, on peut sans doute considérer aussi que la référence en la matière n'est pas tant ce que font les autres pays en terme de développement quantitatif de l'enseignement supérieur, mais la capacité que pourrait avoir l'économie nationale à offrir à ces jeunes diplômés, de plus en plus nombreux, des situations d'emploi correspondant à leur niveau d'éducation.
Pour avoir une idée de l'adéquation ou non entre le nombre de formés de l'enseignement supérieur et les emplois correspondants à leur niveau d'éducation, aussi bien sur la dimension conjoncturelle que dans la dimension structurelle, on peut faire recours aux données des enquêtes emplois réalisées chaque année par le Haut Commissariat au Plan.
L'image conjoncturelle est fournie par le bilan formation-emploi qui compare pour les années récentes, d'une part les nombres de sortants du système éducatif selon le niveau terminal et d'autre part les emplois auxquels ils ont (eu) accès. Pour les sortants du système, la distribution des niveaux terminaux de formation est dérivée des profils de scolarisation estimés précédemment dans ce rapport. La distribution des emplois offerts sur une base annuelle au cours des années récentes est plus difficile à établir. Plusieurs méthodes concrètes peuvent être mobilisées; dans le cas actuel et compte tenu des données disponibles, nous avons procédé à des estimations fondées sur une méthode de statique comparative. A partir du nombre de personnes employées dans les différents secteurs de l'économie à plusieurs dates (les stocks d'emplois en 2005 et en 2010, estimés dans les enquêtes annuelles sur l'emploi) on peut dériver des mesures de flux annuels (en intégrant une estimation des renouvellements pour les sorties du marché du travail) d'emplois selon les différentes catégories socioprofessionnelles.


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