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« L'homme descend du silence » de Driss Ksikes: Un récit lyrique et philosophique qui brise le silence
Publié dans L'opinion le 11 - 04 - 2015

Structuré en quatre livres, comme dans les textes anciens, « L'homme descend du silence » de Driss Ksikes présente une sorte d'introduction intitulée « Promesses de fiction », tandis que le narrateur évoque le mode de vie effréné et la technologie des médias, il replonge dans ses vieux cartons et fait alors un long voyage turbulent au fond de lui-même, pour explorer une partie qu'il ne connait pas, qu'il connait peu, ou qu'il a longtemps oublié ... Ce qu'il en ressort est une vieillerie dont le sens ne s'affadit pas : un poème. Le style en lui-même n'est pas vraiment poétique mais le livre présente plusieurs poèmes, l'un d'eux cité au début et ayant comme première phrase le titre du livre : « L'homme descend du silence ». Parmi les personnages, il y a le poète déchu, Ali, dépourvu de sa bulle protectrice qui a été violemment crevée. Le narrateur aussi, journaliste d'investigation déchu pour ne pas avoir enquêté sur la mort d'Ali, son meilleur ami. Le récit est subjectif, l'auteur marie l'abstrait et le concret, le monde réel à un monde parallèle, il y a une philosophie particulière qui se dégage de chaque livre. La description n'est qu'un support, elle n'est souvent là que pour incarner une idée, une émotion.
L'horizon est t-il élargi ou restreint ?
Dans chacun des quatre livres, il n'y a pas de dénouement radical. L'essentiel n'est pas la fin, mais le déroulement. Peu importe la mort, ce qui compte, c'est ce que l'on a vécu. Une histoire qui ne s'achève pas est une histoire éternelle, inébranlable. La conclure serait l'anéantir. C'est ainsi que Driss Ksikes immortalise ses écrits qui font jaillir les questions les plus existentielles. Si l'on ne connait pas la résolution, c'est qu'il n'y a pas de dénouement. Comme une maladie incurable dont le remède reste inconnu. Mais ici, c'est un enjeu social et un mal psychologique qui est relevé. S'il y'a dénouement, c'est qu'il est àdiscuter. Le lecteur, ayant la possibilité de compléter l'histoire, pourrait ainsi briser le silence, ce silence étant l'un des principaux thèmes du livre.
Il est à noter aussi que l'hypocrisie sociale a bien été personnifiée, il y a un éventail de personnages pour symboliser cela. M.Haddad, professeur affirmant que toutes personnes en dehors de leur terre d'origine (Arabie) ont besoin d'une pédagogie draconienne pour être maintenue sur le droit chemin d'Allah, il semblerait que l'une de ces méthodes serait de pincer les jeunes filles là ou il faut pas en ordonnant « Iqrae ! » Ba Salah qui mène plusieurs affaires pas très nettes avec des dealers et les rabatteurs de lycéennes a la manie de bien se tripoter dans le saroual avant d'en ressortir son mini-coran. A l'opposé, Ba Allal a un vieux livre qu'il estime être la clef du savoir. Il n'exhibe pas de comportement pervers et ne semble pas avoir de l'intérêt pour l'argent, d'ailleurs, il est observé qu'il n'y a que les personnages « pieux » qui se montrent particulièrement vicieux. Seuls les faux-dévots pratiquent la religion assidument, ou c'est du moins ce qu'ils veulent laisser croire.
L'auteur les dénonce t-il ou décrit-il avec nonchalance ce qui fait partie de la société Marocaine ?
Né le 7 mars 1968 à Casablanca, Driss Ksikes est écrivain, journaliste, directeur du Cesem, centre de recherche de HEM, et de sa plateforme de recherche et revue Economia.
Auteur de théâtre et dramaturge reconnu sur la scène internationale, il est par ailleurs auteur de quelques récits et essais. Son premier roman, Ma boîte noire (Ed. Le Grand souffle, Paris &Tariq, Casablanca, 2006) raconte le désarroi d'un homme face aux mots qu'il collectionnait dans sa prime jeunesse.
Parmi ses dernières publications, N'enterrez pas trop vite Big Brother, Riveneuve, 2013 (Théâtre), Le métier d'intellectuel, co-écrit avec Fadma Aït Mous, Ed. ETL, 2013 (Essai).
Multipliant les projets mettant l'art, la culture et le débat au cœur de la cité, il est co-fondateur des Rencontres d'Averroès à Rabat (2008 - ...), de Dabateatr citoyen (2009-2012), du Collectif du Vivre ensemble (2012 - ...), de Divan public (2014 - ...), et co-responsable scientifique des Etats généraux de la culture au Maroc (2012 - ...).


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