Face à l'urgence climatique, le président français Emmanuel Macron a annoncé, jeudi, un plan de "sobriété » énergétique chiffré dès cet été afin d'aider les administrations publiques et les entreprises à « consommer moins » et « passer le pic de l'hiver. « On doit rentrer collectivement dans une logique de sobriété », « on va préparer un plan pour se mettre en situation de consommer moins« , a déclaré le chef de l'Etat lors d'un entretien télévisé à l'occasion de la fête nationale du 14-juillet. Dans ce contexte, le chef de l'Etat a estimé que le modèle énergétique français, basé sur le nucléaire, «est une chance», faisant savoir que l'atome constitue «une solution durable», tout en défendant une politique plaçant l'établissement d'un plan orienté vers plus de "sobriété" comme priorité. Emmanuel Macron a également annoncé que pour pallier les pics de consommation d'énergie, le gouvernement «va essayer de favoriser un lissage de l'utilisation de notre électricité», faisant part de son intention de vouloir «réformer le marché européen de l'électricité». «Nous avons besoin d'un marché européen. Aujourd'hui, nous achetons l'électricité car nous n'en produisons pas assez sur notre sol», a-t-il dit. → Lire aussi : Températures prévues pour le vendredi 15 juillet 2022 Rappelant que le prix de l'électricité en Europe était dépendant du gaz importé, le président français a indiqué qu'"on va négocier, en Européens, un changement du prix de l'électricité.» Dans cet entretien, le chef de l'Etat est revenu également sur d'autres questions d'ordre national, notamment le marché du travail, soulignant que le «plein emploi» sera au «cœur de la bataille» des prochaines années. Revenant sur la question du pouvoir d'achat dans le sillage de la flambée des prix de l'énergie, Emmanuel Macron a annoncé vouloir «aller vers des mécanismes qui vont cibler les gens qui en ont le plus besoin». «Sur l'essence, on va avec les employeurs, faire en sorte que ceux qui ont besoin de beaucoup utiliser leur voiture soient mieux accompagnés.», a-t-il relevé. Sur l'épineux dossier de la réforme des retraites, le président français a rappelé que son objectif consiste à «progressivement décaler l'âge de départ légal obligatoire jusqu'à 65 ans», mais en ayant comme horizon «le début des années 2030», ce qui reviendrait à décaler «de quatre mois par an» l'âge de départ à la retraite, pour atteindre «moins de deux ans d'ici la fin du quinquennat». Jeudi, la France a célébré la fête nationale du 14-juillet à travers un défilé militaire présidé, à Paris sur les Champs Elysées, par Macron, avec la participation de près de 6.300 membres des différents corps de armées, de la gendarmerie, de la police, des douanes et des sapeurs-pompiers.
