L'épidémie de la cochenille, un insecte ravageur, continue de faire des ravages au Maroc, détruisant plus de 15 000 hectares de cultures de cactus ces dernières années, déclare le ministre de l'Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Mohammed Sadiki. Entre juillet 2016 et décembre 2023, près de 39 millions de mètres linéaires de cactus très attaqués ont été arrachés et détruits afin de contenir cette menace dévastatrice. Face à cette menace, le ministère de l'agriculture, de la pêche, du développement rural, de l'eau et des forêts a pris des mesures décisives pour enrayer la propagation des cochenilles. Cependant, des efforts massifs devraient protéger la santé des cultures de cactus et les moyens de subsistance des agriculteurs. Entre-temps, le ministère a pris des mesures pour remédier à la situation sur plus de 234 millions de mètres linéaires de cactus touchés par l'infestation. Environ 82 000 litres de pesticides ont été distribués aux agriculteurs, sous l'étroite surveillance des services de protection des plantes de l'Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA). Ces mesures visent à contrôler la propagation des cochenilles farineuses et à minimiser les dommages aux cultures. Lire aussi : Culture des céréales : baisse de 31% à l'échelle nationale Le ministre de l'Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Mohammed Sadiki a évoqué plusieurs facteurs qui ont favorisé la propagation du ravageur, notamment ses caractéristiques biologiques qui lui confèrent un taux de reproduction inhabituel. En effet, cette capacité de reproduction rapide a été un facteur déterminant de sa propagation et de son enracinement dans de nouvelles zones. Toutefois, des conditions externes telles que le vent et le transport ont aussi joué un rôle critique dans la propagation de la cochenille d'une région à l'autre, aggravant les menaces qui pèsent sur l'industrie marocaine du cactus, déjà confrontée à des pertes considérables. Pour rappel, le développement de cette filière a généré aux populations rurales d'importants revenus allant de 10.000 dh à 20.000 dh par hectare, notamment dans les régions au potentiel agricole limité où la culture du cactus s'adapte, résiste aux aléas climatiques et nécessite de faibles intrants. La cochenille représente une menace imminente pour le secteur du cactus, une culture symbolique qui est vitale pour l'économie agricole du Maroc. La saison estivale du cactus, période de forte demande, joue un rôle crucial en assurant un revenu de base aux agriculteurs et en contribuant à la sécurité alimentaire régionale.
