Le gouvernement gabonais vient d'adopter une nouvelle stratégie nationale de développement des secteurs maritime, halieutique et de l'économie bleue afin de renforcer la gouvernance, la durabilité et l'attractivité économique dans le domaine de la pêche maritime. Présentée, vendredi à Libreville, par la ministre de la Mer, de la Pêche et de l'Economie bleue, Laurence Ndong, à l'issue d'une conférence sur les obligations bleues, cette stratégie repose sur six axes prioritaires visant notamment à insuffler un nouvel élan au secteur de la pêche maritime au pays d'Afrique centrale. Le premier axe concerne la transition vers une économie bleue durable, avec un accent mis sur la gouvernance, la mobilisation de financements, l'adaptation climatique et la gestion des risques, a indiqué la ministre gabonaise. Lire aussi : Ouezzane/Génération Green: Lancement de plusieurs projets de développement agricole et rural Le deuxième axe, quant à lui, vise le renforcement du cadre juridique et institutionnel, à travers la révision des lois existantes, la création d'un corps d'agents de surveillance des pêches, l'élaboration de conventions collectives pour les travailleurs, ainsi que la création de structures techniques telles que Gabon Pêche Industrie et l'Office Gabonais de Pêche, a-t-elle précisé, notant que le troisième axe prévoit la réhabilitation et la création d'infrastructures structurantes, notamment un nouveau port, des centres de pêche, ainsi que l'organisation des filières halieutiques. Dédié au contrôle et à la surveillance, le quatrième axe porte sur la modernisation des outils de suivi, la mutualisation des moyens, la formation des agents avec attribution du statut d'officier de police judiciaire, et la lutte contre la corruption. La ministre a fait savoir que le cinquième axe est relatif à la gestion durable des pêcheries, avec un renforcement des connaissances, l'aménagement des zones d'exploitation et une meilleure planification, tandis que le sixième axe est consacré à la coopération internationale, avec la révision des accords de pêche, le renforcement des partenariats bilatéraux et multilatéraux, et le suivi rigoureux des engagements existants.